La tragédie des cheminots : la signification profonde des grèves ferroviaires françaises
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Refusons le dogme de l’ouverture à la concurrence !
L’ouverture à la concurrence est l’argument qu’on utilise en dernier pour justifier la réforme SNCF. Après la libéralisation des télécommunications, de l’énergie, avec les résultats que l’on sait.. http://www.pardem.org/actualite/luttes/833-refusons-le-dogme-de-l-ouverture-a-la-concurrence
La série actuelle de grèves ferroviaires en France est présentée dans les médias comme une « agitation ouvrière « , un conflit entre le gouvernement et les dirigeants syndicaux, ou comme une nuisance temporaire pour les voyageurs causée par l’intérêt personnel d’une catégorie privilégiée de travailleurs. Dans les médias anglo-américains, on trouve l’habituelle dérision des « mangeurs de fromage, toujours en grève ».
En réalité, la grève des conducteurs de train et autres employés de la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer) est un chapitre profondément significatif d’une tragédie sociale qui est en train de détruire la France telle que nous la connaissons.
Ce qui a fait de la France un pays où il fait bon vivre depuis plus d’un demi-siècle, ce n’est pas seulement la nourriture et les paysages. Par-dessus tout, ce sont les services publics – les meilleurs au monde. Le service postal, l’éducation publique, la couverture santé, les services publics, le service ferroviaire – tout était excellent, exemplaire. Il est vrai que le système téléphonique français a longtemps été loin derrière les autres pays développés avant de rattraper son retard, et il y a toujours eu des plaintes quant à la grossièreté dans les administrations, mais cela peut arriver n’importe où. L’important, c’est que grâce à ses services publics, la France a bien fonctionné, offrant des conditions favorables aux affaires et à la vie quotidienne. Lorsque les gens tiennent les bonnes choses pour acquises trop longtemps, ils commencent à ne pas s’en rendre compte au fur et à mesure qu’on les leur enlève.
Le programme du président Emmanuel Macron pour la destruction de la SNCF est un signal d’alarme. Mais il y a lieu de craindre qu’une grande partie du public ait déjà été plongé dans un sommeil trop profond pour être réveillé.
Il faut une longue histoire pour produire quelque chose d’aussi réussie que les services publics français. Cela remonte à la centralisation de l’État français au XVIIe siècle, associée au ministre des Finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert. La SNCF fut créée en 1938 par la fusion des différentes compagnies ferroviaires françaises en un monopole d’Etat dans le cadre des réformes sociales progressistes du Front Populaire. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services publics ont reçu un élan décisif grâce à l’alliance paradoxale entre les ailes opposées de la Résistance française, les communistes et les gaullistes. Le général Charles de Gaulle, bien qu’anticommuniste, était le genre de conservateur (voir Bismarck) qui comprend que la force et l’unité d’une nation dépendent d’un minimum de justice sociale. Malgré une opposition ouverte sur de nombreuses questions, les gaullistes et les communistes se sont rassemblés dans un Conseil national unifié de la Résistance qui, en mars 1944, a adopté un programme appelant à une économie mixte combinant la libre entreprise avec des nationalisations stratégiques, ainsi que des programmes de sécurité sociale et des droits syndicaux. Ce programme de justice sociale a jeté les bases d’un développement économique extraordinaire, appelé Les Trente Glorieuses – les trente glorieuses années de paix et de prospérité. L’économie mixte française fonctionnait mieux que le communisme bureaucratique ou le capitalisme à but lucratif en termes de liberté, d’égalité et de bien-être humain.
Il est plus difficile de construire quelque chose que de le démolir.
Le putsch néolibéral de Thatcher a signalé la condamnation à mort des trente glorieuses et le début des quarante déshonorantes : la campagne persistante, idéologique et institutionnelle, pour détruire l’État social, des salaires et avantages sociaux réduits, et finalement transférer tout le pouvoir de décision aux mouvements du capital financier. C’est ce qu’on appelle le néolibéralisme ou la mondialisation.
La contre-révolution a frappé la France dans les premières années de la présidence du président socialiste François Mitterrand, amenant son gouvernement à changer de politique et à rompre son alliance du « programme commun » avec les communistes. Pour cacher son changement antisocial, le Parti socialiste a modifié sa ligne de conduite et opté pour l’ « antiracisme » et « la construction de l’Europe » (c’est-à-dire l’Union européenne), présentée comme le nouvel horizon du « progrès ». Le souci des travailleurs de maintenir le niveau de vie qu’ils avaient atteint au cours des dernières décennies fut qualifié de « réactionnaire », en opposition au nouveau concept de concurrence mondiale sans frontières, qualifié de nouveau « progrès ».
En réalité, la « construction européenne » a signifié la déconstruction systématique de la souveraineté des Etats membres, entraînant la destruction des systèmes de protection sociale renforcés par des sentiments de solidarité nationale pour lesquels il n’y a pas de substitut dans la vague abstraction appelée « Europe ». Petit à petit, l’Europe se voit priver de ses protections sociales et s’ouvre aux caprices de Goldman Sachs, aux rachats et fermetures industrielles, et au Qatar.
Les cheminots français ne se battent pas seulement pour eux-mêmes. Ils constituent les premières lignes de la bataille finale pour sauver la France des ravages de la mondialisation néolibérale.
Emmanuel Macron – protégé de la banque Rothschild, qui l’a aidé à rejoindre les rangs des millionnaires – présente sa « réforme » du chemin de fer comme une mesure d’ »égalité », en privant les cheminots de leur « statut privilégié ».
Des privilèges ? Les conducteurs ont une vie difficile, font de longues heures et passent peu de fins de semaine avec leurs familles. Les vies de millions de passagers dépendent de leur concentration et de leur dévouement. En échange, leur statut « privilégié » comprenait la sécurité de l’emploi et une retraite relativement précoce (privilèges que les riches peuvent s’offrir, et qui sont la norme dans les carrières militaires).
Les cheminots en grève protestent contre le fait qu’ils ne veulent pas être « privilégiés » mais souhaitent plutôt que ces « privilèges » soient étendus à d’autres. En tout état de cause, l’enjeu est beaucoup plus important que les salaires et les heures de travail.
Les services publics en France étaient plus que des biens de consommation. Pour des millions de gens, c’était une éthique, un mode de vie. Dans de nombreux pays, les services publics sont totalement sapés par la corruption et la négligence. Cela ne se produit pas lorsque les gens croient en ce qu’ils font. Une telle croyance n’est pas automatique : elle est historiquement acquise. Les cheminots français sont comme une famille élargie, unis par la croyance d’accomplir un devoir social essentiel. En fait, beaucoup font littéralement partie d’une « famille », car le métier de cheminot est souvent transmis de père en fils, avec fierté.
Cette dévotion au devoir social est plus qu’une attitude personnelle : c’est une valeur spirituelle qu’une nation devrait chérir et préserver. Au lieu de cela, elle est sacrifiée aux exigences du capital financier.
Comment ? Il y a maintenant un excès de capitaux qui s’éparpillent dans le monde entier à la recherche d’endroits rentables pour investir. C’est cela le « néolibéralisme ». Les entreprises ordinaires peuvent faire faillite ou, à tout le moins, ne pas réaliser de bénéfices pour les actionnaires. C’est pourquoi le secteur public doit être privatisé. L’avantage d’investir dans les services publics, c’est que s’ils ne gagnent pas d’argent, le gouvernement interviendra et les subventionnera – aux frais des contribuables !
C’est l’attrait de l’industrie de l’armement. Qui peut également s’appliquer à l’éducation, aux soins de santé, aux transports et aux communications. Mais le prétexte officiel est que ces services doivent être privatisés parce que cela les rendra « plus efficaces ».
C’est le grand mensonge.
Ce mensonge a déjà été exposé au Royaume-Uni, où la privatisation des chemins de fer a entraîné non seulement une détérioration du service, mais aussi des accidents mortels, d’autant plus qu’il n’y a pas de profit immédiat dans l’entretien des chemins de fer.
La fierté du travail bien fait était un facteur très sous-estimé de la montée du socialisme. Les artisans qui furent obligés par la montée du capitalisme d’abandonner leurs activités indépendantes pour devenir esclaves de l’industrie étaient souvent à l’avant-garde du mouvement socialiste au XIXe siècle. Cette fierté est un élément beaucoup plus stable de la cohésion sociale que les appels anarchistes, de plus en plus enfantins, à « détruire le système » – sans aucune alternative en vue.
Macron n’est qu’un pion. Ce n’est pas Macron qui a décidé de détruire le système ferroviaire français. Cela a été décidé et décrété par l’Union européenne, et Macron ne fait qu’exécuter les ordres. Il s’agit d’ouvrir le système ferroviaire à la libre concurrence internationale. Bientôt, des trains allemands, italiens, espagnols pourront partager les rails avec des trains français – ces mêmes rails dont l’entretien sera confié à une autre entreprise, y compris pour le profit. Le stress des cheminots sera accru par leur insécurité. Pour obtenir la marge bénéficiaire, les passagers devront inévitablement payer plus cher. Quant aux habitants des petites communautés rurales, ils perdront tout simplement leur service ferroviaire, parce qu’il ne sera pas rentable.
Exploité en tant que service public, le chemin de fer national a utilisé les bénéfices des lignes à fort trafic pour financer celles des zones rurales moins densément peuplées, offrant ainsi les mêmes avantages aux populations, où qu’elles vivent. Ce ne sera bientôt plus le cas. La destruction des services publics accélère la désertification des campagnes et la croissance des mégalopoles. Les hôpitaux dans les zones rurales sont fermés, les bureaux de poste fermés. Les charmants villages de France, auxquels s’accrocheront les derniers habitants âgés, vont s’éteindre.
C’est ça le programme de « modernisation » qui est en cours.
Dans la multitude de malentendus au sujet de de la France, on oublie le pouvoir hallucinatoire de termes tels que « moderne » et « progrès ». Les champions de la privatisation tentent d’hypnotiser le public avec ces mots magiques, tout en réduisant sournoisement les services afin de préparer le public à accepter les changements prévus comme des améliorations possibles.
Deux choses doivent être mentionnées pour compléter ce triste tableau. La première est que dans la foulée de sa privatisation, France Télécom a connu une vague de suicides d’employés – 39 en deux ans – certainement en partie à cause du stress et de la démoralisation, alors que des méthodes ont été introduites pour réduire la qualité du service et augmenter les profits. Quand la fierté dans le travail est détruite, le chemin est court vers l’indifférence, la négligence et même la corruption.
Un autre point à rappeler est la campagne de propagande menée il y a une vingtaine d’années pour dénigrer la SNCF pour son rôle dans la « déportation d’enfants juifs » vers les camps de concentration nazis. Accusation injustifiable puisque l’occupant Nazi avait réquisitionné les chemins de fer qui n’avaient pas leur mot à dire. De plus, les employés des chemins de fer (dont beaucoup de communistes) ont joué un rôle important dans la Résistance en sabotant les trains militaires – jusqu’à ce que l’armée de l’air des États-Unis pilonne la plupart des grandes gares françaises (ainsi que les alentours) pour se préparer à l’invasion de la Normandie. Cette calomnie contre la SNCF fut naturellement utilisée par les concurrents américains pour exclure les trains à grande vitesse français du marché américain.
Tandis que Macron augmente les impôts pour construire son complexe militaro-industriel, les seuls employés publics qui resteront bientôt pour bénéficier d’avantages sociaux et de retraite anticipée seront les militaires – dont la tâche ne sera pas de servir la France mais d’agir comme auxiliaire dans les guerres des États-Unis.
Jusqu’à ce que les soldats soient remplacés par des robots.
Diana Johnstone
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voir aussi :
Avec les vrais chiffres du chômage de Mars 2018 = Pensez Printemps !
https://reseauinternational.net/avec-les-vrais-chiffres-du-chomage-de-mars-2018-pensez-printemps/
Une Syrienne explique pourquoi on veut faire tomber son pays
La Syrie obstacle au Nouvel Ordre Mondial
En août dernier, le régime Macron commandait pour 22 millions de grenades lacrymogènes et explosives. Assurément pas la position d’un gouvernement ouvert au dialogue et à la concertation, mais bien celui d’un régime minoritaire, autoritaire et pour tout dire totalitaire prévoyant de gouverner par ordonnances afin de traduire au plus vite les directives imposées par l’Union Européenne du Capital qui constituent son programme de gouvernement. Ces grenades ne seront pas restées dans les armureries de l’armée. Mais gendarmes et CRS bombardent par milliers les travailleurs en lutte, des cortèges syndicaux à l’occupation pacifique par les agriculteurs de la ZAD de Notre-Dame des Landes. De l’aveu même des gendarmes, en quelques jours d’opération militaire contre la ZAD de Notre-Dame des Landes, l’armée a utilisé plus de 11 000 grenades lacrymogènes. Bilan 270 blessés dont 10 graves parmi les manifestants, 4 gendarmes blessés gravement par leur propre grenade.
Au moment où Macron justifie par une attaque chimique dont il n’a apporté aucune preuve, le bombardement violant le droit international de la Syrie, il est utile de rappeler que cette débauche de violence contre le mouvement social, déversant des grenades lacrymogènes par dizaines de milliers sur les travailleurs de France, jeunes, étudiants, infirmières, agriculteurs, cheminots défendant leurs droits, est en fait une utilisation massive d’armes chimiques interdites par la convention de Genève, convention internationale interdisant les armes chimiques.
La répression du mouvement social fait des dizaines de blessés graves. Par exemple, à la manifestation du 19 avril à Paris, un photographe de presse dûment identifié a reçu un tir tendu de grenade lacrymogène le blessant très grièvement aux mains. Au-delà des explosifs et des coups de matraques, le régime Macron fait un usage massif des gaz lacrymogènes contre les travailleurs pour terroriser ceux qui voudraient rejoindre les manifestations, les cortèges syndicaux. Une utilisation massive qui est dangereuse, d’armes chimiques dont l’usage en cas de guerre est interdit par les conventions internationales. Le régime Macron utilise massivement des gaz CS. des gaz de combat, armes chimiques développées par les USA et utilisées massivement durant la guerre au Vietnam. Il s’agit d’un des nombreux gaz au chlore (C10H5ClN2). L’armée française utilise pour la première fois les gaz CS lors de la guerre d’Algérie.
En 1993, la convention sur l’interdiction des armes chiques, est signée à Paris. les gaz CS y sont explicitement interdits ; Mais une exception y est bizarrement inscrite, le “maintien de l’ordre”. À haute concentration le gaz CS est toxique, à très forte concentration, il est mortel.
Dans les années 1960, l’URSS avait proposé l’interdiction totale de ces gaz de combat. Interdiction rejetée par les pays occidentaux.
Lire la fiche chimique des gaz CES, gaz lacrymogène du régime Macron : frtec_gaz_cs_33 gaz lacrymogène gaz au chlore
Nos confrères de Politis indiquent que d’après une étude de l’université de Yale, le gaz lacrymogène n’a pas seulement des effets irritants : il s’agit surtout d’un gaz neurotoxique. Ainsi, le contact avec ce gaz ne provoque pas seulement des douleurs immédiates, mais l’exposition prolongée au gaz lacrymogène peut causer des problèmes respiratoires sérieux, voire des crises cardiaques comme on peut le lire dans le Journal of the American Medical Association. Ces effets sont renforcés chez des enfants (que la police a par exemple gazés lors de la manifestation du 1er mai à Paris). Chez des femmes enceintes, il peut provoquer des fausses couches et s’avère mortel pour des personnes souffrant d’asthme ou d’autres problèmes bronchiques.
Le gaz lacrymogène peut non seulement asphyxier des adultes – comme l’atteste l’AFP – mais les tirs de gaz lacrymogène peuvent également provoquer la mort : deux cas récents en Palestine le démontrent. Par ailleurs, le médecin Sven-Eric Jordt indique que personne ne connaît les effets à long terme de l’exposition au gaz lacrymogène, mais souligne que, dans l’immédiat, il cause des blessures significatives et cela alors que son usage par la police semble se normaliser.
Les voies respiratoires et le système digestif sont les premiers touchés en l’espace de 20 à 60 secondes. Dès l’exposition, on assiste à une activation intense des voies lacrymales, une irritation des voies respiratoires et des nausées accompagnées de vomissements selon la dose. La salivation est accentuée. À forte dose, il peut provoquer des hémorragies internes, des œdèmes pulmonaires et une détresse respiratoire qui peut être fatale. Le foie, le cerveau et les reins sont particulièrement vulnérables. Les substances produites lors de la dégradation du CS par le métabolisme comme le cyanure sont très toxiques. Les effets à long terme sont moins connus mais le CS peut induire des bronchites, de l’asthme, des maladies du foie et des reins ainsi que des troubles neurologiques comme l’épilepsie.
La grenade à fusil et à main lacrymogène instantanée (GLI) modèle F4, est une munition à triple effet lacrymogène, sonore et de souffle. Il s’agit d’une grenade explosive utilisant un explosif militaire la tolite (TNT). La grenade GLI F4 de calibre 56 mm peut être lancée soit à la main (avec bouchon allumeur à main) soit propulsée grâce à un lanceur de 56mm de type LGGM Cougar après adjonction d’un Dispositif de Propulsion à Retard (50, 100 ou 200m).
Caractéristiques : hauteur totale : 178 mm. Diamètre : 56mm. Masse totale : 190 g. Masse active : 45 g. Durée d’émission du CS : 25 à 30 secondes.
Emploi : le tir tendu est strictement interdit. en tir courbe, la balistique de la munition (trajectoire, explosion, dispersion du produit lacrymogène en l’air) permet d’éviter que les personnes ne soient directement impactées et ne puissent ramasser les plots au sol afin de les renvoyer en direction des forces de l’ordre.
La grenade GM2L calibre 56 mm à effets instantanés assourdissants et lacrymogènes. Capacité assourdissante. La grenade GM2L peut être lancée à la main ou tirée depuis un lanceur de 56 mm de type LGGM cougar (50, 100 ou 200m). L’utilisation de cette grenade permet un double effet (lacrymogène et assourdissant)
Caractéristiques : diamètre : 56 mm. Longueur : 125 mm. Poids : 170 g. Effet sonore : 145 db à 10 mètres. Gaz : 10 g de poudre lacrymogène au CS pur (conforme à la norme MIL-R-51029C, réglementation REACH). Utilisation possible avec BA (1,5 ou 2,5s) et DPR (50,100,200m). Emploi Les jets et les tirs de GM2L dans des locaux de faible capacitésont proscrits.
La grenade multipots MP7 est une bombe à sous munitions diffusant un important nuage de gaz CS lacrymogène Lors de son utilisation, la grenade MP7 libère ses 7 palets ou sous-munitions qui émettent du gaz CS. (gaz lacrymogène)
Caractéristiques : la durée d’émission du nuage lacrymogène et fumigène est d’environ 30s +/- 10s. La zone couverte est de 1000m 2 . Diamètre extérieur : 56 mm. Longueur sans ou avec dispositif d’allumage :165 mm. Masse totale : 360 g. Masse active : 154 g. Pourcentage de CS : 7 %.
la grenade CM6 émet rapidement un nuage fumigène et lacrymogène important, persistant et dense. La grenade CM6 contient 6 capsules actives de CS (gaz lacrymogène). Elles sont libérées avant même que la grenade arrive au sol empêchant tout renvoi sur le tireur.
Caractéristiques : diamètre extérieur : 56 mm. Longueur : 199 mm. Masse totale : 340 g. Masse active : 98 g. Pourcentage de CS : 15 %. Elle peut être utilisée à main (avec bouchon allumeur retard de 1,5 ou 2,5s) ou à l’aide du LGGM cougar (avec DPR 50,100, 200m). La zone de couverture des gaz est importante, jusqu’à 800 m2 sur 3 à 5 m de haut et durant environ 30s.
Cette grenade est utilisée par les forces de l’ordre comme moyen de dispersion face aux manifestations de masse en milieu urbain rapproché. Utilisable par les unités légères, isolées ou en patrouille, elle peut être tirée à partir d’un véhicule. Les grenades MP7 commando (multi-pots) présente un double effet lacrymogène et fumigène et contiennent 7 coupelles actives au CS (gaz lacrymogène de la classe des irritants oculaires). La grenade peut être lancée à la main avec un bouchon allumeur, par le LGGM avec un dispositif de propulsion à retard ou à partir de son tube. La distance de projection avec le moteur propergol est de l’ordre de 100 m. La zone couverte par le gaz est importante : entre 300 m 2 et 500 m2 sur 3 à 5 m de haut. 1.2
Caractéristiques : poids total : 640 grammes. Nombre de plots fumigènes : 7. Gaz : 7% d’agent lacrymogène CS. Délai du retard d’allumage : 2,25 s. Portée maximale : 100 m. Durée d’émission du gaz : 25 s. Poussée initiale : 60 Newton.
La grenade à main de désencerclement (GMD), aussi connue sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), est une grenade qui permet la projection de 18 galets en caoutchouc lors de son explosion.
L’affectation individuelle d’une GMD s’effectue impérativement selon les conditions cumulatives suivantes : elle concerne tous les militaires de gendarmerie titulaires d’une habilitation ; elle est temporaire et doit répondre aux besoins d’une mission ; elle est effectuée, pour la Gendarmerie nationale, sous la responsabilité du commandant d’unité ; elle est conditionnée à l’autorisation écrite ou verbale du commandant d’unité ou du chef de patrouille.
Caractéristiques : projection circulaire de 18 projectiles en caoutchouc. Effet sonore et de choc intense (plus de 155 db). Diamètre : 56 mm. Poids des projectiles : 10 g. Force cinétique unitaire : 80 joules. Rayon d’efficacité : 10 m. Poids total : 250 g.
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La culture occidentale est manifestement obsédée par le règlement, la culpabilité, la soumission et la punition.
Il est clair que de nos jours l’Occident est la société la moins libre sur Terre. En Amérique du Nord et en Europe, pratiquement tout le monde est constamment surveillé, les gens sont espionnés, observés, leurs informations personnelles continuellement notées et les caméras de surveillance utilisées sans discernement. La vie est orchestrée et encadrée. Il n’y a guère de surprises.
Il est possible de dormir avec qui l’on veut (tant que ça se passe selon le « protocole autorisé »). L’homosexualité et la bisexualité sont permises. Mais c’est à peu près tout. Voilà jusqu’où s’étend la « liberté » habituellement.
La rébellion n’est pas que découragée, elle est brutalement réprimée. Du fait d’infimes délits ou erreurs, les gens finissent derrière les barreaux. Il en résulte que le nombre de prisonniers par habitant aux États-Unis, est plus grand que dans tout autre pays, à part les Seychelles. Conséquence supplémentaire, pratiquement toutes les conversations, en particulier les discours publics, doivent désormais tenir compte du fameux « politiquement correct » et de ses variantes.
Mais revenons à la culture de la peur et de la punition. Voyez les titres des journaux occidentaux. Par exemple, celui du New York Times du 12 avril 2018 : « La punition de la Syrie pourrait être plus dure cette fois-ci. » Nous sommes si habitués à ce que l’empire utilise ce genre de langage pervers, qu’il ne nous paraît guère tordu, bizarre, pathologique. La situation pue le cartoon sadomasochiste, l’image stéréotypée d’un exécrable prof anglais brandissant une règle au-dessus des mains tendues d’un élève, et criant : « Dois-je sévir ? »
Carl Gustav Jung a maintes fois qualifié de « pathologie » la culture occidentale. Il l’a fait surtout après la Seconde Guerre mondiale, mais il a constaté que l’Occident s’adonne à des crimes horribles depuis des siècles partout dans le monde. Cela explique vraisemblablement pourquoi les psychiatres et les psychologues occidentaux en poste, glorifient l’egocentrique et essentiellement apolitique Sigmund Freud, tout en ignorant, voire en diffamant, Carl Gustav Jung.
La forme extrême du sadisme est une pathologie, une psychose. Et l’Occident montre clairement des tendances comportementales inquiétantes et dangereuses depuis de nombreux siècles.
Consultons la définition du sadisme, ou trouble de la personnalité sadique en jargon professionnel, dont pourraient être diagnostiqués à juste titre les États-Unis et l’Europe. D’après Medigoo.com et beaucoup d’autres sites, voici un résumé de la définition commune du trouble de la personnalité sadique :
…Le trouble de la personnalité sadique est caractérisé par la tendance gratuite à l’agression et aux comportements dégradants, symptômes d’un profond mépris et d’un manque total d’empathie à l’égard des autres. Certains sadiques sont « utilitaristes » : ils exploitent leur violence explosive pour se mettre en position de domination incontestée dans leurs relations…
Est-ce que cela n’évoque en vous rien familier ? Ça fait penser au comportement de l’Empire envers l’Indochine, la Chine, l’Indonésie, l’Afrique, l’Amérique latine, la Russie, le Moyen-Orient et d’autres parties du monde.
Et qu’en est-il des symptômes ?
…Les individus sadiques n’ont guère de maîtrise comportementale, ce qui se traduit par de brèves colères, de l’irritabilité, peu de tolérance envers la frustration et une nature manipulatrice. Du point de vue de leurs relations avec autrui, ils sont durs, hostiles, manipulateurs, dénués d’empathie, ils ont le cœur froid et caustique à l’égard de ceux qu’ils considèrent être leurs subalternes. Leurs rapports avec leur entourage sont considérés rigides et sujets à l’intolérance sociale, et ils sont fascinés par les armes, la guerre et les crimes abominables ou les auteurs d’atrocités. On pense que les sadiques recherchent ordinairement une position sociale leur permettant de mettre en pratique leur besoin de contrôler les autres et de leur infliger de sévères punitions ou des humiliations…
Changez simplement « individus sadiques » par « États sadiques » ou « culture sadique ».
Y a-t-il un remède ? Peut-on réussir à soigner efficacement un sadique ? « Traiter le trouble de la personnalité sadique demande beaucoup de temps… » Et de nombreux sites et publications portent un avertissement clair :
Les informations ci-dessus concernent le traitement. Les informations fournies ici ne doivent pas servir en cas d’urgence médicale…
Et en ce moment, l’humanité est manifestement à la croisée des chemins : face à l’anéantissement, pas juste devant une « urgence médicale ». Il se pourrait que le monde doive bientôt littéralement se battre pour sa survie, à cause du trouble de la personnalité sadique de l’Ouest et de son Empire.
Qu’ont-ils en réserve maintenant ; par exemple, pour la Syrie ? Que fera le psychopathe sadique à un pays qui refuse de s’agenouiller, de se prostituer, de demander grâce, de sacrifier son peuple ? Quel degré d’horreur atteindra la « punition » ?
Nous venons de voir 103 missiles tirés en direction de Damas et de Homs. Mais ce n’était qu’un divertissement donné par l’Empire pour ses masses. Il a fait beaucoup plus de mal et de choses cruelles à la nation qui refuse constamment de glorifier l’impérialisme occidental et ses dogmes néocons. Par exemple, les « professionnels » de l’Empire ont fabriqué, entraîné et armé les groupes terroristes les plus ignobles et les ont injectés dans le corps de la Syrie.
La torture va évidemment continuer. Il apparaît clairement que le scénario sera cette fois une adaptation de l’œuvre du marquis de Sade, de son roman Juliette, pas de Justine. Voyez-vous, dans Justine, les femmes ne sont que ligotées, giflées et violées. Dans Juliette, elles sont dépecées vivantes, brûlées et mutilées. Bien que Justine puisse à la rigueur être lue, aucun être humain normal ne pourrait parcourir les 700 pages d’extrême violence qu’est Juliette.
Mais notre planète s’est habituée aux horreurs infligées par l’Empire occidental malade. Les gens observent ce qui se passe en des lieux comme l’Afghanistan, la Syrie, l’Irak ou la Libye, comme s’ils regardaient l’actualité, au lieu du dossier médical d’un psychopathe gravement atteint.
Le « roman » le plus horrible de l’histoire de notre planète s’écrit depuis des siècles. Il l’a été en premier par la barbarie et le sadisme effroyables de Europe, et ensuite par son plus jeune rejeton, les États-Unis.
Les êtres humains sont si habitués aux carnages qui les entourent en de nombreux endroits notre planète, qu’ils n’en ont plus horreur ; ne se sentant pas horrifiés, ils ne se révoltent pas contre leur sort. Ils ne font que regarder comment, pays après pays tombe, est profané en public, ravagé. La maladie mentale du responsable est indéniable. Et elle est contagieuse. La violence extrême qui submerge le monde, déclenche à son tour divers troubles mentaux et névroses (masochisme, formes extrêmes de soumission, pour n’en nommer que deux) chez les victimes.
Être exposé constamment à l’extrême violence « prescrite » et infligée par l’Occident, a laissé la majeure partie du monde dans un état de léthargie névrotique. À la manière d’une femme mise sous clef dans un mariage avec un mari fanatique, religieux et brutal au sein d’une société oppressive, le monde a finalement cessé de résister aux diktats et à la tyrannie des Occidentaux, et « accepté son destin. »
De nombreuses parties de la planète ont développé le syndrome de Stockholm. Après avoir été kidnappées, emprisonnées, harcelées, violées et humiliées, tombées amoureuses de leur tyran, les victimes adoptent sa vision du monde, tout en le servant docilement de tout cœur. Pareil accommodement n’a bien évidemment rien à voir avec l’état sain ou naturel des choses !
En Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie, il se passe des choses bizarres ! Des gens de ces nations pillées et dévastées depuis des siècles par les despotes européens et nord-américains, se rendent avec fierté à Paris, Berlin, Londres, Madrid, New York et d’autres villes occidentales, pour « apprendre », « étudier » la manière gouverner leurs propres pays. Cette prostitution intellectuelle évidente ne s’accompagne généralement d’aucune honte ou stigmatisation. Beaucoup de victimes rêvent encore de devenir semblables, ou même pires, à leurs agresseurs.
Visage impassible, nombre d’anciens et modernes colonisés, écoutent les Européens leur prêcher (moyennant finances) la « bonne manière de gouverner, » la « lutte contre la corruption » et la « démocratie. »
Les médias des pays non occidentaux prennent leurs bulletins de nouvelles directement auprès des agences de presse occidentales. Même les événements politiques locaux sont expliqués par les « sages » et « supérieurs » européens et nord-américains, pas par les intellectuels locaux. Les gens ne leurs font presque jamais confiance, seuls sont pris au sérieux les visages pâles aux raffinés accents anglais, français ou allemands.
Pervers ? Est-ce pervers ? Bien évidemment que ça l’est ! Confrontés à cela, de nombreux intellectuels serviles des États « clients » reconnaissent à quel point la dictature mondiale est malade. Ils quittent ensuite la table et continuent à faire ce qu’ils font depuis des années et des décennies : la plus ancienne profession, en bref.
Il s’agit véritablement d’une situation insensée, ou du moins extrêmement paradoxale, bizarre, absurde. Même un asile de fous paraît plus sensé que notre planète Terre bien-aimée.
Les cliniciens, psychiatres et psychologues, ne s’impliquent pourtant que très rarement dans l’analyse des névroses et des maladies psychologiques de la planète brutalisée et colonisée. Faisant rarement l’analyse des responsables, ils ne se risquent encore moins à révéler encore moins ce qu’ils sont réellement.
La majorité des psychologues et des psychiatres sont occupés à se faire des couilles en or en encourageant l’égoïsme, ou même en travaillant pour les grandes entreprises qui veulent « mieux comprendre leurs employés, » pour les contrôler et les exploiter plus efficacement. D’autres « docteurs » vont jusqu’à servir directement l’Empire en l’aidant à opprimer et à « calmer » les milliards de gens qui vivent dans les colonies occidentales.
En 2015, j’ai été invité à donner des conférences au 14e Symposium international sur les contributions de la psychologie à la paix, qui s’est tenu à Johannesburg et à Pretoria, en Afrique du Sud (organisé par la légendaire université d’Afrique du Sud).
Au cours de cette rencontre fascinante des principaux psychologues du monde, j’ai parlé de l’impact des guerres et de l’impérialisme sur la psyché humaine, mais j’ai aussi écouté attentivement. Et j’ai appris beaucoup d’horreurs. Par exemple, lors de son effrayante présentation « Droits de l’homme et erreurs des psychologues étasuniens : Sabotage de l’éthique professionnelle à une époque de montée des interrogations, » le professeur Michael Wessells, de l’Université Columbia à New York, a parlé de psychologues étasuniens et de leur implication dans la torture des prisonniers politiques.
Au lieu de diagnostiquer que l’Empire manifeste du sadisme et d’autres prédispositions violentes et dangereuses, de nombreux psychologues aident en réalité à torturer ceux qui luttent contre cet inacceptable dérangement mental.
Ceux qui brutalement punis, refusent d’« apprendre de l’Occident, » en tombent amoureux ou, du moins, le servent fidèlement,.
Les coups de fouet frappent la chair exposée. Des nations entières sont détruites, tous les continents sont constellés de génocides. Au Timor oriental, en Afghanistan, en Irak. Ça ne s’arrête jamais.
Je suis attentif à ce que disent les délégations étasuniennes et surtout britanniques aux Nations Unies, quand elles parlent de la Syrie et même de la Russie. Ce qui me vient à l’esprit, c’est le Pendjab en Inde. Je me souviens de ces vieilles photos historiques d’Indiens pendus par les Britanniques, pantalons baissés, fouettés en public.
Ils font ce genre de choses depuis des siècles. Ils aiment ça. Ça les excite manifestement. C’est leur démocratie, leur respect envers les droits de l’homme et les autres cultures !
Si une femme ou un homme refusait de baisser son pantalon, ils l’attrapaient, le violaient, puis de toute façon, le fouettaient.
Je me souviens aussi de ce que mon ami ougandais me disait :
Quand les Britanniques venaient en Afrique, dans ce qui est de nos jours l’Ouganda, leur armée entrait dans nos villages et la première chose qu’ils faisaient était de choisir l’homme le plus grand et le plus fort. Puis ils l’attachaient face à un arbre. Ensuite le commandant britannique le violait, le sodomisait devant tout le monde. C’est ainsi qu’ils montraient qui commandait aux villageois.
Quel symbole !
Dans quel état de santé est la culture qui contrôle notre monde depuis des siècles !
Parmi les choses les plus effrayantes concernant la maladie mentale, il y a le fait que la personne ne réalise généralement pas qu’elle est malade. Il est temps pour le reste du monde de traiter l’Occident en malade mental, pas en « leader du monde libre et démocratique. »
Il nous faut réfléchir, nous rassembler, mettre au point une stratégie permettant d’affronter cette fâcheuse, en fait, horrible situation. Si nous refusons de comprendre et d’agir, nous pouvons tous finir dans la plus dangereuse des situations : serviteurs complaisants des caprices pervers d’un sadique frustré, extrêmement agressif et vraiment dangereux.
NEO, André Vltchek
André Vltchek est philosophe, romancier, cinéaste et journaliste d’investigation. Créateur de World of Word and Images, auteurs du roman révolutionnaire Aurora et plusieurs autres livres traduits en français. Il écrit en particulier pour le magazine en ligne New Eastern Outlook.
journal-neo.org/2018/04/24/the-west-is-obsessed-with-perverse-types-of-punishment-2/
Traduction Petrus Lombard
https://reseauinternational.net/occident-societe-aux-mains-dalienes-de-pervers-et-de-sadiques/
Macron en est la parfaite incarnation ! Psychopathe accompli....
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Londres, Paris, Washington : Le nouvel axe du mal
https://reseauinternational.net/londres-paris-washington-le-nouvel-axe-du-mal/
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