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    Superbe article !!!

    L’agresseur a échoué dans la guerre et essaie d’empêcher la paix : Comment ?

    L’agresseur a échoué dans la guerre

    et essaie d’empêcher la paix : Comment ?

     

    Par le Général Amine Htaite

    Les Etats-Unis et le reste du camp colonial, qui ont mené des guerres successives et variées dans la région, espéraient réaliser leur rêve de construire un Moyen-Orient américain constituant la principale colonie stratégique qui consoliderait les piliers de l’ordre mondial unipolaire dirigé par les Américains. Ni les Etats-Unis ni les grandes puissances de l’OTAN n’imaginaient que quiconque pourrait arrêter, voire entraver ou retarder ce projet.

    Cependant, le terrain a faussé les attentes et les plans du concepteur de ce projet colonial catastrophique. En effet,  des forces sont apparues dans la région pour la défendre avec peu d’armes et de moyens. Cette défense a réussi dans un premier temps à empêcher le colonisateur de réaliser son plan tel qu’il était conçu, avant de se développer  pour atteindre le seuil d’une étape où le camp colonial a perdu l’initiative sur le terrain et est passé à un rôle d’obstruction et de procrastination afin d’empêcher les peuples de la région et leurs composantes politiques légitimes d’investir dans les fruits de leur victoire dans la guerre défensive qu’ils ont menée contre le colonisateur, l’occupant et l’agresseur aux multiples facettes, formes et moyens, et fondamentalement les États-Unis et leurs affidés Européens.

    Parce que l’offensive coloniale sur différents fronts et avec diverses ressources est intrinsèquement la même avec, comme nous l’avons déjà mentionné, l’objectif spécifique de s’emparer de la région, de confisquer ses richesses et de l’empêcher de créer des entités politiques indépendantes et souveraines qui assurent liberté, sécurité et bien-être à leurs peuples, il était logique d’affronter la menace et le danger avec l’idée d’un seul front défensif cohésif, sur la base du seul même ennemi, du même théâtre des opérations et du seul même objectif de l’agression. De là, ce serait une grossière et outrageuse erreur que de recourir à la fragmentation des défenses et à la dispersion des forces et ainsi tomber dans le piège de l’agresseur affiché sous le slogan « untel d’abord ». Tout le monde se rappelle comment les voix assujetties aux USA se sont élevées pour clamer « le Liban d’abord », « l’Irak d’abord », « Gaza d’abord », etc… Ceci en plus des formules stupides et malveillantes exprimées dans la politique de « distanciation » ou de « neutralité » ou de « non-ingérence », etc…

    Ce qui est regrettable à cet égard est que l’assaillant, qui viole les droits, transgresse les dignités et confisque les richesses, s’arroge le droit d’attaquer et d’intervenir et de former des alliances pour mener ses agressions, tout en empêchant l’agressé de chercher sur cette terre un allié ou un ami pour l’aider à se défendre. L’exemple flagrant est le camp agresseur qui agit en Syrie, où l’Amérique se permet la constitution d’une « alliance internationale » dans laquelle des pays du bout du monde, situés à des dizaines de milliers de kilomètres de la Syrie, participent à l’attaque contre ce pays et à l’occupation de certaines parties de son territoire sous prétexte de combattre daech qu’elle a créé, qu’elle adopte et protège. Les Etats-Unis rejettent et condamnent le recours du gouvernement syrien à demander l’assistance de forces et d’entités voisines qui partagent des objectifs et un destin communs et ciblées par la même agression.

    Toutefois, la Syrie et ceux qui partagent sa vision stratégique n’ont pas prêté attention aux positions de l’agresseur, ni à l’ampleur de l’agression ni à ses participants, et ont décidé la confrontation menée d’abord par la Syrie, puis par l’axe de la résistance, qui comprend l’Iran et le Hezbollah, et enfin par le camp pour la défense de la Syrie dans lequel la Russie s’est jointe activement et efficacement. L’affrontement a ainsi eu lieu entre deux axes : l’axe d’agression dirigée par les États-Unis et l’axe de la défense de la Syrie.

    Aujourd’hui, le conflit a atteint un point où l’on peut dire que le défenseur a réussi à résister et à gagner la bataille militaire sur le terrain. L’agresseur lui-même le reconnaît. Après qu’ »Israël » a assuré, par le biais de ses responsables et de ses centres d’études, que la Syrie a gagné la guerre sous la direction du président Assad et que personne ne peut démettre Assad de son leadership dans ce pays, voilà le président français Macron, et avant lui les responsables britanniques et américains, qui affirment et reconnaissent que la Syrie a remporté la victoire … Mais ils ajoutent, et c’est là que résident le danger et la vilenie et le cœur du problème, qu’elle  « n’a pas gagné la paix », et ce qui s’applique à la Syrie s’applique à ses alliés stratégiques ou même circonstanciels.

    Dire que « la paix n’est pas gagnée » a plus de significations et d’objectifs cachés que ne peut démontrer ce texte en termes simples. La paix a des règles, des méthodes et des supports qu’il faut suivre pour revenir à une situation normale, et dans ce contexte, cinq dossiers fondamentaux doivent être traités pour dire que l’Etat est sorti d’un état de guerre et est entré dans un état de paix. Le premier est la question humanitaire du retour des déplacés et des réfugiés dans leurs foyers qu’ils ont été forcés de quitter pendant la guerre. Le second est la construction de l’autorité politique capable de rassembler le pays et le diriger de manière à répondre aux intérêts de son peuple. Le troisième est le lancement du chantier de la reconstruction de ce que la guerre a détruit. Le quatrième est la réhabilitation et la réorganisation des institutions militaires et civiles de l’Etat national, le traitement des  stigmates de la guerre avec l’activation de leur rôle pour garantir les droits et la sécurité des citoyens.  Et le cinquième est la relance de l’économie qui assure aux citoyens et au peuple leurs besoins et leur bien-être.

    Syrie : la Russie à l'initiative d'un comité chargé d'organiser le retour des réfugiés

    Syrie : la Russie à l’initiative d’un comité chargé d’organiser le retour des réfugiés

    La paix n’est pas un simple mot qu’on peut lancer arbitrairement et sans fondement. C’est un système de règles, de vie, de comportements et de conduites qui font que les personnes concernées ressentent l’émergence du cycle de la menace à formes multiples et l’entrée dans le cycle de la sécurité existentielle et la satisfaction des besoins.

    Parce que la paix est ainsi, et parce que les Etats-Unis et leurs suiveurs ont perdu la guerre, nous les voyons maintenant livrer bataille pour empêcher l’instauration de la paix dans tous les domaines et sur tous les fronts touchés par leur agression. Cela explique ce qui se passe dans la région, et qui est dû à leur attitude, à tous les niveaux, comme nous le constatons :

    En Syrie, après son échec sur le terrain, le camp d’agression dirigé par les Américains, et malheureusement soutenu par les Nations Unies et les organisations internationales inféodées à la sphère américaine, se démène pour empêcher le retour des réfugiés syriens qui représentent un cinquième des Syriens. Les garder à l’étranger, loin de leur patrie et de leurs foyers, sert à fermer un des portails vers la paix syrienne entravée par les forces d’agression. Il en est de même du scandaleux document onusien qui conditionne la reconstruction de la Syrie à sa soumission aux exigences des agresseurs par l’établissement d’une autorité fantoche vassalisée, afin d’obtenir ce qu’ils n’ont pu avoir par les armes sur le terrain. Par conséquent, nous comprenons la récente position de Trump dans laquelle il a mis en garde la Syrie contre la décision de mener la bataille d’Idlib et de mettre fin au terrorisme pour mettre un terme à  la guerre défensive en accomplissant les opérations de nettoyage et de libération.

    En Iran, qui est un pilier majeur de la défense et de l’indépendance de la région, les Etats-Unis mettent toutes leurs capacités « non militaires » pour l’assiéger, l’étrangler et l’imploser de l’intérieur, afin de l’empêcher de cueillir les fruits de sa victoire dans la région.

    Quant à l’Irak qui a pu libérer son territoire de l’organisation terroriste « daech » que les Américains ont créé pour reprendre le contrôle de l’Irak, les Etats-Unis, avec leur impudeur, leur arrogance et leur mépris, interviennent aujourd’hui pour bloquer la formation d’un gouvernement national indépendant capable de nouer des relations fraternelles, amicales et de bon voisinage entre la Syrie et l’Irak. Les Etats-Unis sont déterminés à installer un gouvernement fantoche vassal, sinon c’est le vide gouvernemental qui prévaut.

    Il en va de même du Liban où les forces hostiles à l’hégémonie américaine sur le Liban, le Hezbollah et ses alliés en tête, ont réussi à obtenir la majorité absolue à la Chambre des représentants lors des dernières élections législatives, ce qui leur permet constitutionnellement de former un gouvernement et d’exercer le pouvoir. Les Etats-Unis, en utilisant leurs outils locaux et régionaux, empêchent la formation d’un gouvernement  et poussent Le Liban et ses patriotes à choisir entre deux options : soit accepter leurs conditions et faire en sorte que leurs propres agents prennent le pouvoir, alors qu’ils ne constituent pas un tiers du parlement, soit maintenir l’Etat sans gouvernement fonctionnel, malgré les grands dangers qui menacent le Liban en cette période et à plusieurs niveaux.

    Ainsi, nous voyons que la région qui a repoussé l’invasion occidentale est maintenant soumise à une autre agression appelée « empêcher la paix ». Et c’est là que se situe le grand défi qui n’est pas moindre que le défi opposé à la guerre militaire et terroriste menée contre elle. Nous considérons la responsabilité de l’instauration de la paix comme une responsabilité devant être assumée par tous, sous la bannière de l’intérêt national et régional supérieur à tout intérêt personnel ou individuel. Le « moi d’abord » doit devenir « construisons ensemble la patrie et la région ». C’est avec ce slogan que nous pouvons faire face et construire la paix dans l’intérêt de tous.

    Article en arabe : http://www.al-binaa.com/archives/article/196457

    traduit par Rania Tahar

    Photo: Les forces américaines continuent leurs combats en Syrie.  

    https://reseauinternational.net/lagresseur-a-echoue-dans-la-guerre-et-essaie-dempecher-la-paix-comment/

     

     

    jeudi 6 septembre 2018

     

    Ce Chef d'Etat Major outrageant l'honneur de la France

     
     
     
    « Selon les informations de l'agence Reuters, le chef d'état-major de l'armée française François Lecointre a prévenu le 6 septembre devant la presse que si des armes chimiques devaient être utilisées dans la province d'Idleb, la France était disposée à frapper à nouveau en Syrie. La France avait participé à la coalition occidentale qui avait frappé la Syrie le 14 avril 2018 aux côtés de du Royaume-Uni et des Etats-Unis ». 

    « Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait fait une déclaration similaire à celle de François Lecointre le 14 avril en annonçant qu'«il y aurait une autre intervention» militaire en cas d'attaque chimique en Syrie ». 
     
    Puisqu'aucun militaire, journaliste, diplomate ou magistrat ne semble vouloir rappeler aux sociopathes qui nous « gouvernent », les réalités du monde autant que celles des lois, je me vois contraint de rappeler que la France a ratifié le 24 Octobre 1945, la Charte de l'ONU qui sous l'égide de son article 2 dispose que : 
     
    "Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies". 
     
    Serment de la France, que le peuple a approuvé et s'impose jusque dans le préambule de la Constitution du 27 Octobre 1946, faisant partie intégrante de notre bloc de constitutionnalité. Ainsi, dans l'alinéa 14 de ce celui-ci, il est écrit : 
     
    « La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international. Elle n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». 
     
    Mais en matière de droit, les choses ne s'arrêtent pas là. Ainsi le propulsé chef d'Etat-Major, général Lecoîntre semble ignorer que parmi les autres conventions ratifiées par la France, il y'a notamment le Pacte International sur les Droits Civils et Politiques de l'ONU qui dans son article 20, dispose que : « toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi ». L'article 24 de la loi du 29 Juillet 1881 sur la Liberté de la presse précise pour sa part que : 
     
    Ceux qui, par les mêmes moyens (par voie de presse), auront directement provoqué un crime contre la sûreté intérieure de l'Etat […] auront fait l'apologie des crimes de meurtre, pillage, incendie, vol, [...], des crimes de guerre ou des crimes ou délits de collaboration avec l'ennemi […] seront punis, dans le cas où cette provocation n'aurait pas été suivie d'effet, de un an à cinq ans d'emprisonnement [...] 
     
    Si un Chef d'Etat-Major menace ouvertement d'ordonner des frappes en Syrie, quel que soit le motif « moral » invoqué, il transgresse à la fois le cadre de ses fonctions et de son rang hiérarchique (la menace du recours à l'emploi de la force contre un Etat tiers est une décision et une responsabilité que seul le Président de la République peut porter et communiquer par voie de presse) ; autant qu'il viole quatre lois fondamentales sensés prémunir notre peuple de la tentation de la guerre. Par ailleurs, si l'on est sensé attendre d'un Chef d'Etat-Major qu'il dispose d'une certaine lucidité géopolitique pour conseiller au mieux le Président de la République sur la pertinence de mobiliser nos moyens militaires contre un Etat tiers, et que parallèlement l'on sait qu'une puissante escadre russe (seconde puissance nucléaire mondiale et alliée de deux guerres contre l'Allemagne) peut se voire contrainte à devoir riposter contre des tirs de missiles de navires de guerre inféodés à l'OTAN au large de la Syrie, ce qui ne peut qu'exacerber des confrontations périlleuses quant aux chaînes de conséquences ultimes qu'elles pourraient à leur tour entraîner, alors indéniablement, François Lecoîntre n'est pas qualifié pour assurer le commandement de nos armées. Il se moque éperdument d'encourager des provocations contre la Russie elle-même et des risques que cela fait peser sur la sûreté de notre territoire, autant que sur la vie de nos soldats. Les idéologues ayant passé leur temps dans les coursives de l'OTAN et de la technocratie européenne ; incapables de tenir compte des réalités du droit international, des rapports de force et enjeux géopolitiques qui pèsent sur ce qui peut garantir ou aliéner la sûreté nationale ; et ignorant avec cynisme l'aspiration du peuple français à préserver les autres peuples de tout bellicisme de sa part ; doivent être expurgés de nos armées et de nos corps diplomatiques si l'on tient à restaurer la primauté du droit dans nos rapports avec le reste du monde. 
     
    Les militaires comme les fonctionnaires ont le devoir de désobéir à des ordres manifestement illégaux (Art. 462-8 CP). Ils partagent par ailleurs la responsabilité de porter très directement l'Etat sur leurs épaules, et il leur incombe un supplément de devoir civique, quant à prémunir le peuple français de toute atteinte à la sûreté du territoire, y compris par leur obstruction à des décisions politiques lorsqu'elles s'avèrent à la fois illégales, immorales et aveugles aux risques sérieux auxquels elles exposent la nation. Si l'un de leur chefs, peut par ses propos publics, exposer la France au déshonneur autant que mettre en péril l'état de paix avec le reste du monde, alors la légitimité du commandement de ce dernier, est rendue caduque. A ce titre, j'appelle l'ensemble de nos militaires, qu'ils soient simples soldats, sous-officiers ou officiers, à ne plus répondre des ordres du Général Lecoîntre. Je rappelle que ce dernier a déshonoré l'Armée Française, lorsque par ambition carriériste, il accepté d'assurer les fonctions qu'il occupe actuellement, peu après que le Général de Villiers ait remis sa démission à Emmanuel Macron, cela afin de défendre l'honneur de l'institution, les moyens de son bon fonctionnement, et d'une certaine façon, la liberté de conscience de tous nos Soldats à travers son geste. Si le Général Lecoîntre répondait de l'esprit de corps si cher à l'institution militaire, il aurait refusé de succéder au Général de Villiers à la dignité de Chef d'Etat-Major de nos armées. La carrière et l'asservissement à des intérêts étrangers à la France, a pourtant motivé M. Lecoîntre a endosser un uniforme qui n'est pourtant pas à sa taille, ni à la mesure des intérêts supérieurs de la nation qu'il est sensé défendre.
     
    Quant à Emmanuel Macron, créature médiatique excrétée par François Hollande, Henri de Castries, Jacques Attali et Patrick Drahi ; usurpant aujourd'hui la qualité de Président de la République Française ; agissant ostensiblement contre les intérêts fondamentaux de la nation, et au profit d'intérêts qui leur sont clairement prédateurs ; le félon dont il est question ici, ne pouvait malgré son mépris pour le peuple et sa Constitution, ignorer que cette dernière dans son article 5, dispose que : 
     
    « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. 
     
    Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités ». 
     
    Lorsque l'on s'est déjà rendu responsable du recours à la force contre l'intégrité territoriale d'un autre pays, tout en alimentant des risques de dégénération de conflits de basse intensité entre blocs orientaux et occidentaux dans lesquels la France est partie prenante malgré la volonté de paix de notre peuple, doit-on encore parler de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat » pour celui qui occupe la charge de Président de la République ? Ou peut-on parler de crime de haute trahison autant que de crimes de guerre justifiant la révocation immédiate de ce dernier ? 
     
    Si nous tolérons que celles et ceux qui nous gouvernent, aient des agissements de criminels, alors notre Société sera à l'image de nos « élites » : nécrosée et plaçant l'arbitraire de la violence au-dessus de la Justice. Un chef d'Etat a le devoir d'être exemplaire sur l'ordre moral et juridique établissant les gardes-fous nécessaires au maintien de la paix sociale et extérieure à nos frontières. La place des criminels est en prison, non sous les dorures de l'Elysée. Ce n'est pas la seule raison, certes, d'invoquer l'application de la procédure de destitution du Président de la République, mais c'est pour le moins celle qui porte sur des enjeux de paix et de guerre en plus de représenter la possibilité de laver la France d'une souillure institutionnelle et diplomatique s'étant installée dans notre appareil d'Etat depuis plus d'une décennie, et ayant jeté le discrédit quant à l'honneur et la bienveillance de notre nation à l'égard de toutes les autres. 
     
    C'est pourquoi j'appelle chacun des Français, en insistant auprès de ceux qui assument un quelconque grade dans un corps régalien de la nation, à prendre la pleine mesure de ses responsabilités civiques, et à se mobiliser avec nous pour que la procédure de destitution d'Emmanuel Macron ne soit plus un sujet de politique-fiction, mais bien une réalité sociale et judiciaire imposant son agenda dans les jours et semaines à venir.
     
     
     
     
     

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  • Des RH dans les écoles pour recruter les professeurs ? La privatisation de l'école en marche

    Des RH dans les écoles pour recruter les professeurs ? La privatisation de l'école en marche© Benoit Tessier Source: Reuters
    Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale
     

    Jean-Michel Blanquer veut renforcer les DRH, pour accroître la mobilité et la contractualisation des professeurs. Si cela ne concerne que 10% des enseignants, le ver libéral est dans le fruit. L'institution «école» va-t-elle devenir une start-up ?

    La marche vers la privatisation de l'école semble bel et bien confirmée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale. Sur RTL, le 30 août, Jean-Michel Blanquer affirme vouloir développer la gestion des ressources humaines de proximité dans les établissements scolaires, afin d'apporter «une gestion des ressources humaines qui soit humaine à l'Education nationale», décrite par Jean-Michel Blanquer comme une «machine».

     

    Dans une institution publique telle que l'école, dans laquelle les professeurs réussissent à entrer de manière théoriquement définitive après un concours, le secteur des ressources humaines, comme il existe dans les entreprises privées, devrait a priori être plutôt réduit. Jean-Michel Blanquer semble penser le contraire. «Les écoles, les collèges et les lycées pourront demander la création de postes à profil échappant à l'affectation aveugle de la machine», ajoute ainsi le ministre.

    Pourtant, le gouvernement a confirmé en juin le gel du point d'indice pour 2019 du salaire des enseignants titulaires : difficile de croire que cette mesure enrayera la crise des vocations, notamment dans les zones sensibles, alors que les académies manquent déjà de professeurs. Dès lors, il semble clair que ce sont avant tout les contractuels que l'Education nationale cherche à attirer, tout en maintenant une pression accrue sur les titulaires.

    «Ce que nous voulons, c’est donner un peu d’air au système, permettre aux enseignants qui le souhaitent de suivre des parcours plus singuliers. Et qu’on ne caricature plus l’Education nationale en pachyderme préhistorique», argumente Jean-Michel Blanquer. Cette logique fait craindre une généralisation du recrutement de contractuels, au détriment de la sécurité de l'emploi.

    Vers une individualisation des recrutements

    10% des enseignants pourraient prochainement être recrutés sous cette nouvelle forme. «Nous voulons que cette dimension, qui est bonne, puisse se déployer, non pas être systématique pour toutes les affectations de tous les professeurs mais devenir quelque chose de plus fréquent parce que cela voudra dire aussi qu'on aura eu plus systématiquement dans les établissements de France un projet éducatif donnant son originalité à chaque établissement», assure Jean-Michel Blanquer .

    Une fois le principe adopté, le plus dur semble fait et le pourcentage n'est plus qu'un détail : rien ne garantit que les 10% ne deviendront pas 20%, 50% ou plus... Une Education nationale où chaque établissement proposerait ses examens et entretiens d'embauche à la carte irait à l'encontre du principe originel d'un service public égal pour tous et partout. Le recrutement à l'échelle nationale sur un concours unique, tel qu'il existe actuellement, permet à l'institution de s'assurer de l'homogénéité des compétences.

    Dans le nouveau modèle prôné par Jean-Michel Blanquer, rien ne garantit par exemple que les prestigieux établissements parisiens ne s'accaparent pas les meilleurs enseignants, au détriment des zones rurales ou sensibles. Les propos du ministre ne rassurent guère : il évoque des projets menés au sein des établissements, qui permettraient de cibler le recrutement «de professeurs ayant un profil correspondant à ce projet».

    Des professeurs en zone très sensibles bientôt valorisés... sous condition

    Enfin, Jean-Michel Blanquer évoque une éclaircie salariale pour les enseignants en zone très sensible. Mais les conditions semblent tout droit venues du monde des marchés : la prime annuelle accordée dès la rentrée aux enseignants des écoles et collèges des réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+), promesse de campagne d'Emmanuel Macron, serait effectivement conditionnée aux bons résultats des équipes pédagogiques. «Cela implique de contractualiser avec l’établissement sur des objectifs, et de pouvoir s’assurer que lesdits objectifs sont bien atteints. L’instance d’évaluation indépendante qui sera mise en place en 2019 contribuera à cette logique», insiste Jean-Michel Blanquer.

    Cela signifie très probablement que les professeurs seront davantage tentés de ne pas exposer les problèmes au sein d'un établissement (violences, menaces, pression, etc.), ou de ne pas mettre de mauvaises notes à leurs élèves, au risque d'affaiblir le taux de réussite de leur collège ou lycée. Chaque établissement se trouvera alors en concurrence directe avec les autres, pour le recrutement des professeurs comme pour les notations. Chaque professeur se trouvera en concurrence directe avec ses collègues pour élaborer son «parcours singulier». Dans cette Education nationale version start-up, il y aura nécessairement des gagnants... et de nombreux perdants. 

     

    Lire aussi : Réforme du bac : vers un diplôme plus inégalitaire et moins républicain ?

     

    https://francais.rt.com/france/53658-rh-dans-ecoles-pour-recruter-professeurs-privatisation-ecole-marche

     

     

    Claire Polin Chère amie, Cher ami,

    On sous-estime souvent la puissance de l’influence dans l’Éducation nationale.
    Et elle ressemble parfois à celle des Chinois pendant la guerre de Corée.

    Lors de cette guerre, beaucoup d’Américains s’étaient retrouvés dans des camps de prisonniers tenus par des Chinois communistes.
    Contrairement aux Coréens, ces derniers ne leur faisaient pas subir des tortures physiques.
    Au contraire : les soldats américains s’étonnaient de la « politique de douceur » qui régnait dans ces camps.
    Avec beaucoup de patience, les tortionnaires de douceur demandaient de petites requêtes, sans conséquence apparente ; une sorte de compromis facile, comme d’accepter que « tout n’est pas parfait aux États-Unis » (ce qui est vrai).

    Ce premier compromis établi constituait un petit pas amenant à un autre petit pas, sans conséquence apparente, et ainsi de suite...

    Cette technique, tout à fait maîtrisée, permettait à terme de complètement retourner les Américains contre leur propre pays, jusqu'à dénoncer leurs amis, signer des lettres à la gloire du communisme et même tenter de convaincre leurs proches quand ils retournaient chez eux.

    Bien sûr, dans l’Éducation nationale, nous ne sommes pas tout à fait en guerre.
    Et tous les professeurs et leur hiérarchie ne sont pas conditionnés à ce point.

    Pourtant, un système efficace d’influence a été construit au fil des années par des idéologues (connus sous le nom de pédagogistes) pour véritablement retourner les petits Français (qui deviendront grands) par des techniques de manipulation des professeurs. Des techniques « douces » et presque invisibles.

    L’une des charnières les plus visibles est celle de 1989.

    Cette année-là, en effet, les pédagogistes ont réussi à s’emparer des Écoles normales d’instituteurs pour les transformer en Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM), inspirés par le modèle des camps de rééducation communistes.

    Lionel Jospin, qui était alors ministre, a en effet promulgué une Loi d’orientation sur l’école qui leur a permis de verrouiller dans ces IUFM l’accès à l’Éducation nationale, et de s’assurer que tous les nouveaux enseignants seraient désormais soumis à leur idéologie.
    Même les plus réfractaires devaient faire de petits compromis pour pouvoir peu à peu entrer dans le moule... ou être rejetés.

    On appelle maintenant ces IUFM des ESPÉ (pour École supérieure du professorat et de l’éducation), mais le principe est resté exactement le même : leur but est que si certains étudiants se montrent indociles, critiques, ou même simplement dubitatifs vis-à-vis des dogmes pédagogistes, on puisse les éliminer avant leur titularisation.

    Dans ces ESPÉ, les futurs professeurs ne sont plus formés à la discipline qu’ils se préparent à enseigner, mais conditionnés suivant les principes des « sciences de l’éducation ».

    Les « sciences de l’éducation » se divisent en deux parties.

    La première partie rassemble toutes les théories politiques et sociologiques qui justifient le bouleversement de l’école organisé par les pédagogistes. Il s’agit donc d’un endoctrinement idéologique.

    La seconde partie des « sciences de l’éducation » concerne les activités que l’enseignant doit animer en classe avec ses élèves au lieu de faire cours, car selon les pédagogistes, il faut que les élèves « construisent eux-mêmes leurs savoirs ».

    Puisque l’enseignant n’est plus là pour transmettre des connaissances, il ne sert à rien qu’il connaisse sa discipline. En revanche, il est nécessaire qu’il sache pourquoi il ne doit plus faire cours, et comment il doit occuper ses élèves pendant qu’ils sont avec lui.

    Comme tous les camps de rééducation, les ESPÉ sont organisés pour briser la personnalité des étudiants, puis les façonner en fonction des besoins de l’institution. Une fois cette besogne accomplie, on vérifie que le futur professeur est bien formaté en lui demandant d’écrire un mémoire, dont le but est de mesurer sa capacité à reformuler dans ses propres termes les dogmes du pédagogisme.

    De nombreux ouvrages ont décrit les exercices absurdes et humiliants auxquels les étudiants des ESPÉ doivent se plier. Par exemple, on demande à de futurs professeurs de littérature de mélanger les mots d’une scène de tragédie classique, puis de la reproduire avec des Playmobil dans une boîte à chaussures.

    La formation en ESPÉ joue aussi sur les privations de sommeil, par le système des stages, choisis par l’administration de manière à imposer le maximum de trajets aux étudiants.

    Les étudiants d’ESPÉ témoignent souvent du dogmatisme exceptionnel de leurs formateurs. Bien que la plupart n’aient plus vu un élève depuis des années, parfois même des dizaines d’années, ils ont une foi aveugle dans leurs théories éducatives, qui s’accompagne toujours d’un mépris complet des professeurs du terrain.

    La baisse dramatique du niveau des nouveaux enseignants, qui sont maintenant recrutés avec 4/20 de moyenne au concours, est largement amplifiée par cette formation délirante.

    Or une étude menée par la prestigieuse université de Yale aux Etats-Unis a démontré que le niveau des élèves dépend avant tout du niveau du professeur. Ni le diplôme des parents, ni leur niveau de revenu, ni le lieu d’habitation, ni aucun facteur socio-culturel ne pèse autant dans la balance que le niveau du professeur.

    C’est une évidence pour les connaissances de base, comme la lecture, l’écriture. Si l’instituteur ignore l’orthographe et la grammaire, s’il fait des fautes à chaque ligne et forme mal ses lettres, comment apprendra-t-il aux enfants à lire et à écrire  ?

    Mais le problème est tout aussi grave dans les classes supérieures : un professeur d’histoire qui ne fait que proposer à ses élèves des comparaisons de documents choisis pour leur degré de repentance mémorielle ne suscitera pas l’intérêt. Son « cours » ne s’inscrivant pas dans un ensemble vivant et concret pour lui-même, il paraîtra d’autant plus abstrait et terne aux enfants.

    Cette évidence est contestée par les pédagogistes. Selon eux, les grands savants sont presque toujours perdus dans les hautes sphères de la pensée. Comme le Professeur Tournesol, ils seraient bien incapables d’enseigner quoi que ce soit à des enfants. Les enseignants, eux, n’ont pas besoin d’en savoir trop. De cette manière, il ne risquent pas de se couper de leur public.

    Mais, toujours selon les pédagogistes, le problème de l’Éducation nationale est que la plupart de ses professeurs sont d’anciens « bons élèves ». Ils ne peuvent pas comprendre les difficultés des mauvais élèves, puisqu’ils ne les ont jamais vécues eux-mêmes. De là leur volonté - personne n’avait eu cette audace avant eux - de chercher à recruter les futurs professeurs parmi les mauvais élèves, car ils seront plus proches des élèves en difficulté.

    Proches par leur niveau intellectuel, leurs goûts, leurs habitudes de travail.

    Ainsi les pédagogistes espèrent-ils arriver enfin à créer la classe idéale : une classe où le professeur ne serait plus au-dessus des élèves. Il serait au milieu d’eux, il collaborerait avec eux pour élaborer des solutions et inventer des réponses à leurs questions. Le professeur doit se persuader qu’il a autant de choses à apprendre de ses élèves que l’inverse. Il doit se mettre à leur écoute. C’est la condition pour que la classe devienne un lieu de collaboration, un laboratoire où les élèves et l’enseignant-médiateur découvrent le « vivre-ensemble ».

    Qu’une poignée de fanatiques puissent souhaiter ça pour leurs enfants, on peut le déplorer, on ne peut malheureusement pas l’empêcher (et encore faut-il voir où les pédagogistes scolarisent leurs enfants).

    Mais qu’un pays évolué comme le nôtre se laisse dicter une politique aussi délirante de recrutement et de formation de ses professeurs, ça, non, c’est impensable.

    C’est la raison pour laquelle de nombreux professeurs, parents et grands-parents d’élèves ont rejoint les rangs de SOS Éducation.

    Nous militons pour que les professeurs soient recrutés à un haut niveau d’exigence académique, et pour qu’ils soient bien formés, avec des méthodes éprouvées.

    Nous militons également pour que l’on remette la transmission des savoirs au cœur de la mission de l’école.

    Et nous formons nous-mêmes, dans nos ateliers, plusieurs centaines de professeurs tous les ans.

    Si vous souhaitez participer à cette grande entreprise de redressement, et j’ose même dire de résistance, alors n’attendez plus un seul instant : vous pouvez nous soutenir en faisant un don ici d’un simple clic.

    Des milliers de personnes courageuses comme vous le font chaque année : et c’est grâce à leur générosité que nous pouvons être libres dans nos paroles, efficaces dans nos combats, exigeants dans les formations que nous dispensons à tous les enseignants qui le souhaitent.

    Nous comptons bien élargir nos propositions l’an prochain, et notamment utiliser les outils numériques pour proposer ces formations à tous les professeurs de France.

    Chère amie, cher ami, en cette dernière semaine de l’année, pouvez-vous nous aider  ?

    Faites un don à SOS Éducation en cliquant sur ce lien, et soutenez notre combat contre les pédagogistes aux manettes dans les ESPÉ.

    Les enseignants sont pour la très grande majorité de bonne volonté : si vous me donnez les moyens de les contacter et de les former, nous pouvons ensemble faire un pas décisif pour le redressement de l’école.

    J’ajoute que SOS Éducation étant une association d’intérêt général, vous bénéficierez de 66% de réduction d’impôts sur le montant de votre don. Si vous souhaitez minimiser votre impôt sur vos revenus de 2018, c’est vraiment le moment de le faire  ! Cliquez sur ce lien pour accéder à notre formulaire de don sécurisé : soseducation.org/dons

    Par avance, merci de votre générosité.

     

    Après gilets jaunes et gyros bleus, les stylos rouges veulent se faire entendre

    Un groupe de professeurs et de membres de l'Éducation Nationale en colère regroupe désormais plus de 23.000 personnes. 27/12/2018

     
    Après les gilets jaunes et les gyros bleus, les stylos rouges veulent se faire entendre (photo d'illustration).
    Godong via Getty Images
    Après les gilets jaunes et les gyros bleus, les stylos rouges veulent se faire entendre (photo d'illustration).

    MANIFESTATIONS - Après les gilets jaunes, les gyros bleus et le mouvement des lycéens, au tour des enseignants de vouloir faire entendre leur mécontentement. Un groupe Facebook intitulé "Les stylos rouges en colère" a été créé le 12 décembre afin que les professeurs puissent eux aussi se mobiliser contre les décisions du gouvernement.

    En présentation de la page des stylos rouges, qui regroupe désormais plus de 23.000 personnes, on peut lire:

    "Qui sommes-nous? Un groupe de profs en colère, membres de l'Éducation Nationale (ou presque...): Professeur des Écoles (PE), Professeur en collège/lycée (PLC) et Professeur en Lycée Professionnel (PLP ) qui s'unissent enfin pour :

    - Revaloriser leur métier tant mis à mal.
    - Exiger une vraie bienveillance de l'Etat pour ses élèves en améliorant leurs conditions d'apprentissage.
    - Faire reconnaître la qualité de leur fonction et leur travail: il est temps que l'Etat prenne soin de ses enseignants aussi!

    "Nous avons constaté que les gilets jaunes ont réussi à obtenir quelques avancées, même si ce ne sont que des miettes. Mais aucune des décisions du gouvernement ne concerne les enseignants a expliqué Grégory Benjamin, professeur d'un collège situé près de Valenciennes à La Voix du Nord. Pourtant, nous subissons aussi les augmentations des taxes, de l'électricité, et autres".

    Selon le média, l'augmentation de salaires et le dégel du point d'indice font partie des revendications, mais pas que. Les enseignants réclament également une augmentation des postes de professeurs et une baisse du nombre d'élèves par classe.

    "Le temps de l'action est maintenant venu. Après les gilets jaunes et les lycéens, les stylos rouges ont décidé de suivre le mouvement et reconquérir certains droits", a annoncé Grégory Benjamin.

    https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/27/apres-gilets-jaunes-et-gyros-bleus-les-stylos-rouges-veulent-se-faire-entendre_a_23628108/?utm_hp_ref=fr-homepage

     


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