• Monsieur le Président Macron, Salah Hamouri doit être libéré comme Loup Bureau !

     

    Le Gouvernement, Le Drian, Reporters Sans Frontières se sont mobilisés en faveur de Loup Bureau détenu en Turquie. Mission réussie. 

    Et toujours rien pour libérer Maître Salah Hamouri, Franco-Palestinien, scandaleusement détenu !

    NB On attend aussi qu'Avocats Sans Frontières intervienne comme Reporters Sans Frontières.

    Eva R-sistons (Chantal Dupille, journaliste-écrivain)

     

     

    ASSEZ ! Combien de rebondissements, de reports, de changements de tactique, de prisons ou de tribunaux, de condamnations provisoires, de nouvelles condamnations, d’annonces de libération ou de mises en détention administrative, d’ordres du ministre de la défense, d’appels du procureur, de décisions provisoires, combien de coups au cœur Salah Hamouri va-t-il devoir encore subir avant que le Président de la République ne réalise qu’il se passe de l’autre côté de la Méditerranée un véritable scandale, un déni de justice, une atteinte aux droits humains élémentaires qui auraient déjà dû attirer son attention depuis le 23 août.

    Monsieur le Président, Salah Hamouri n’est pas un jouet à disposition de qui entend se distraire et tester votre silence ! C’est un être humain, un citoyen français, défenseur des droits humains, avocat, père de famille ! Il est tombé dans les griffes d’un pouvoir qui n’a que faire de l’humanité de l’Autre ou du droit international ne serait-ce qu’en ce qui concerne le traitement des prisonniers politiques qui, contre toute notion de droit, remplissent les prisons en Israël.

    Cela fait plus de 15 ans que le pouvoir israélien s’acharne sur ce jeune homme franco-palestinien qui, comme c’est son droit le plus élémentaire, refuse d’accepter l’occupation, l’annexion et la colonisation de sa ville, Jérusalem Est, l’occupation et la colonisation de son pays, la Palestine. Comment tolérez-vous qu’un gouvernement étranger, qui a fait du non respect du droit international et des droits humains sa marque de fabrique, traite de cette manière quelqu’un qui est en droit d’attendre de vous protection et fermeté face à son bourreau ?

    Cela fait 23 jours que l’armée israélienne, en force, est venue le cueillir dans son sommeil. Depuis 23 jours, il a été entendu 20 minutes en tout et pour tout. Il est ballotté d’une prison à l’autre, d’une cour à l’autre, d’une perspective à l’autre et les échéances sont reportées sans cesse de 2 jours en 2 jours ou de manière incertaine sans qu’aucun fait ne lui soit reproché.

    Monsieur le Président de la République, c’est avec force et détermination que nous vous demandons d’agir et de siffler la fin de la partie. Salah Hamouri, c’est tout à son honneur, ne lâche rien sur ce qui pour lui est au dessus de tout : être fidèle à ses idées et au respect du droit. D’autres Français l’ont fait avant lui. En le laissant seul face à ses bourreaux, c’est à l’image de la France que vous portez atteinte. Salah Hamouri ne doit pas rester un jour de plus en prison, c’est de votre responsabilité !

    Le Bureau national

    Communiqué de l’AFPS

    http://www.france-palestine.org/Salah-Hamouri-le-President-de-la-Republique-francaise-doit-siffler-la-fin-de-la

    ...

    ALERTE 18 9 17 Salah Hamouri : injustice est faite, un déni absolu de droit !

    http://www.france-palestine.org/Salah-Hamouri-injustice-est-faite-un-deni-absolu-de-droit

    Ainsi donc la « loi du plus fort » est passée ! Dans cette partie du monde la démocratie ne vaut que pour certains : ceux qui depuis 50 ans – en toute impunité - occupent, colonisent, humilient tout un peuple en le privant de ses droits nationaux.

    Salah Hamouri, avocat franco-palestinien résident de Jérusalem-Est, est de nouveau victime de cette arme inique utilisée illégalement de façon massive par le pouvoir israélien : la détention administrative. Après avoir déjà été emprisonné 7 ans pour des accusations fantaisistes, il est condamné à 6 mois de détention administrative sans qu’aucune charge ne pèse sur lui et sans avoir eu droit à aucun procès. La détention administrative permet à un pouvoir autoritaire de maintenir en prison sans aucun motif un opposant - ou supposé tel - sans avoir à avancer le moindre commencement d’un début de preuve. De plus cette condamnation est renouvelable à l’infini sans plus de justification. Ils sont actuellement plus de 400, victimes de ce déni de justice et de démocratie, dans les prisons israéliennes, dont des femmes, des enfants, des député.e.s, pour certains depuis de nombreuses années.

    Il a fallu 28 jours au pouvoir israélien pour parvenir à ses fins au gré des atermoiements d’une justice aux ordres d’un pouvoir colonial. Pendant ces 28 jours, la solidarité citoyenne s’est amplifiée, des milliers de messages ont été envoyés aux autorités françaises. Le silence de ces autorités a été assourdissant, insoutenable. L’appel au Président de la République pour qu’il ne reste pas muet face à cette situation est resté sans effet ! Comment expliquer ce silence ? Quand un citoyen français est victime d’arbitraire et d’injustice, c’est la République qui est humiliée.

    Et cela, Emmanuel Macron le sait très bien, il en a fait la démonstration pour faire sortir des geôles turques Loup Bureau dont le père rappelait que son fils avait été accusé, de manière fantaisiste et arbitraire, d’appartenir à une "organisation terroriste" par M. Erdogan et les autorités turques. Monsieur le Président de la République, il suffit de remplacer Loup Bureau par Salah Hamouri et Monsieur Erdogan par Monsieur Netanyahou pour éclairer la situation. Monsieur le Président de la République, pourquoi ce silence ? Un avocat franco-palestinien victime de l’arbitraire du pouvoir israélien n’a-t-il pas la même valeur à vos yeux qu’un journaliste français victime de l’arbitraire du pouvoir turc ? Ne mérite-t-il pas le même traitement, le même respect ?

    Plus que jamais mobilisé.e.s, nous ne lâcherons rien, tant que Salah n’aura pas retrouvé sa liberté !

    Liberté pour Salah Hamouri, l’acharnement du pouvoir israélien contre lui doit cesser !


    Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
    18
    septembre 2017


    --
    Association France Palestine Solidarité (AFPS)
    21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
    Tél. : 01 43 72 15 79
    Fax. : 09 56 03 15 79
    Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter
     
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    Monsieur le Président Macron, Salah Hamouri doit être libéré comme Loup Bureau !

    Lettre ouverte au président de la République au sujet du confrère Salah Hamouri

    22 septembre 2017

    Monsieur le Président de la République,

    J’ai l’honneur de vous saisir du cas de monsieur Salah Hamouri, dont vous connaissez sans doute la situation.

    Je rappelle que Salah Hamouri est un français de 32 ans, marié à une française, il est père de famille. Il est chercheur terrain pour Addameer Prisoner Support and Human Rights Association (Addameer).

    Il est aussi est avocat.

    Il est actuellement détenu sans motif, dans des cadres juridiques successifs iniques.

    Après que monsieur Hamouri ait été contraint d’exécuter un complément d’une peine déjà purgée, un tribunal a finalement ordonné sa mise en liberté. Insupportable pour le pouvoir israélien.

    Il a ainsi été arrêté par la police israélienne, à son domicile de Jérusalem-Est, le 23 août dernier. Ce lundi 18 septembre, un tribunal de district de Jérusalem a confirmé son maintien en « détention administrative », pour une durée de six mois, sans inculpation, ni jugement.

    Aucun chef d’accusation n’a été notifié à cet homme et il n’y a donc aucune défense possible.

    Hormis la vôtre, monsieur le Président, celle de la France face à un pouvoir qui foule aux pieds les droits les plus élémentaires d’un homme isolé, dans l’indifférence générale.

    Son épouse n’a plus le droit de le rejoindre en Israël. Il ne suffit pas d’emprisonner un homme abusivement. Il faut encore le séparer de sa famille.

    Le Syndicat des avocats de France vous demande instamment, monsieur le Président, d’œuvrer pour que la France fasse libérer l’un des siens, avocat injustement soumis à l’arbitraire d’un pouvoir aveugle et sourd.

    Veuillez agréer monsieur le Président, l’expression de mes salutations respectueuses.

    Bertrand Couderc

    Président du SAF

    http://lesaf.org/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-au-sujet-du-confrere-salah-hamouri/

     

     

    SCANDALEUX !

    Israël: l'Etat français muet sur le cas Hamouri

    .Plusieurs spécialistes en géopolitique considèrent que le silence du gouvernement français sur l'incarcération de Salah Hamouri, franco-palestinien de 32 ans, arrêté le 23 août dernier à Jérusalem, « n’est qu’un exemple parmi bien d’autres du deux poids deux mesures qui est de mise quand c’est l’Etat d’Israël qui viole les droits de l’Homme et ceux des peuples ».  

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » écrivait Albert Camus, et c’est ce qui vient d’être fait dans cette première phrase.

    Cette formulation, habituelle dans le discours français, est caractéristique du fait que nous nommons tout ce qui concerne le conflit entre l’Etat d’Israël et le peuple palestinien – qu’on appelle improprement le « conflit israélo-palestinien » – en utilisant le vocabulaire israélien. Pour être exact, il aurait fallu nommer correctement le lieu, à savoir « Jérusalem-Est » afin de ne pas maquiller le fait que cette partie de la ville a été annexée unilatéralement et illégalement par Israël. Quant au statut de « résident » dont Palestiniens bénéficient il désigne le simple droit de résider dans leur propre ville et celui de voter aux seules élections municipales, mais pas la citoyenneté israélienne. Ces Palestiniens ne sont donc ni Israéliens ni Palestiniens. Ils « résident »

    Dire « Jérusalem » sans autre précision et dire « bénéficier du statut de résident » permettent donc de passer sous silence la réalité : une annexion, une occupation militaire, des habitants tolérés dans une seconde zone juridique sur une base de discrimination ethnique et religieuse.

    Dans le cas de Salah Hamouri, détenu depuis un mois, la presse en général et le gouvernement français sont restés silencieux. Etonnant ! Car les conditions de sa détention devraient soulever l’indignation. En langage conforme au discours israélien  on écrira : « La justice israélienne l’a condamné à six mois de détention administrative ».

    En fait, cette justice qui met en « détention administrative », c’est ni plus ni moins que le même principe que les « lettres de cachet ».  Salah Hamouri, comme 400 autres Palestiniens actuellement, est « embastillé » et non pas détenu : pas de jugement contradictoire, pas d’inculpation, pas de preuves, un dossier secret. Et cette peine de 6 mois est renouvelable à l’infini sans avoir à en justifier.

    Depuis le 23 août, rien ne permet de penser que le gouvernement français ait agi pour obtenir la libération de Salah Hamouri ou bien il l’aurait fait avec la discrétion et la retenue qui sont de mise quand les violations du droit international sont le fait de l’Etat israélien. Israël n’est tout de même pas la Turquie, le Venezuela ou la Hongrie de  Victor Orban… C’est vrai, sauf dans les Territoires palestiniens occupés de Cisjordanie et de Gaza.

    Or le cas de Salah Hamouri, notre compatriote, est emblématique de la répression exercée par l’Etat d’Israël et son armée d’occupation contre toute la population palestinienne à commencer par sa jeunesse. Mais en France, on ne parle pas « d’armée d’occupation israélienne ». On dit « Tsahal », un nom bien sympathique qui signifie « armée de défense ». Salah Hamouri a fait sept ans de prison entre 20 et 27 ans, de 2005 à 2011 sur la base d’une accusation que la France a finalement jugée sans fondements, mais elle ne l’a pas défendu pour autant. La France se mobilisait alors uniquement pour Gilad Shalit, soldat de « Tsahal », c’est à dire, en réalité, d’une armée d’occupation qui participait au terrifiant blocus de deux millions de civils.

    Capturé par le Hamas à Gaza, Gilad Shalit, soldat israélien (mais pas « soldat franco-israélien » comme on l’a beaucoup écrit)  méritait  la sollicitude de la France en tant que prisonnier de guerre maltraité. Mais la France n’a jamais défendu les prisonniers politiques palestiniens maltraités détenus injustement et illégalement en Israël, dont, à l’époque, Salah Hamouri faisait partie. En dépit de ses engagements de signataire des conventions internationales, en particulier la 4ème convention de Genève, la France reste silencieuse et inactive face aux emprisonnements, hors du territoire occupé, de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, dont le seul crime est d’exister, et de ce fait de résister là où l’Etat d’Israël veut établir ses colons. Mais un « résistant » palestinien est considéré comme un « terroriste » de même que tous les Palestiniens dès l’âge des premières arrestations : 12 ans.  

    Aujourd’hui, jeune avocat, Salah Hamouri est persécuté. Depuis un an et demi il est privé du droit de vivre avec son épouse française qui travaillait à Jérusalem dans un service français. Il est privé de son enfant. Sa femme française a été expulsée en janvier 2016 alors qu’elle était enceinte de six mois et l’enfant du jeune couple est né en France. Et le voilà emprisonné sans inculpation, sans jugement contradictoire parce qu’il résiste à l’expulsion déguisée que représente l’interdiction faite à son épouse et à son enfant de vivre à Jérusalem. « Qu’il parte ! Comme  tous les Palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie, qui devraient être expulsés en Jordanie ou bien en Egypte et, en attendant, être regroupés dans les enclaves palestiniennes de zone A et B » ! Voilà ce que veulent Avigdor Lieberman et le gouvernement extrémiste israélien, Lieberman qui a signé l’ordre de détention administrative de Salah Hamouri. Mais, si on reprend comme d’habitude le vocabulaire israélien pour évoquer cette expulsion programmée des Palestiniens, on n’emploiera jamais le mot de « déportation » qui est le seul mot juste.

    Ne pas défendre Salah Hamouri, accepter que la persécution qu’il subit l’amène un jour à abandonner sa ville natale et ses compatriotes palestiniens pour venir vivre en France – ce qu’il ne fera pas ! – c’est donner son assentiment à la politique d’expulsion menée à Jérusalem et en zone C pour faire place à la colonisation israélienne du pays, achever la conquête, annexer la Cisjordanie. Est-ce la politique de la France ?

    Continuer, dans le discours gouvernemental et dans les médias à utiliser le vocabulaire et les formulations martelés par la propagande israélienne, c’est accepter le crime en cours et ceux qui se préparent. S’en faire complice. Cela signifierait que, pour la France, la colonisation n’est pas un crime contre l’humanité partout. Autrefois, en Algérie alors que le concept n’existait pas encore, c’est un tel crime qui avait été perpétré, selon le président de la République. Aujourd’hui, en Palestine colonisée, il semblerait que ce ne soit pas un sujet et que toute mise en cause de cette colonisation-là doive être évitée pour ne pas nuire à nos excellentes relations avec la puissance coloniale, Israël et son « Cher Bibi »

    Le sort qui est fait à Salah Hamouri en France, l’absence de vigoureuse campagne de presse en sa faveur alors qu’Amnesty international, par exemple, s’élève contre le déni de droit dont il est victime, le silence du gouvernement français face à l’expulsion de son épouse et à ses incarcérations n’est qu’un exemple parmi bien d’autres: du deux poids deux mesures qui est de mise quand c’est l’Etat d’Israël qui viole les droits de l’Homme et ceux des peuples. C’est une erreur d’un point de vue intellectuel et politique. C’est une faute contre les valeurs dont la République française se réclame. Les conséquences en politique intérieure et en politique internationale en sont déjà lourdes. Elles le seront plus encore à l’avenir : un tel parjure finit par se retourner contre ses auteurs.   

    Les signataires : 

    Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice honoraire,

    Dominique Vidal, historien et journaliste,

    Géraud de la Pradelle, professeur émérite des Universités,

    René Backman, journaliste,

    Giovanna Tanzarella, militante associative,

    Pierre Blanc, universitaire,

    Agnès Levallois, consultante,

    Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités.

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/290917/israel-letat-francais-muet-sur-le-cas-hamouri?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67

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    commentaire :

    le gouvernement devrait agir pour ce jeune français comme pour tout autre citoyen , en exigeant un procès équitable et la liberté de circulation pour qu'il puisse voir sa famille en France quand il le souhaite 

    le soutien à Israël ne justifie en aucun cas l'injustice et l'abandon d'un compatriote 

     

     

     


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