• Alerte ! Netanyahou met en place le scénario du pire

    Netanyahou met en place le scénario du pire

    http://www.france-palestine.org/Netanyahou-met-en-place-le-scenario-du-pire

    Interdire toute perspective politique de sortie du conflit, multiplier les provocations et pousser les Palestiniens au désespoir, tel est le scénario qu’applique méthodiquement Netanyahou depuis sa réélection au printemps. Il a pris ces dernières semaines une dimension nouvelle avec les multiples provocations des colons religieux ultras, encadrés par l’armée et certains membres du gouvernement et de la Knesset, sur l’esplanade des mosquées et ailleurs.

    On ne peut dès lors s’étonner de voir ressurgir chez les Palestiniens des actes de désespoir, avec des attentats contre les colons, alors même que les assassinats de civils palestiniens n’ont jamais cessé, sans pour autant faire les titres de la presse.

    Colonisation et accaparement accélérés de la terre, blocus de Gaza, démolitions de maisons, négation de tout véritable droit national pour les Palestiniens, occupation et domination par la force forment une politique globale et planifiée qui ne peut mener qu’à l’abîme.

    L’absence de sanctions pour s’y opposer est un encouragement pour Netanyahou et son équipe à aller toujours plus loin.

    Il est temps pour la France et les pays européens de regarder la réalité en face : s’ils persistent dans leur refus de sanctionner cette politique prédatrice, ils seront les coresponsables de la catastrophe annoncée.

    M. Hollande, prenez vos responsabilités. Reconnaissez l’État de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Dénoncez, pour ce qui concerne la France, l’accord d’association UE-Israël. Cessez toute coopération militaro policière et tout commerce des armes avec un Etat qui menace aujourd’hui d’ajouter au chaos de la région.

    Il n’est pas d’autre voie pour arrêter le scénario du pire.

    Le Bureau national

    http://www.france-palestine.org/Netanyahou-met-en-place-le-scenario-du-pire
    
    Association France Palestine Solidarité (AFPS)
    21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
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    Fax. : 09 56 03 15 79
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    Pour parrainer un petit Palestinien,
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    Les Palestiniens se battent pour leur vie (et Israël pour l’occupation) – par Amira Hass

    Les Palestiniens se battent pour leur vie (et Israël pour l’occupation) – par Amira Hass

    En Israël, il y a des journalistes qui n’ont pas de la gadoue dans les yeux, et qui voient parfaitement ce qui se passe en Palestine. Le régime de Netanyahou a décidé d’y mettre le feu, et apparemment rien ne l’arêtera. Est-ce parce que les carottes sont cuites en Syrie et que le projet qu’ils comptaient mettre en œuvre avec des mercenaires internationaux est en train de tomber à l’eau ? RI

    ***

    Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps.

    Oui, il y a une guerre, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec son mandat du peuple, a ordonné qu’elle s’intensifie. Il n’écoute déjà pas les messages de conciliation et d’acceptation du Président palestinien Mahmoud Abbas dans les période calmes, pourquoi devrait-il les écouter aujourd’hui ?

    Netanyahu intensifie la guerre principalement à Jérusalem-Est, avec des orgies de punitions collectives. Il révèle ainsi qu’Israël a réussi à déconnecter physiquement Jérusalem de la plus grande partie de la population palestinienne, soulignant l’absence d’une direction palestinienne à Jérusalem-Est et la faiblesse du gouvernement de Ramallah – qui tente d’enrayer la dérive dans le reste de la Cisjordanie.

    La guerre n’a pas commencé jeudi dernier, elle ne commence pas avec les victimes juives, et elle ne prend pas fin quand plus aucun juif n’est assassiné. Les Palestiniens se battent pour leur vie, dans le plein sens du terme. Nous, juifs israéliens, nous battons pour notre privilège en tant que nation de maîtres, dans la pleine laideur du terme.

    Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps, et que tout le temps, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur rendre la vie insupportable. La plupart du temps, il s’agit d’une guerre unilatérale, conduite par nous, pour les amener à dire « oui » au maître, merci beaucoup de nous laisser en vie dans nos réserves. Quand quelque chose dans l’unilatéralité de la guerre est perturbé, et que des juifs sont assassinés, alors nous accordons notre attention.

    Les jeunes Palestiniens ne vont pas se mettre à assassiner des juifs parce qu’ils sont juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, les voleurs de leur terre et de leur eau, les démolisseurs de leurs maisons, ceux qui les ont exilés, qui leur bloquent leur horizon. Les jeunes Palestiniens, vengeurs et désespérés, sont prêts à donner leur vie et à causer à leur famille une énorme douleur, parce que l’ennemi auquel ils font face leur prouve chaque jour que sa méchanceté n’a pas de limites.

    Même le langage est malveillant. Les juifs sont assassinés, mais les Palestiniens sont tués et meurent. Est-ce vrai ? Le problème ne commence pas avec le fait que nous ne sommes pas autorisés à écrire qu’un soldat ou un policier a assassiné des Palestiniens, à bout portant, quand sa vie n’était pas en danger, ou qu’il l’a fait par télécommande, ou depuis un avion ou un drone. Mais c’est une partie du problème. Notre compréhension est captive d’un langage censuré rétroactivement qui déforme la réalité. Dans notre langage, les juifs sont assassinés parce qu’ils sont juifs, et les Palestiniens trouvent leur mort et leur détresse, parce ce que c’est probablement ce qu’ils cherchent.

    Notre vision du monde est façonnée par la trahison constante par les médias israéliens de leur devoir de rapporter les évènements, ou leur manque de capacité technique et émotionnelle à contenir tous les détails de la guerre mondiale que nous sommes en train de conduire afin de préserver notre supériorité sur le territoire entre le fleuve et la mer.

    Pas même ce journal n’a les ressources économiques pour employer 10 journalistes et remplir 20 pages d’articles sur toutes les attaques en période d’escalade et toutes les attaques de l’occupation en période de calme, depuis les fusillades lors de la construction d’une route qui détruit un village jusqu’à la légalisation d’un avant-poste colonial et à un million d’autres agressions. Chaque jour. Les exemples pris au hasard que nous arrivons à rapporter ne représentent qu’une goutte dans l’océan, et ils n’ont aucun impact sur la compréhension de la situation par la grande majorité des Israéliens.

    Le but de cette guerre unilatérale est de forcer les Palestiniens à renoncer à leurs exigences nationales dans leur patrie. Netanyahu veut l’escalade parce que jusqu’à maintenant, l’expérience a prouvé que les périodes de calme après le bain de sang ne nous ramènent pas à la ligne de départ, mais plutôt rabaissent à un niveau toujours plus bas le système politique palestinien, et ajoutent aux privilèges des juifs dans un Grand Israël.

    Dans la photo : De gauche à droite, le ministre de l'Intérieur Gilad Erdan, le Premier ministre Netanyahu et le chef de la police sortant Bentzi Sau (photo de Noam Moshkowitz)

    Dans la photo : De gauche à droite, le ministre de l’Intérieur Gilad Erdan, le Premier ministre Netanyahu et le chef de la police sortant Bentzi Sau (photo de Noam Moshkowitz)

    Les privilèges sont le principal facteur qui déforme notre compréhension et notre réalité, en nous aveuglant. À cause d’eux, nous échouons à comprendre que même avec une direction faible, « présente-absente », le peuple palestinien – dispersé dans ses réserves indiennes – n’abandonnera pas, et qu’il continuera de puiser la force nécessaire pour résister à notre maîtrise malveillante.

    Amira Hass (עמירה הס), née en 1956 à Jérusalem, est une journaliste et auteur israélienne, surtout connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha’aretz. Elle est particulièrement connue parce qu’elle vit en Cisjordanie après avoir habité à Gaza et qu’elle rapporte les événements du conflit israélo-palestinien depuis les territoires palestiniens.

    Traduction : JPP pour le Collectif Solidarité Palestine de Saint-Nazaire

    source : http://seenthis.net/people/le_bougnoulosophe

    Palestinians are fighting for their lives; Israel is fighting for the occupation

    http://blogs.mediapart.fr/blog/segesta3756/081015/les-palestiniens-se-battent-pour-leur-vie-et-israel-pour-loccupation-par-amira-hass

    http://reseauinternational.net/les-palestiniens-se-battent-pour-leur-vie-et-israel-pour-loccupation-par-amira-hass/

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    Amira Hass: « Les Palestiniens se battent pour leur vie, Israël se bat pour l’occupation »

    Publié par Gilles Munier sur 13 Octobre 2015, 10:58am

    Catégories : #Palestine

    Amira Hass: « Les Palestiniens se battent pour leur vie, Israël se bat pour l’occupation »

    Par Amira Hass (revue de presse : Agence Médias Palestine – 9/10/15)*

    Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps.

    Oui, il y a une guerre, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avec son mandat du peuple, a ordonné qu’elle s’intensifie. Il n’écoute déjà pas les messages de conciliation et d’acceptation du Président palestinien Mahmoud Abbas dans les périodes calmes, pourquoi devrait-il les écouter aujourd’hui ?

    Netanyahu intensifie la guerre principalement à Jérusalem-Est, avec des orgies de punitions collectives. Il révèle ainsi qu’Israël a réussi à déconnecter physiquement Jérusalem de la plus grande partie de la population palestinienne, soulignant l’absence d’une direction palestinienne à Jérusalem-Est et la faiblesse du gouvernement de Ramallah – qui tente d’enrayer la dérive dans le reste de la Cisjordanie.

    La guerre n’a pas commencé jeudi dernier, elle ne commence pas avec les victimes juives, et elle ne prend pas fin quand plus aucun juif n’est assassiné. Les Palestiniens se battent pour leur vie, dans le plein sens du terme. Nous, juifs israéliens, nous battons pour notre privilège en tant que nation de maîtres, dans la pleine laideur du terme.

    Que nous remarquions qu’il y a une guerre que lorsque des juifs sont assassinés n’enlève rien au fait que des Palestiniens se font tuer tout le temps, et que tout le temps, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur rendre la vie insupportable. La plupart du temps, il s’agit d’une guerre unilatérale, conduite par nous, pour les amener à dire « oui » au maître, merci beaucoup de nous laisser en vie dans nos réserves. Quand quelque chose dans l’unilatéralité de la guerre est perturbé, et que des juifs sont assassinés, alors nous accordons notre attention.

    Les jeunes Palestiniens ne vont pas se mettre à assassiner des juifs parce qu’ils sont juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, les voleurs de leur terre et de leur eau, les démolisseurs de leurs maisons, ceux qui les ont exilés, qui leur bloquent leur horizon. Les jeunes Palestiniens, vengeurs et désespérés, sont prêts à donner leur vie et à causer à leur famille une énorme douleur, parce que l’ennemi auquel ils font face leur prouve chaque jour que sa méchanceté n’a pas de limites.

    Même le langage est malveillant. Les juifs sont assassinés, mais les Palestiniens sont tués et meurent. Est-ce vrai ? Le problème ne commence pas avec le fait que nous ne sommes pas autorisés à écrire qu’un soldat ou un policier a assassiné des Palestiniens, à bout portant, quand sa vie n’était pas en danger, ou qu’il l’a fait par télécommande, ou depuis un avion ou un drone. Mais c’est une partie du problème. Notre compréhension est captive d’un langage censuré rétroactivement qui déforme la réalité. Dans notre langage, les juifs sont assassinés parce qu’ils sont juifs, et les Palestiniens trouvent leur mort et leur détresse, parce ce que c’est probablement ce qu’ils cherchent.

    Notre vision du monde est façonnée par la trahison constante par les médias israéliens de leur devoir de rapporter les évènements, ou leur manque de capacité technique et émotionnelle à contenir tous les détails de la guerre mondiale que nous sommes en train de conduire afin de préserver notre supériorité sur le territoire entre le fleuve et la mer.

    Pas même ce journal n’a les ressources économiques pour employer 10 journalistes et remplir 20 pages d’articles sur toutes les attaques en période d’escalade et toutes les attaques de l’occupation en période de calme, depuis les fusillades lors de la construction d’une route qui détruit un village jusqu’à la légalisation d’un avant-poste colonial et à un million d’autres agressions. Chaque jour. Les exemples pris au hasard que nous arrivons à rapporter ne représentent qu’une goutte dans l’océan, et ils n’ont aucun impact sur la compréhension de la situation par la grande majorité des Israéliens.

    Le but de cette guerre unilatérale est de forcer les Palestiniens à renoncer à leurs exigences nationales dans leur patrie. Netanyahu veut l’escalade parce que jusqu’à maintenant, l’expérience a prouvé que les périodes de calme après le bain de sang ne nous ramènent pas à la ligne de départ, mais plutôt rabaissent à un niveau toujours plus bas le système politique palestinien, et ajoutent aux privilèges des juifs dans un Grand Israël.

    Les privilèges sont le principal facteur qui déforme notre compréhension et notre réalité, en nous aveuglant. À cause d’eux, nous échouons à comprendre que même avec une direction faible, « présente-absente », le peuple palestinien – dispersé dans ses réserves indiennes – n’abandonnera pas, et qu’il continuera de puiser la force nécessaire pour résister à notre maîtrise malveillante.

    Amira Hass (עמירה הס), née en 1956 à Jérusalem, est une journaliste et auteur israélienne, surtout connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha’aretz. Elle est particulièrement connue parce qu’elle vit en Cisjordanie après avoir habité à Gaza et qu’elle rapporte les événements du conflit israélo-palestinien depuis les territoires palestiniens.

    Photo : Amira Hass

    *Agence Médias Palestine - Source: Haaretz - Traduction : JPP pour le Collectif Solidarité Palestine de Saint-Nazaire

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