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    Le « Petro » vénézuélien – Vers une nouvelle monnaie de réserve mondiale?
     

    Le « Petro » vénézuélien – Vers une nouvelle monnaie de réserve mondiale?

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    Chavez en avait rêvé, Maduro l’a fait. Dans la première moitié des années 2000, Hugo Chavez avait fait émettre des bons vénézuéliens basés, non pas sur des garanties de la Banque Centrale du pays qui subissait déjà des assauts destructeurs de la part du monde de la finance anglo-américain, mais sur les immenses réserves de pétrole du Venezuela. L’histoire nous montre que les forces hostiles avaient gagné la manche car les bons vénézuéliens ont vite fait long feu. Aujourd’hui, Nicolas Maduro remet ça pour une seconde manche, avec cette fois des moyens technologiques dont le contrôle échappe aux suspects habituels, la Fed, Wall Street et la City de Londres, entre autres. Ce n’est pas encore gagné, mais Maduro a cette fois plus de chances de réussir, et peut-être, espérons-le, d’être suivi. Souhaitons-lui bonne chance.  RI  

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    Par Peter Koenig

    Alors que cet article est en cours de publication, Globovision TV cite le président vénézuélien Nicolas Maduro annonçant le lancement d’une nouvelle crypto-monnaie, le « Petro Oro ». Il sera soutenu par des métaux précieux. Le lancement de la nouvelle crypto-monnaie est prévu pour la semaine prochaine. Aucun détail sur les quantités mises en vente n’est disponible à ce stade.

    « Je ne veux pas précipiter les choses, mais nous avons une surprise à propos du pétro et de l’or, qui aura la même dimension que celle du pétrole, mais c’est le thème de la semaine prochaine », a déclaré le président. Le premier appel public à l’épargne, la «prévente» de 38,4 millions de Petro le 20 février dernier, a permis d’obtenir un équivalent de 735 millions de dollars, ce qui est considéré comme un grand succès.

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    Imaginez une monnaie internationale soutenue par l’énergie? Par une matière première dont le monde entier a besoin, pas l’or – qui n’a pratiquement aucun usage productif, mais dont la valeur est essentiellement spéculative -, pas du vent non plus comme le dollar américain. Il ne s’agit pas de monnaie fiduciaire comme le dollar américain et l’euro en grande partie fabriqués par des banques privées sans aucune substance économique et qui sont coercitives. Mais une monnaie basée sur la source même de la production économique – l’énergie.

    Le 20 février 2018, le Venezuela a lancé le «Petro» (PTR), une crypto-monnaie fabriquée et contrôlée par le gouvernement, basée sur les énormes réserves pétrolières du Venezuela d’environ 301 milliards de barils de pétrole. La valeur du Petro fluctuera avec le prix du pétrole sur le marché, actuellement autour de 61 $ US le baril de pétrole brut. Le Petro a été essentiellement créé pour éviter et contourner les sanctions illégales américaines, les blocages du dollar, les confiscations de biens à l’étranger et échapper aux manipulations illégales à partir de la Floride de la monnaie locale de la République bolivarienne, le Bolívar, par le biais des dollars du marché noir inondant le Venezuela; et, surtout, pour faire du commerce international dans une monnaie non liée au dollar américain. Le Petro est une monnaie blockchain largement contrôlée par le gouvernement, totalement hors de portée de la Réserve fédérale américaine (FED) et de Wall Street – et elle est basée sur la valeur de l’énergie clé du monde, les hydrocarbures, dont le Venezuela a les plus grandes réserves prouvées du globe.

    Dans un premier lot, le Venezuela a émis 100 millions de Petros, soutenus par 5342 milliards de barils de pétrole brut des champs pétrolifères d’Ayacucho de l’Orénoque; seulement 5% du total des réserves vénézuéliennes prouvées. Sur les 100 millions, 82,4% seront proposés au marché en deux étapes, une première prévente privée de 38,4% des «jetons» non-minables, suivie d’une offre publique de 44% de la crypto monnaie. Les 17,6 millions restants sont réservés au gouvernement, à savoir l’Autorité vénézuélienne pour la crypto monnaie et les activités connexes, SUPCACVEN.

    Lors du lancement de la monnaie, le 20 février 2018, le vice-président Tareck El Aissami a déclaré: «Aujourd’hui, le Petro est né et nous allons lancer officiellement la première prévente du Petro vénézuélien. Le Venezuela s’est placé à l’avant-garde de l’avenir. Aujourd’hui est un jour historique. Le Venezuela est la première nation à lancer une crypto monnaie, entièrement soutenue par ses réserves et ses richesses naturelles. » Le président Maduro a affirmé plus tard que son pays avait déjà conclu des contrats avec d’importants partenaires commerciaux et les principales devises blockchain du monde.

    Pouvez-vous imaginer ce que cela signifie? – Il établit un nouveau paradigme pour le commerce international, pour des systèmes de paiement sécurisés qui ne peuvent être altérés par la FED, Wall Street, SWIFT, les tribunaux de New York et d’autres marionnettes de Washington, comme la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne non élue (CE) et d’autres institutions bruxelloises associées à l’UE. Il permettra le développement économique en dehors des «sanctions» illégales. Le Petro est une lumière brillante pour la nouvelle liberté retrouvée d’une oppression du dollar hégémonique.

    Ce qui est valable pour le Venezuela peut être valable pour d’autres pays désireux de se détacher du système financier tyrannique d’Anglo-Zion. – Imaginez, d’autres pays suivant l’exemple du Venezuela, d’autres producteurs d’énergie, dont beaucoup, sinon la plupart d’entre eux seraient heureux de sortir de sous la botte Yankee, qui inonde le monde de dollars de sang grâce aux guerres et aux conflits incalculables qu’ils financent – et des millions d’innocents qu’ils aident à tuer.

    Les rumeurs disent que, dans un effort de dernier recours pour sauver le dollar chancelant, la FED pourrait ordonner au FMI de revenir à une sorte d’étalon-or, de l’or taché de sang. Sur les 2 300 à 3 400 tonnes d’or extraits chaque année dans le monde, on estime qu’environ un quart à un tiers est illégalement produit, c’est-à-dire de l’or dit « de sang », extrait dans les conditions les plus horribles de violence, de meurtre, de vie opaque (et de mort) de type mafia, le travail des enfants, l’esclavage sexuel des femmes, dont beaucoup sont mineures, l’empoisonnement abject des êtres humains par les métaux lourds, le mercure, la cyanite, l’arsenic et autres, la contamination des voies d’eau de surface et souterraines, la vaste déforestation illégale des forêts tropicales – et plus encore. C’est l’héritage de l’or, le MSM, bien sûr, n’en parle pas.

    C’est sur cela que l’Occident a fondé son système monétaire jusqu’en 1971, quand Nixon a décidé de remplacer l’or par le dollar fiat qui est alors devenu de facto la principale monnaie de réserve du monde, bien qu’il ait diminué rapidement au cours des vingt dernières années. En désespoir de cause, Washington pourrait vouloir appliquer une autre norme internationale fondée sur l’or pour sauver le dollar en déclin. Bien sûr, une norme conçue pour favoriser les États-Unis, le reste du monde occidental et en développement étant destiné à absorber la dette astronomique des États-Unis.

    Étant donné que la plus grande société minière aurifère du monde et les réseaux mafieux illégaux de prospection d’or travaillent main dans la main, l’or passé en contrebande se fraie un chemin complexe dans le dominium de commerçants louches, dont beaucoup traitent également de ce qu’on appelle l’or blanc (poudre de drogue), lavant simultanément l’or et l’argent de la drogue, confondant et obscurcissant ainsi les origines de l’un ou l’autre. Éventuellement, cet or illégal est acheté par les grandes sociétés minières ou de raffinage d’or mélangé avec de l’or « légal », de sorte que la partie illégale n’est plus traçable.

    Par conséquent, chaque once d’or qui soutiendrait notre argent qui assure les achats de nos moyens de subsistance serait entaché de sang, d’abus et de mort d’enfants, de femmes et d’hommes assassinés et asservis, de voies d’eau empoisonnées et dans un environnement contaminé. Mais le monde ne l’accepterait pas. Il ne l’accepterait plus. Il existe des actifs physiques plus sains et plus transparents pour soutenir les devises internationales, à savoir le Petro, soutenu par l’énergie. Bien qu’il ne soit pas exempt de dommages socio-environnementaux, l’énergie pétrolière peut progressivement se convertir en sources d’énergie alternatives, comme l’énergie solaire, éolienne et aquatique ou une combinaison de toutes ces sources.

    Ce que le monde doit viser, c’est un système monétaire basé sur la production économique de chaque nation ou groupe de nations ou sociétés. Aujourd’hui, c’est l’inverse: c’est l’argent fiduciaire, conçu par les maîtres financiers anglo-sionistes, qui définit les économies. Ainsi, les économies de notre monde occidental sont susceptibles d’être manipulées par les dirigeants et leurs institutions – FED, FMI, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce (OMC) – qui soutiennent les règles monétaires basées sur la dette et les intérêts – elles sont délibérément manipulées dans des mouvements de hausse et de baisse. À chaque crise, il y a plus de capital transféré du bas vers le haut, des pauvres vers une élite de plus en plus petite. Le Petro basé sur l’énergie est un premier pas pour se débarrasser de cette imposture.

    Imaginez que le Petro devienne la nouvelle monnaie de l’OPEP! Le monde aurait besoin de Petros, car il avait besoin de dollars américains pour acheter de l’énergie à base d’hydrocarbures. Mais les Petros sont sécurisés par le blockchain, moins vulnérables à la manipulation. Ils ne sont pas coercitifs, ils ne sont pas faits pour faire chanter les pays «réticents» à la soumission; ce ne sont pas des outils pour la violence. Ce sont des instruments de production et de commerce équitables. Ce sont aussi des instruments de protection contre les abus de l’argent fiduciaire.

    Classement Pays Essence (milliards de barils)
    1 Venezuela 300,9
    2 Arabie Saoudite 266,5
    3 Canada 169,7
    4 Iran 158,4
    5 Irak 142.5
    6 Koweit 101.5
    7 Emirates 97,8
    8 Russie 80,0
    9 Libye 48,4
    dix Nigeria 37,1
    Total   1402,8

    Source: TeleSUR / http://geab.eu/fr/top-10-countries-with-the-worlds-biggest-oil-reserves/

    Les dix plus gros détenteurs de réserves d’hydrocarbures au monde ont une base de capital de 1,4 trillion de barils de pétrole brut. Pas mal pour démarrer une crypto-monnaie mondiale, basée sur l’énergie, contrôlée par l’énergie et par tous ceux qui utiliseront l’énergie – qui pourrait devenir une monnaie de réserve mondiale, au même titre que l’économie chinoise – et le Yuan, mais beaucoup plus sûre que les monnaies fiduciaires du dollar américain, de l’euro, de la livre sterling et du yen japonais.

    Nous parlons d’un changement de paradigme sismique. Son potentiel est insondable. L’abandon de l’hégémonie du dollar américain pourrait entraîner une implosion de la structure monétaire occidentale telle que nous la connaissons. Cela peut arrêter l’empire des prédateurs des États-Unis, en décimant simplement son économie de fraude, fondée sur la puissance militaire, l’exploitation et la colonisation du monde, sur le racisme et sur une machine à tuer sans scrupules. Le Petro, une crypto-monnaie sécurisée basée sur l’énergie dont tout le monde a besoin, pourrait devenir le précurseur d’un système international de paiement et d’échange vers une approche plus équilibrée et équitable du développement socio-économique mondial.

    Peter Koenig est économiste et analyste géopolitique. Il est également un ancien membre de la Banque mondiale et a beaucoup travaillé dans le monde dans les domaines de l’environnement et des ressources en eau. Il enseigne dans des universités aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud. Il écrit régulièrement pour Global Research; ICH; RT; Spoutnik; PressTV; 21st Century ; TeleSUR; Le blog Vineyard of The Saker; et d’autres sites internet. Il est l’auteur d’ Implosion – un thriller économique sur la guerre, la destruction de l’environnement et la cupidité des entreprises– une fiction basée sur des faits et sur 30 ans d’expérience de la Banque mondiale dans le monde. Il est également co-auteur de L’ordre mondial et la révolution! – Essais de la Résistance .

    Source : http://www.informationclearinghouse.info/48860.htm

    Traduction : AvicRéseau International

    https://reseauinternational.net/le-petro-venezuelien-vers-une-nouvelle-monnaie-de-reserve-mondiale/

     

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  • Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration
    http://lucien-pons.over-blog.com/2018/02/angela-et-sa-coalition-zombie-en-cours-de-desintegration.html

    Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration

     

    Il y a eu un accord entre le SPD et la CDU/CSU pour un gouvernement allemand dite de “Grande Coalition”(laquelle n’a plus la majorité dans les sondages, mais passons puisque les sondages ne sont que des photographies d’un instant) ; c’est-à-dire qu’il y a eu un accord d’abord entre Martin Schulz et Angela Merkel, les deux dirigeants des deux partis et comme deux bois morts de la forêt dévastée qu’est la politique allemande ; puis, aussitôt après cet accord déjà des protestations très vives dans les “parties” prenantes, surtout au SPD, jusqu’à un coup de théâtre. Schulz, l’ancien et insupportable président du Parlement Européen fameux pour ses menaces méprisantes à l’encontre des Grecs et des Polonais, a dû en rabattre. Sorti de la salle de négociation en annonçant triomphalement qu’il prenait le poste convoité de ministre des affaires étrangères, il a dû reculer, pressé par la fureur qui a parcouru la direction de son propre parti devant lequel il s’était engagé à ne jamais faire partie d’un nouveau gouvernement Merkel, et renoncer à ce poste au profit du titulaire actuel, le SPD Sigmar Gabriel qui a mené la fronde. Ce qu’Alexander Mercouris nommait déjà “la Grande Coalition-fantôme” est devenue instantanément la “Grande Coalition-zombie” quasiment unijambiste sinon hémiplégique.

    Mercouris, grand connaisseur de l’Allemagne et jugeant la crise allemande actuelle particulièrement grave, avait commencé son article de fond sur l’accord Schulz-Merkel avec la situation initiale (Schultz ministre des affaires étrangères). Il l’a terminé par un “postcript” relatant par le biais du Financial Times les dernières péripéties :

    « M. Schulz a fait face à une vague de colère de la part du SPD après avoir accepté le poste, bien qu'il ait juré de ne jamais servir dans un cabinet dirigé par Angela Merkel :

    » “Les sociaux-démocrates ont déclaré que la volte-face [de Schulz] a laissé le parti avec un énorme problème de crédibilité alors qu'il lance un sondage national de ses 460 000 membres sur l'accord de coalition conclu cette semaine avec les conservateurs de Mme Merkel.

    » Dans une déclaration vendredi, M. Schulz a déclaré que la discussion de son rôle “mettait en danger le succès de l’accord” et qu’il espérait qu’en abandonnant le ministère des Affaires étrangères, il pourrait mettre fin aux “discussions sur les questions de personne au sein du SPD”. “Nous faisons tous de la politique pour les gens de ce pays”, a-t-il dit, “il est donc approprié que mes ambitions personnelles soient reléguées au second plan des intérêts du parti“.

    » Son retrait inattendu intervient après qu'il ait été l’objet d’une attaque furieuse du ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, qui l'a accusé d'avoir trahi ses engagements en acceptant son poste. M. Gabriel a déclaré au groupe de presse Funke qu'il avait été un ministre des Affaires étrangères efficace et populaire, mais que ‘les nouveaux dirigeants du SPD se fichent clairement de cette appréciation publique de mon travail’.

    » Berlin a été secoué de tumulte depuis que les conservateurs d'Angela Merkel et le SPD de M. Schulz ont dévoilé mercredi leur nouvel accord de coalition, au milieu d'une fureur généralisée sur la façon dont les postes ministériels étaient répartis entre les deux partis.

    » L'accord de 177 pages est conçu pour mettre fin à l'impasse politique laissée par les élections peu concluantes de septembre, au cours desquelles les deux partis ont perdu des voix en faveur de l'Alternative d'extrême droite pour l'Allemagne. Mais l’affaire a été éclipsée par la dispute sur quelles personnalités ont obtenu quels ministères.

    » De leur côté, les conservateurs sont absolument déchaînés : le SPD, qui n'a remporté que 20,5% des suffrages – son pire résultat dans l'histoire de l'Allemagne d'après-guerre – s’est vu également confier le ministère des Finances, qui depuis huit ans est le fief de la CDU de Mme Merkel. Au SPD, la colère à propos de la nomination de M. Schulz au ministère des Affaires étrangères était encore plus grande ...” »

    Cela conduit Mercouris à sa conclusion finale qui laisse ouverte, sinon grande ouverte la porte à de nouveaux rebondissements dans ce qui est désormais, et de loin, la crise politique la plus grave de l’Allemagne d’après-guerre : « Cette révolte et la décision de Schulz d’abandonner le ministère des Affaires étrangères soulignent le fait qu’essayer de perpétuer le gouvernement de la ‘Grande Coalition’ qui a perdu tant de soutien en septembre est une très mauvaise idée. Le fait que Schulz ait été obligé de partir, et la réaction également furieuse à propos de cet accord de la part de nombreux membres du SPD et de la CDU/CSU, semblent signaler que l’accord pourrait bien être en train de se désintégrer... »

    L’épisode laisse effectivement présager d’autres tribulations pour cette “Grande Coalition” qui semble être rien de moins que mort-née ; qui, si elle se met tout de même en place, n’aura guère d’autorité ni de latitude d’action, comme un gouvernement de crise perpétuant l’apparence d’une sauvegarde... L’accord avec ses péripéties permettent d’avoir une vision impressionnante des ravages causés au système politique allemand, aussi bien par la politique de Merkel de ces dernières années que par la décrépitude de l’establishment, le vieillissement et l’inanité du personnel de direction, et notamment des dirigeants les plus en vue, le désordre interne des deux principaux partis, etc. Quelle différence avec l’Allemagne d’il y a trois ans, qui dictait sa loi à la Grèce comme si elle était le IVème Reich et faisait marcher l’Europe au pas de l’oie ! L’Europe justement : alors que Macron commence à rencontrer des difficultés sérieuses après l’hébétude fascinée qui suivit sa victoire, son attente des retrouvailles d’un “partenaire” allemand solide pour relancer une dynamique européenne selon la vision conventionnelle se trouve confrontée à de très sérieux obstacles. D’ores et déjà, l’élimination de Schulz du poste des affaires étrangères représente un sérieux revers pour Macron, Schulz étant un partisan acharnée d’une intégration européenne au forceps, selon ses habitudes ; au contraire, Gabriel est plus tenté par un équilibrage de la politique allemande, passant par une amélioration des relations avec la Russie, à laquelle une Merkel extraordinairement affaiblie ne pourra guère s’opposer.

    Encore tout cela reste-t-il de la spéculation du meilleur des cas, celui où l’accord SPD-CDU/CSU de mercredi dernier serait accepté sans autre remous, et le nouveau gouvernement mis en place dans les mêmes conditions. Après l’épisode Schulz et le constat d’un si fort mécontentement des cadres des deux partis pour un accord qui ne satisfait personne, l’hypothèse d’une désintégration de cet accord est loin d’être hors de propos. On se trouverait alors dans une impasse, après avoir essayé toutes les formules, avec la possible nécessité de nouvelles élections qui pourraient être catastrophiques, – en fait, une autre sorte d’impasse pour les partis dominant, ou ex-dominant. (Actuellement, le SPD est à 17%, presque rejoint par l’AfD eurosceptique d’extrême-droite avec 15%, et il est probable que les dernières péripéties ont encore réduit cette marge minimaliste. D’autres déplacements de voix sont probables et ces divers facteurs font que de nouvelles élections pourraient réserver des surprises catastrophiques pour l’establishment.)

    Il se confirme par conséquent que l’Allemagne se trouve dans une crise politique profonde, qui ébranle le régime lui-même. L’Allemagne suit la tendance crisique très forte qui affecte tous les pays du bloc-BAO, d’une façon ou l’autre, spécifiquement selon les pays, alors que les crises extérieures (en Syrie et au Moyen-Orient avec la “folie-compulsive” US, à “D.C.-la-folle” où se poursuit l’affrontement autour du pouvoir, etc.) continuent à se développer au rythme du “tourbillon crisique”. C’est un des derniers pôle d’une stabilité-Système qui tend à se dissoudre, tandis que le partenaire français de l’Allemagne, incapable de se dégager des engagements extérieurs catastrophiques de ces dix dernières années, continue à cultiver une exceptionnelle absence d’influence par rapport à ce que ce pays pourrait prétendre, – contribution française à la Crise Générale de l’Effondrement.

    Avec la quasi-sécession en cours des pays d’Europe de l’Est (“les quatre de Visegrad”), l’Europe est sur la voie d’une sorte de désintégration par délitement et par dissolution de l’intérieur (autre approche du même processus que risque de suivre la “Grande Coalition” de la pauvre Merkel). Tout semble donc fonctionner, avec une quasi-parfaite coordination, pour poursuivre le processus de l’effondrement. Ce qui est remarquable, c’est la diversité des approches, et combien, les divers dangers identifiés (la montée du populisme, identifiée depuis 4-5 ans) ne se manifestent pas comme on les attend mais s’adaptent aux diverses situations. C’est qu’en vérité, il n’y a pas à craindre un danger ou l’autre qui attaquerait le Système puisque le seul danger est le délitement et le processus d’autodestruction alimentés par le Système lui-même. C’est de plus en plus une affaire qui roule...

    http://www.dedefensa.org/article/angela-et-sa-coalition-zombie-en-cours-de-desintegration

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    Très courte vidéo où tout est dit sur ce qui nous attend...

    Si nous ne réagissons pas, toute notre vie est menacée !

     

     

    Merci à Ariane  Walter

    https://www.facebook.com/ariane.walter/posts/10156057558413610

     

     

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  • Loi d'obligation vaccinale annulée

    par la Cour Suprême

    du Conseil de Transition

     

    Cour Suprême, décision réf.: 2017/1.

     
    COUR SUPRÊME
    Ministère Public
     
     OBJET: Loi d’obligation vaccinale.DEMANDEUR: Conseil National de Transition.Réf. 2017/1.
     

    DÉCISION
     
    - Considérant qu’un enfant est incapable d’assurer seul sa propre survie, ce sont les parents qui sont responsables d’assumer ses nécessités vitales jusqu’à l’âge où il devient autonome. Toutes les cultures du monde ont adopté leurs règles sociales sur ces «Droits et Devoirs Parentaux», base du droit familial et des libertés individuelles qui exige que les parents «ont aussi le devoir absolu et indiscutable de les défendre contre tout ce qui peut leur faire du mal, cela rentrant dans le cadre de la légitime défense» (Dr Paul Chavanon, Louis Pommier).
     
    - Considérant qu’au mépris de ce droit millénaire, la caste qui s’est arrogé le pouvoir en France souhaite annuler ce droit familial en imposant par une «loi vaccinale»  l’injection de produits chimiques aux jeunes enfants malgré les milliers de professionnels de la santé ayant démontré leur nocivité et les conséquences dramatiques que subiront un grand nombre de ces enfants, sachant que selon une étude sur 800.000 enfants ayant reçu des vaccins, plus de 600.000 en subissent les séquelles, soit physiques, soit psychiques, parfois les deux, que pour la plupart ils auront à supporter toute leur vie («Pr Boyd Haley et Elke Arod – « Les racines de nos maladies » ed. Dauphin).
     
    - Considérant que le danger ne réside pas seulement dans les vaccins, mais surtout dans la suppression du «droit parental naturel» qui permettrait par la suite à cette caste d‘imposer l’implant «RFID» afin de «pucer» les bébés, comme on le fait déjà pour les animaux de compagnie, voire par la suite de les soumettre aux règles du  «transhumanisme».
     
    - Sachant enfin que toutes les études indépendantes ont révélé que les doses d’aluminium contenues dans ces vaccins allaient irrémédiablement bloquer le processus de développement intellectuel (ce que l’on constate déjà chez un grand nombre d’enfants vaccinés), ce qui produirait une génération d’êtres amoindris dans leurs facultés mentales et physiques, et donc une humanité en dégénérescence.
     
     
    Le Ministère public de cette Cour Suprême, saisi par les représentants du peuple français constitués en  Conseil National de Transition, seule autorité légitime de la nation française conformément au droit international, considérant,
    • · Que la «liberté» fait partie des «droits sacrés et imprescriptibles de l’Homme», selon la plus haute juridiction française.
    • Que ces droits sont nommés «sacrés» et «imprescriptibles» parce qu’ils sont à la base de la loi d’harmonie naturelle et universelle, qui serait détruite si l’enfant n’avait plus droit à la protection et à la sécurité offerte par le droit parental et la société responsable.
    • Qu’en faveur ou opposés au concept de «vaccination», les parents doivent conserver le pouvoir de changer d’opinion. Ils ne peuvent donc abandonner leurs droits, ni tolérer que d’autres (personne ou institution) se substituent sans leur consentement à leur responsabilité parentale.
    • Que la menace d’emprisonnement et d’amende pour les parents refusant d’abandonner leurs droits «sacrés et imprescriptibles» est anticonstitutionnelle.
    • Que l’imposition d’une loi aussi illégitime risque de provoquer de graves troubles à l’ordre public en générant des frais sanitaires de très longue durée que toute la nation devrait supporter.
     
    DÉCLARE,
    La nullité de cette loi en raison de son inconstitutionnalité.
     
    ET DILIGENTE,
    Une enquête concernant les personnes, d’Agnès Buzyn, d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron, pour leur prise d’intérêts au profit (non exclusif) des fabricants de ces vaccins qui est manifestement à l’origine de cette tentative de retirer aux parents un droit pourtant protégé par la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la plus haute autorité dans la hiérarchie des normes de la constitution française.
     
    Cette décision du «Conseil d’éthique» est adoptée à l’unanimité des 23 membres, le 09 décembre 2017 pour valoir ce que de droit.
     
    Le Président
    Pierre Guillemot
     
     
     
    La France bientôt démantelée, dénaturée,
    et une humanité totalement spoliée, asservie, écrasée, ligotée
     
     

     
    Mes tweets :
     
     ALERTE,vidéo à voir par TOUS! 30 mn,Tout est bouleversé,de France soumise à OTAN sous Sarkozy à destruction PME ou sexe violence drogue devenant des normalités. Future humanité dégénérée en préparation, dictature.. Cf CENSURE N°1 en FRANCE, Police gestapo..
     
     
    2) En quelques années,nous allons TOUT perdre ! Par ex,TOUS nos droits parentaux; TOUTES nos libertés,comme le dénoncent des syndicats de magistrats; déjà la parole est censurée,et SEULE la Pensée Unique sera tolérée, nous devrons TOUS nous plier à la politique (macron), ou gare !
     
    Les bons voeux de macron aux Français sont ceux de Satan ! Retenons qu'il VEUT et fera TOUT pour faire ce qu'il veut, conduisant à la fin de tout ce qui fait la France,démantelée,dénaturée,et à une humanité totalement spoliée,asservie,écrasée,ligotée. Effrayant ! Réagissons vite
     
    Pour info,c'est moi (après qu'il ait lu mes analyses depuis 10 ans sur mon 1er blog qui m'a fait connaître R-sistons à l'intolérable,dénaturé par over-blog en 2015,abandonné depuis) qu'il avait choisi pour le représenter en France.J'avais refusé,me contentant d'analyser,d'alerter
     
    RT Satan a un nom : Attali 
     

     


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  •  <p>Alain Borer chez lui &#224; Chambon (Indre-et-Loire) le 22&#160;octobre 2017. &#160;&#160;</p>

    « La fin du passé simple, c'est la perte d'une nuance de l'esprit »

     

    ENTRETIEN. Alors que le passé simple disparaît peu à peu des manuels scolaires et des romans, l'essayiste Alain Borer tire la sonnette d'alarme.

     

    Propos recueillis par
    Publié le 19/12/2017 à 06:14 | Le Point.fr

    Le passé simple serait-il un temps en voie de disparition ? Affirmatif, selon l'amoureux de la langue française Alain Borer, auteur en 2014 de De quel amour blessée, Réflexions sur la langue française (Gallimard). Après la perte du subjonctif, qu'il date des années cinquante, le passé simple serait lui aussi en train de disparaître de la langue française. Loin d'être une querelle de linguistes, la mort programmée de ce temps aura, selon le spécialiste d'Arthur Rimbaud, des conséquences dramatiques, dont la difficulté d'accès aux grands textes pour les plus jeunes.

    Le Point : Le passé simple ne s'apprend plus qu'aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel en début de collège, la littérature jeunesse se lit de plus en plus au présent et au passé composé… Vous-même, qui êtes juré dans cinq prix littéraires, vous constatez ce recul du passé simple dans la littérature contemporaine. Comment expliquer ce désamour ? Est-ce dû à la complexité de ce temps dit « simple » ?

    Alain Borer : Comme le russe ou l'arabe, la plupart des langues du monde, en effet, ne distinguent que trois temps : le passé, le présent, le futur. À leur différence, la temporalité des langues romanes, et notamment celle de la langue française, s'attache à situer le sujet parlant dans des situations temporelles de haute précision, comme le futur antérieur ou le plus-que-parfait, qui permettent des nuances, des fictions, des analyses, d'une subtilité précieuse. Telle est la grande découverte – la grande difficulté, aussi, pour les enfants comme pour les étrangers qui apprennent notre langue – que font par exemple les Asiatiques en apprenant le français : qu'il y a DES passés différents, alors que le passé dans les langues idéogrammatiques ne se déduit que du contexte.

    La Chanson de Roland, écrite en l'an mille, rapporte des faits qui ont eu lieu deux siècles auparavant : le passé simple permet de fournir, même dans un récit au présent un imparfait à l'intérieur du passé : « Alors pleurèrent cent mille chevaliers » ! Ou Flaubert : « Il partit. Il voyagea. Il revint. » Tel est le temps par excellence du récit (qui n'a rien de commun avec le passé composé : il est parti, il a voyagé, il est revenu), qui constitue par conséquent un trésor pour la littérature.

    Le passé simple traîne une réputation de temps élitiste, bourgeois voire aristocratique. Pourtant, on l'employait autrefois à l'oral et encore aujourd'hui dans les langues régionales.

    Le passé simple se lisait dans des millions de lettres de poilus entre 1914 et 1918, s'entendait dans les campagnes à l'époque de Racine, et se trouvait encore dans les colonnes du journal L'Équipe jusqu'à ces temps récents ! Il s'agit d'une pensée de la temporalité par une communauté de représentations, élaborée pendant mille ans (datation du grammairien belge Hanse), c'est-à-dire d'une vision anthropologique particulière, et par extension, d'une question de civilisation. En ce sens, le disparition en cours du passé simple n'est pas dissociable de la disparition des autres temps de la conjugaison, plus-que-parfait et futur antérieur, à l'indicatif et totalement au subjonctif.

    Vous dites que la disparition du passé simple s'inscrit dans un mouvement plus large : celui de la disparition du vidimus. Qu'est-ce donc ?

    J'ai identifié le vidimus comme étant la caractéristique principale de la langue française. Vidimus signifie la vérification par l'écrit (les accords, qui ne se prononcent pas ou bien se font entendre et ont valeur sémantique). Par exemple : « ils entrent ». Nous faisons entendre le S de la conjugaison (ilZ) et ne prononçons pas ENT. C'est une des difficultés de la langue française, alors que dans toutes les autres langues, tout se prononce. Cesser de transmettre le vidimus : rien n'est plus grave. La ministre Vallaud-Belkacem, en déclarant que « la grammaire est négociable », est assurée de casser le logiciel même de la langue française en deux générations.

    L'Éducation nationale serait une des responsables de la disparition du passé simple ?

    Oui, pour des raisons politiques, l'Éducation nationale, depuis le collège unique, avec des ministres idéologues, comme Jospin et Vallaud-Belkacem, ignorants militants de la langue française, y a participé. De plusieurs façons : en n'enseignant plus la langue française à travers sa littérature (mais par des articles de presse, de la littérature jeunesse, voire du rap) et en réduisant le nombre d'heures d'enseignement de français. L'association Sauver les lettres a montré qu'un enfant scolarisé aujourd'hui reçoit, rien qu'en primaire, 630 heures de français de moins qu'un enfant des années 1960. Presque deux ans !

    À l'heure d'Internet et des intelligences artificielles, le passé simple a-t-il encore sa place ?

    Le monde numérique implique la rapidité des échanges et la réduction des messages. Et la dimension virtuelle confond par principe le fait et l'hypothèse, c'est-à-dire ne distingue plus entre le fait et l'hypothèse, entre l'indicatif et le subjonctif. Cette temporalité approximative se substitue à la précision des temps de langue française évoqués, de même que l'imparfait et le passé composé écrasent les autres nuances temporelles. Cela relève de ce que j'appelle le réchauffement sémantique – le passage d'une langue « froide », analytique, précise, à une langue « chaude », approximative et supposée plus « rapide » : phénomène par lequel la langue française tend à imiter l'anglais.

    Las, le passé simple comme l'imparfait du subjonctif : (« Lola n'avait plus qu'à goûter les beignets avant qu'on les expédiât… », Céline, Voyage au bout de la nuit) paraissent des nuances trop compliquées pour des sociétés saisies de rapidité et dépourvues de précision.

    Quelles seraient les conséquences d'une disparition totale du passé simple ?

    La perte du passé simple, dans l'usage comme dans l'apprentissage, coupe les générations à venir de leur histoire littéraire, en l'occurrence du plus grand trésor de littérature que constitue la littérature française ; elle oralise la langue au détriment du vidimus, c'est-à-dire qu'elle prépare la langue française à devenir une langue comme toutes les autres : dans laquelle tout se prononce. Et donc, moins attractive : on apprenait la langue de Molière pour lire Rimbaud ou Proust, pas pour dire bouster, checker, liker…

    Plus grave encore, la perte du passé simple, après celle du subjonctif, c'est surtout pour chaque locuteur la perte d'une nuance de l'esprit, d'une précision fine, la perte de ce que l'on appelle l'heuristique : la capacité de mettre au point sa propre pensée.

     

    http://www.lepoint.fr/societe/la-fin-du-passe-simple-c-est-la-perte-d-une-nuance-de-l-esprit-19-12-2017-2181037_23.php

     

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