•  Mon choix d'informations au quotidien,

    et mes commentaires,

    à contre-courant de la Pensée officielle

    ici http://eva-r-sistons.eklablog.com/

     

     

     

    Claire Polin Chère amie, Cher ami,

    Selon nos premières estimations, les professeurs des écoles utilisent encore massivement les manuels de lecture « mixtes ».

    Et ce :

    • malgré les études scientifiques à grande échelle et internationales qui prouvent que la méthode mixte, d’une grande brutalité, empêche l’apprentissage d’un enfant sur cinq ;
    • malgré les découvertes récentes sur le cerveau qui prouvent que la méthode syllabique pure correspond le mieux à l’apprentissage de la lecture ;
    • et même malgré les directives officielles très claires qui demandent d’utiliser des manuels syllabiques (non mixtes).

    Ce ne sont que des estimations : c’est pourquoi nous lançons un grand sondage sur Internet pour savoir quels manuels sont réellement utilisés dans les écoles. Cela ne vous prendra que 2 minutes à remplir.
    Pour y répondre dès maintenant, cliquez ici :

    http://bit.ly/sondage-manuels-lecture

    Pourquoi donc beaucoup de professeurs des écoles continuent-ils d’utiliser les manuels mixtes, contre toute logique ?

    Parce que les professeurs ne sont pas formés. Ils sont censés choisir leur manuel alors qu’ils ne savent pas les différencier (à part un vague « j’aime, j’aime pas »), ni pourquoi tel manuel est plus adapté que tel autre.

    Mais surtout, ils subissent encore la pression pédagogiste d’un autre âge, qui les déresponsabilise en leur disant que c’est normal d’avoir un taux d’échec de 20% et que ces élèves en échec finiront bien par apprendre plus tard.

    On leur fait croire que comme la lecture n’est pas qu’une opération de déchiffrage, on pourrait commencer par mémoriser des mots, voire des phrases entières, poussant à deviner le sens avec le contexte.

    Or, le déchiffrage pur est absolument nécessaire au départ de l’apprentissage de la lecture.
    S’il est mélangé dès le début avec des mots à visualiser globalement, l’élève prend un pli mental très fort qui, au mieux, le gênera dans le déchiffrage, ou au pire, le conduira à deviner des réponses sans réfléchir, y compris dans les autres matières !

    Ce mensonge criminel perdure contre tout bon sens.

    Il arrange bien les éditeurs scolaires, car ils peuvent vendre :

    • aux écoles le poison des méthodes mixtes ;
    • et aux parents, le contrepoison des manuels syllabiques, car eux se rendent bien compte que leur enfant n’apprend pas à lire.
    • Ils jouent sur les appellations : certains professeurs sont même persuadés « faire de la syllabique » parce que c’est marqué sur le manuel, alors qu’ils se font rouler.

    Alors, au ministère, on s’est contenté de sortir des directives officielles et une notice explicative pour les professeurs des écoles.

    Et ils en sont restés là.

    Aucune évaluation, aucune statistique officielle n’est sortie sur la mise en application de ces directives. Et selon mes premières estimations, les professeurs des écoles se sont empressés de ne surtout pas changer de pratique.

    C’est fondamental de faire confiance aux professeurs.
    Mais une confiance aveugle, c’est irresponsable.
    Le ministère croit-il que ces directives sont suffisantes ?
    S’en laverait-il les mains, en rejetant tout sur la liberté pédagogique des professeurs ?

    Bien sûr, les professeurs doivent pouvoir choisir des manuels adaptés à leur façon d’enseigner.

    Mais la liberté pédagogique entraîne aussi une grande responsabilité. Car c’est toute la scolarité qui se joue, et au-delà, c’est l’avenir même de notre nation.

    Dans les années 90, plus de 10% des élèves des classes populaires accédaient aux plus grandes écoles de France.
    Aujourd’hui, ils sont à peine 1% !

    85% des élèves en échec scolaire ont une mauvaise maîtrise de la lecture... et pour 70% d’entre eux, cet échec est directement lié aux manuels de lecture !

    C’est de la responsabilité du ministère de former ces professeurs des écoles, de les accompagner dans cette liberté pédagogique et de vérifier que les résultats sont là. S’il ne sont pas là, il faut les accompagner davantage, mieux les former.

    Mais puisque le ministère ferme les yeux, c’est à SOS Éducation de le faire savoir. Personne d’autre ne le fera.

    C’est pourquoi nous lançons un sondage Internet pour faire un état des lieux, et savoir quels manuels de lecture sont réellement utilisés dans les écoles.

    Vous pouvez y participer en cliquant sur ce bouton :

     

    Je participe >

    Pour contrer les fausses croyances des professeurs qui utilisent encore des manuels non syllabiques, il faut les informer, les accompagner.

    Car le savoir rend libre.

    Et la première étape pour adapter cet accompagnement, c’est de savoir où ils en sont, de faire un état des lieux :
    il faut que nous sachions le plus précisément possible quels manuels sont réellement utilisés dans les classes.

    Je crains que ce sondage confirme malheureusement ce que nous savons déjà. Aussi, la deuxième étape consistera à utiliser ce levier puissant du sondage pour convaincre le ministère d’agir et de :

    1. former les professeurs des écoles à l’enseignement de la lecture ;
    2. promouvoir les bons manuels et arrêter de jouer le jeu cynique des éditeurs scolaires, qui vendent le poison à l’Education nationale et le contre-poison aux parents ;
    3. mettre en place un système d’évaluation comme en Angleterre (le phonics screening check) qui permet de suivre l’élève avec une très grande précision. En Angleterre, les écoles sont classées par niveau selon leurs résultats, qui sont publiés. Si l'école a un bon niveau, on lui laisse la liberté pédagogique. Si elle est faible, on forme les enseignants à la méthode syllabique.

    Les inspecteurs ne sont pas là pour juger, mais pour aider à évoluer vers des pratiques efficaces. Résultat : en 5 ans, l’illettrisme a été repoussé même dans les quartiers les plus défavorisés.

    Si vous avez un enfant ou un petit-enfant en CP ou CE1, ou que vous arrivez à connaître le titre du manuel employé (s’il y en a un), répondez à ce sondage et diffusez-le à grande échelle !

     

    Je participe >

     

    Un grand merci,

     

    Claire Polin

    Claire Polin

    Présidente de SOS Éducation

    Apprendre à écrire sur un clavier, un danger pour les enfants ?

    Apprendre à écrire sur un clavier, un danger pour les enfants ?

     

     

     


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    Des millions de migrants occidentaux inondent l’Asie, l’Amérique du Sud et même l’Afrique

     

    Des millions de migrants occidentaux inondent l’Asie, l’Amérique du Sud et même l’Afrique

     

    Le journaliste-écrivain américain d’origine russe André Vltchek, qui voyage dans ces pays depuis des décennies, a pu constater cette invasion migratoire occidentale et aussi le fait que la majorité de ces migrants occidentaux arrivent avec un complexe de supériorité et ne respectent pas beaucoup les cultures locales.

    *

    Voici son article:

    Arrêtez les millions d’immigrants occidentaux!

    Par André Vltchek pour Counter Punch le 9 octobre 2015

    Des dizaines de millions d’immigrants européens et nord-américains, légaux et illégaux, inondent les villes et les campagnes d’Asie, d’Amérique latine et même d’Afrique.

    Ces migrants occidentaux chargent comme des taureaux et le sol tremble sous leurs pieds; ils fuient l’Europe et l’Amérique du Nord en hordes. Au fond, ils ne peuvent pas supporter leur propre style de vie, leurs propres sociétés, mais vous les entendrez difficilement le dire. Ils sont trop fiers et trop arrogants! Mais, après avoir constaté que d’innombrables régions du monde étaient adaptées à leurs besoins personnels, parce qu’elles étaient sûres, attrayantes et bon marché, ils ont tout simplement fait leurs bagages et s’y sont rendus!

     

    On nous dit que quelques centaines de milliers d’exilés africains et asiatiques provoquent maintenant une grande « crise de réfugiés » dans toute l’Europe! Les gouvernements et les médias sont en train de répandre la panique, les frontières sont reconstituées et les forces armées interrompent la libre circulation des personnes. Mais le nombre d’étrangers entrant illégalement en Europe est incomparablement inférieur au nombre de migrants occidentaux qui inondent, souvent de manière illégale, pratiquement tous les coins du monde.

    Aucun « paradis secret » ne peut plus être caché et aucun pays ne peut maintenir sa structure de prix raisonnable. Les immigrants potentiels d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie sont déterminés à s’enrichir par tous les moyens, aux dépens des populations locales. Ils sont constamment à la recherche de bonnes affaires: ils surveillent les prix partout, prêts à passer à l’acte, à condition que le lieu offre de bonnes affaires, des lois d’immigration laxistes et un cadre juridique faible.

    Tout ce qui est pur et inexploité est en train d’être corrompu. À la vitesse de l’éclair, les immigrants occidentaux s’emparent de terrains et de biens immobiliers à prix raisonnables. Ensuite, ils imposent leur mode de vie à tous ces « territoires nouvellement conquis ». En conséquence, des cultures entières s’effondrent ou changent au point qu’on ne puisse plus les reconnaître.

    En général, les migrants occidentaux sont arrogants et têtus; ils ne ressentent aucune pitié pour les pays qu’ils inondent. Ce qui les entoure n’est qu’un fond coloré pour leur précieuse vie. Ils ne peuvent ni ne veulent « adopter » les coutumes locales, car ils sont habitués au fait que leur culture est la « culture phare » – la culture qui contrôle le monde.

    Ils viennent, ils exigent, et ils prennent tout ce qu’ils peuvent – souvent par la force. Si rien n’est fait, ils prennent tout. Après, quand il ne reste presque plus rien à piller, ils passent simplement à autre chose. Après eux, “aucune herbe ne peut plus pousser”; tout est brûlé, ruiné et corrompu. Comme à Bali, Phuket, au sud du Sri Lanka, dans de grandes parties des Caraïbes, au Mexique et sur la côte est africaine, pour ne nommer que quelques endroits.

    Qui représente la plus grande « menace »: quelque 300,000 réfugiés « clandestins » qui fuient des pays déstabilisés ou complètement détruits par l’Occident, ou ces millions d’occidentaux qui fuient chaque année leur mode de vie déprimant et s’imposent égoïstement dans des parties du monde plus vulnérables économiquement?

    Je crois que la réponse est évidente.

    Les habitants des pays dévastés n’ont souvent pas d’autre choix: beaucoup se livrent à leurs bourreaux, contraints d’accepter des conditions totalement déraisonnables, l’humiliation et la marginalisation. Ils doivent travailler extrêmement dur. Ils doivent accepter des emplois que les Occidentaux refusent de faire parce qu’ils se considèrent « trop bons pour le faire » et ils sont censés, voire ordonnés, de « s’adapter » culturellement. Ils passent par des entretiens épouvantables et doivent presque tous se dégrader pour survivre et nourrir leurs enfants. Seule une minorité est autorisée à rester. Ceux qui restent contribuent grandement aux économies locales.

    Bien sûr, cela fait partie du sale jeu: l’Occident a besoin d’étrangers; il ne peut pas survivre sans immigrants, sans cette main-d’œuvre bon marché. Mais il ne l’admettra jamais ouvertement. Avant de « les accepter », il doit d’abord les humilier et briser même ceux dont il a désespérément besoin. Il doit humilier davantage ceux qui viennent de nations qui ont déjà été dépouillées de tout, et même qui ont dû subir la guerre à cause de la politique étrangère impérialiste de l’Occident et par son terrorisme.

    Les migrants occidentaux subissent un traitement totalement différent dans la plupart des pays qu’ils inondent.

    Pour commencer, les immigrants occidentaux n’ont même pas besoin de visas pour entrer dans la plupart de ces pays. Il y a des décennies, l’Empire a ouvert par la force la quasi-totalité des « États en développement ». Les Occidentaux sont traités de manière préférentielle et sont généralement promus comme « source de revenus » par les régimes locaux.

    Ce sont principalement les multinationales occidentales qui se divisent le butin des pays d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient, mais une partie du butin finit toujours dans les poches de ces citoyens européens et nord-américains ordinaires, principalement sous la forme de régimes de retraite ou d’autres avantages sociaux. Ensuite, chaque année, des dizaines de millions d’Occidentaux, disposants de fonds mal-acquis dans le « monde en développement », cherchent à faire fructifier leur argent dans les pays d’origine de leurs fonds!

    Ce n’est un secret pour personne que les migrants occidentaux profitent de la pauvreté, des prix bas et de la corruption des systèmes juridiques. Leur arrivée fait augmenter les prix du logement et de la terre. Cela laisse littéralement des millions de locaux sans abri et augmente les prix de la nourriture et des services de base pour la population locale.

    D’une certaine manière, les habitants de nombreux pays pauvres se font voler à deux reprises: par des sociétés occidentales, et encore une fois, par des migrants occidentaux.

    Mais les pays endommagés n’envoient pas de navires de la garde côtière pour intercepter ces migrants occidentaux. Et il n’y a presque pas de déportations. Seuls ceux qui osent critiquer le système sont expulsés.

    J’ai vu des îles entières dévorées vivantes par des immigrants occidentaux. Il ne reste pratiquement plus rien des zones côtières pour les habitants des îles indonésiennes de Lombok et de Bali. Tout est tombé aux mains des mafias scandinaves, des mafias d’Europe centrale, des mafias australiennes… Le vol a atteint des proportions inimaginables. Même lorsqu’il est illégal d’acheter des terres, les Européens et les Nord-Américains s’associent à des gangs locaux ou élaborent des programmes qui incluent des mariages avec des femmes locales. Les migrants occidentaux sont extrêmement prudents! Il y a toujours moyen de contourner les lois et de dépouiller les pauvres des pays les plus misérables de la planète.

    La « prise de contrôle » italienne de la côte kenyane… la prostitution d’enfants là-bas…

    Les îles paradisiaques de la Thaïlande ont toutes disparues. Il ne reste plus aucune culture, presque aucune maison appartenant à la population locale… presque aucune partie de la côte n’est laissée intacte. Il y a juste une infrastructure touristique banale et horrible, et des millions de migrants occidentaux cuisant au soleil toute l’année, le ventre bedonnant, vêtus de tongs, buvant de la bière, main dans la main avec leurs compagnes thaïlandaises à la culture déracinée. Qu’est-ce que ces gens ont apporté en Thaïlande? La liberté? La prospérité? Un haut niveau culturel? Parlons sérieusement et honnêtement, n’est-ce pas simplement une corruption morale et une ruine culturelle totale?

    Il y a littéralement des millions – voire des dizaines de millions – de migrants occidentaux (principalement européens) vivant dans toute l’Asie du Sud-Est. Les chiffres exacts sont inconnus. Il n’y a pas d’études et de statistiques fiables. De nombreux immigrants occidentaux en Asie du Sud-Est sont en réalité « illégaux ». Certains sont « semi-légaux », avec leurs « visas » permanents, leurs faux mariages et leurs investissements louches.

    Le Cambodge est l’un des endroits qui attire les migrants les plus dépravés de l’Occident. Leurs virées sexuelles et leurs bonnes affaires de cul à « 2 dollars » ont été décrites en détail dans plusieurs livres colorés.

    J’ai rencontré de nombreux « expatriés » et « migrants » lorsque j’ai enquêté pour la première fois dans ce pays où j’ai aidé à fermer l’un des centres de prostitution enfantine les plus notoires de la planète appelé « kilomètre 11″, situé juste à l’extérieur de la capitale, Phnom Penh. Des milliers de filles kidnappées, dont beaucoup de mineures, y étaient contraintes de servir une clientèle essentiellement européenne. Certains d’entre elles ont été kidnappés et violés en cours de route par des trafiquants venus de tout le Cambodge et du Vietnam voisin. Les filles vivaient en captivité, gardées par des gangsters vicieux. Et venus de toutes les parties du monde occidental, se la pétant en affichant leurs ventres remplis de bière, c’étaient de joyeux migrants européens d’âge moyen, qui venaient d’emménager ici qui, comme je l’ai souvent entendu de leurs bouches, péroraient en disant que « se taper une fille mineure, c’est beaucoup moins cher que de boire une pinte de leur bière de merde ».

    Un correspondant local de Reuters et moi-même avions réussi à interroger plusieurs filles âgées de 14 ans, dont certaines étaient clairement en train de mourir du sida. Plus tard, lorsque nous avons commencé à photographier la scène depuis notre voiture, une foule d’hommes a commencé à nous charger, des bouteilles de bière à la main, un short tombant par derrière, prêt à tuer. Un grand gain pour le pays du Cambodge, ces migrants européens!

    J’ai lutté de toutes mes forces contre ces venimeux immigrés allemands de Colonia Dignidad, dans le sud du Chili. Là-bas, de nombreux fanatiques religieux chrétiens européens ont créé leur mini-État à l’intérieur de l’État chilien, en étroite collaboration avec la dictature de Pinochet, soutenue par les États-Unis. À un moment donné, Bormann y était présent, ainsi que d’autres hauts dirigeants nazis. Après s’être installés dans leur « nouvelle patrie », ces immigrants allemands ont commencé à y « travailler », violant des enfants, effectuant des expériences médicales sur des orphelins locaux et torturant sans pitié les opposants à la dictature fasciste. Bien sûr, ils n’ont pas immigré uniquement au Chili; des millions d’émigrés fascistes européens affluaient aux quatre coins de l’Amérique du Sud. Les plus importants d’entre eux ont été expédiés avec précaution par les services de renseignement américains et britanniques.

    Alors que la propagande occidentale continue de parler d’immigrants clandestins en provenance du Mexique qui arrivent aux États-Unis, on parle très peu de ces dizaines de millions de personnes qui immigrent continuellement de l’Europe en Amérique latine et s’installent au Paraguay, au Brésil, en Argentine, au Chili, au Venezuela et ailleurs. Avant que la dernière vague de révolutions latino-américaines ne finisse par garantir l’égalité et le respect des peuples autochtones du continent, la plupart de ces migrants européens réussissaient à implanter une ségrégation raciale et sociale profonde. Dans certains pays comme le Pérou et la Bolivie, la situation ressemblait beaucoup à celle de l’apartheid sud-africain. Jusqu’à récemment, ces migrants européens poussaient la population indigène à l’extrême marge, volant leurs terres et sabotant leurs cultures. Cela a été fait dans toute l’Amérique latine et dans de nombreuses autres régions du monde.

    Alors, « que va-t-on faire de ces millions d’immigrés occidentaux? »

    Pouvons-nous vraiment nous permettre de les avoir dans nos pays? Pouvons-nous les accueillir? Pouvons-nous payer pour leurs besoins, leur agressivité, leur arrogance culturelle et leurs comportements sauvages et violents? Pouvons-nous leur permettre de tout prendre à ceux qui possèdent très peu?

    Regardez à gauche et à droite: la planète entière est pleine d’immigrants occidentaux. Ils contrôlent les mines de diamants en Afrique du Sud ainsi que les « zones de conservation » au Kenya. Ils possèdent d’énormes étendues de terres en Asie et pratiquement toutes les terres et les industries commerciales rentables d’Amérique latine.

    Et ils vont et viennent! Ils sont imparables. La plupart d’entre eux en ont marre de leur vie grise en Europe et en Amérique du Nord. Ils se pointent avec leurs complexes de supériorité, mais en réalité, ils feraient n’importe quoi pour échapper à la solitude, à la dépression et au vide qu’ils vivaient chez eux.

    Afin de pouvoir rester « légalement » en Asie du Sud-Est, des millions d’immigrants masculins occidentaux épousent des servantes, des danseuses et même des travailleuses du sexe. Mais ensuite, ils les traitent avec méchanceté (beaucoup d’entre eux ne savent pas comment se comporter autrement à l’égard de personnes d’autres cultures). C’est le cas de dizaines de milliers d’anciens GI américains vivent dans les villages du nord de la Thaïlande, au Cambodge, au Laos et au Vietnam. Après avoir bombardé l’Asie du Sud-Est pour la ramener à l’âge de pierre, ils « n’ont pas pu supporter le traitement reçu après leur retour chez eux ». Et ainsi ils ont immigré; ils sont retournés dans ces pays qu’ils avaient déjà détruits, empoisonné et violé de manière si profonde.

    J’ai rencontré beaucoup d’entre eux, alors que j’écrivais sur cette partie du monde pendant de nombreuses années. Certains anciens immigrants ex-GI étaient maintenant totalement fauchés, essayant de m’emprunter de l’argent et inventant des histoires et des stratagèmes bizarres. Presque tous éprouvaient de la rancune envers la population locale, mais étaient incapables de retourner dans leur pays d’origine, car ils avaient perdu tous les contacts et les compétences qui pourraient leur permettre d’y vivre. Certains ont dépassé la durée de validité de leurs visas et devaient payer des amendes considérables aux autorités locales.

    J’ai entendu d’innombrables histoires désespérées. Mais, contrairement aux histoires profondes et déchirantes racontées par les migrants des pays détruits par l’Occident, les histoires des immigrants occidentaux étaient principalement égoïstes, centrées sur le désir d’améliorer leur vie ou le désir d’échapper aux conditions déplaisantes qui régnaient dans leur pays d’origine. La plupart du temps, leur présence n’apportait rien de positif dans les pays où ils ont réussi à s’installer.

    Dans son livre emblématique « Karma Cola », une écrivaine indienne, Gita Mehta, décrivait, il y a déjà un quart de siècle, les millions d’Occidentaux qui envahissaient le sous-continent à la recherche de « lumières », de styles de vie alternatifs et d’autres productions imaginaires occidentales sur des tendances culturelles et religieuses adaptées à leur mode de pensée. Beaucoup ont fini par devenir des migrants clandestins, pourrissant dans des ashrams et des communes étranges, certains vendant même leurs passeports pour survivre.

    Le monde a été patient – je dirais même trop patient – avec ces immigrants occidentaux!

    Cette patience devrait prendre fin, à cause de la brutalité, voire de la sauvagerie, manifestée récemment par l’Europe envers ces hommes, femmes et enfants désespérés qui tentaient de s’échapper de leur pays et ressemblaient à des « navires en perdition »; « Navires » torpillés par l’impérialisme occidental.

    Le monde ne doit rien à l’Occident, bien au contraire! Par conséquent, les politiques en matière de visas et d’immigration devraient être réciproques, ce qui correspond exactement à l’approche de plusieurs pays d’Amérique latine.

    En pratique, il y a beaucoup plus d’immigrés occidentaux légaux et illégaux vivant en Indonésie ou en Thaïlande que l’inverse. La même chose vaut pour des pays comme le Chili.

    Après des siècles horribles au cours desquels le colonialisme et l’impérialisme occidentaux ont réussi à détruire des milliards de vies humaines aux quatre coins du monde, l’Europe ose toujours traiter ses victimes désespérées comme des êtres pires que des animaux. J’ai récemment été témoin de sa haine vis-à-vis de réfugiés arrivant en Grèce, en France, en Allemagne et en République tchèque.

    Et après ce que j’ai vu, je me sens indigné et consterné.

    Trop c’est trop!

    Avec ses guerres, ses campagnes de déstabilisation, sa terreur économique et son pillage de la planète, l’Occident continue de démontrer à quel point sa culture est impitoyable et brutale. Les « crises de réfugiés » ne sont que le dernier chapitre de ce spectacle néo-colonialiste d’horreur interminable.

    Alors que les navires européens continuent à intercepter des bateaux pitoyables regorgeant de naufragés qui luttent pour leur vie, tandis que les armées européennes rétablissent le contrôle des frontières, plusieurs pays d’Amérique latine gouvernés par des gouvernements progressistes, notamment l’Argentine et le Chili, ont fait preuve d’une grande supériorité morale, de solidarité et d’internationalisme, en invitant et en prenant soin de milliers de réfugiés syriens et palestiniens, et en plus, en les traitant avec dignité et gentillesse!

    Dans un bar tard dans la nuit d’un hôtel de Sao Paulo au Brésil, j’ai entendu une conversation entre un homme d’affaires suisse en visite et son homologue chilien:

    « Vous savez, ces immigrants que nous appelons « sans papier », a déploré le Suisse. “C’est trop, trop! Nous devrions simplement les jeter directement à la mer; nous devrions les noyer! Nous n’avons pas besoin d’une telle merde en Europe. ”

    Quelques jours plus tôt, mon ami, un responsable du gouvernement équatorien basé à Quito, m’a raconté une histoire:

    « Dernièrement, de nombreux Européens continuent à venir en Équateur et dans d’autres pays d’Amérique latine, à la recherche d’un emploi, en essayant de migrer. Leurs économies s’effondrent, mais il ne font pas preuve d’humilité quand ils viennent ici, seulement d’arrogance. Un jour, un espagnol est venu me chercher un emploi. Je lui ai demandé son CV. Il m’a regardé avec une indignation totale: « Mais je suis Espagnol! a-t-il crié. « Et alors? » ai-je répondu. « Ces jours sont finis, camarade, ces jours où il ne suffisait que d’être un Européen de race blanche pour trouver un emploi n’importe où en Amérique latine! »

    Le monde non occidental ne peut tout simplement pas se permettre de tolérer un afflux annuel de millions d’immigrants occidentaux! Tout d’abord, il a été agressé par l’Occident, puis dépouillé et à la fin, il devrait tolérer d’énormes hordes d’immigrés égoïstes et égocentriques, qui essaient de profiter du peu qu’il reste après le pillage des sociétés et gouvernements occidentaux.

    Des régimes de visas réciproques devraient être mis en place. Les cadres juridiques doivent être renforcés pour prévenir la corruption et la spéculation sur les terres et l’immobilier. Les éventuels immigrants occidentaux devraient être obligés de prouver que leur présence profiterait au pays où ils veulent s’établir, que leurs compétences sont réellement nécessaires, de la même manière que tous les immigrants africains et asiatiques sont obligés de prouver cela lorsqu’ils souhaitent s’établir en Europe, en Amérique du Nord ou en Australie.

    Et encore une fois: n’oublions pas qu’il y a beaucoup plus d’immigrés occidentaux qui tentent de s’établir à l’étranger que de ressortissants de pays pauvres qui demandent la résidence en Occident.

    Crises d’immigration? Oui bien sûr! Mais pas vraiment une « crise » pour l’Occident!

    Ceux qui ne s’en rendent pas compte devraient vérifier les chiffres!

    Certes, beaucoup d’entre nous comprennent à quel point de nombreux Occidentaux sont déprimés; comment leur vie en Europe et en Amérique du Nord est désagréable, grise et déroutante. Nous comprenons vraiment à quel point ils souhaitent immigrer dans une partie du monde plus chaleureuse (en termes de climat et de relations humaines). Et s’ils admettaient humblement ce qu’ils ressentaient, au lieu de faire preuve d’arrogance et de supériorité… s’ils faisaient preuve d’ouverture… si les mêmes règles s’appliquaient à tout le monde… si elles étaient les mêmes pour ceux qui souhaitent immigrer en Europe, aux États-Unis, en Asie, en Afrique ou en Amérique latine… alors je suis sûr qu’au moins certaines personnes seraient disposées à manifester leur sympathie et envisageraient d’accepter au moins certains des migrants les plus désespérés d’Occident.

    Mais il ne peut y avoir de sympathie s’il n’y a pas de justice. Alors que les Occidentaux immigrent librement où ils le souhaitent, l’Europe déploie désormais ses forces militaires dans le but d’intimider, d’humilier et de mettre un terme à l’immigration des victimes agressées et torturées de l’empire!

    André Vltchek est un philosophe, romancier, cinéaste et journaliste d’investigation. Il a couvert des guerres et des conflits dans des dizaines de pays. Vltchek réside actuellement en Asie de l’Est et au Moyen-Orient et continue de travailler dans le monde entier. Vous pouvez le contacter via son site Web et son Twitter.

    Lien de l’article en VO:

    https://www.counterpunch.org/2015/10/09/stop-millions-of-western-immigrants/

    source:http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2018/11/des-millions-de-migrants-occidentaux-inondent-l-asie-l-amerique-du-sud-et-meme-l-afrique.html

    https://reseauinternational.net/des-millions-de-migrants-occidentaux-inondent-lasie-lamerique-du-sud-et-meme-lafrique/


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                                                La liberté guidant le peuple, en gilet jaune  Delacroix

     

    Ces gens-là, ça ne compte pas Monsieur,

    ça ne compte pas

     

    J’ai longuement hésité avant d’écrire ce billet, un de plus, un sans raison, à quoi bon rejoindre la cohorte des indignés ou des pleureuses, à quoi bon rajouter une larme dans un océan de pleurs ? Reste la colère, cette colère sourde qui n’est que le cumul d’un constat d’impuissance. Nous sommes face à un pouvoir autiste qui pense réforme, sans en donner de sens ni de cap. Un pouvoir qui conduit « un bateau ivre dont la quille finira par éclater ».  (Arthur Rimbaud – Le bateau ivre)

     

    Notre Nation va mal, la France heureuse qui croyait en son avenir, celle qui en dépit des difficultés et des injustices donnait de l’espoir aux jeunes générations,  ils l’ont assassiné, celle qui croyait en une certaine égalité,  ils la tronçonnent en divisant les citoyens, en catégories discriminatoires. Retraités et sous-retraités, salariés et sous-salariés, assistés et non-assistés, citadins et provinciaux, très riches et petits pauvres. La politique qui consiste à prendre dans la poche des pauvres car ils sont plus nombreux, pour soi-disant créer des emplois est devenu insupportable.  Alors, la petite classe moyenne est condamnée.

    Si vous faites partie des retraités, de surcroit cul-terreux de province, bientôt, pour faire vos courses,  vous aurez le choix entre la trottinette et le taxi. Pire encore, tous les services passent par internet, y  compris les services de l’Etat, alors si vous êtes vieux et que le mot geek, vous est totalement étrange et incompréhensible, c’est loin d’être gagné.  Trouver  une pharmacie  dans certaines régions rurales,   à moins de  10 km,  devient une gageure, surtout si en 2020, privé de voiture il vous faudra  l’atteindre en trottinette.  Dans le Cantal et à 80 ans, ce n’est pas gagné, à la condition, bien entendu, que vous ayez eu la chance de trouver un médecin. Caricature ? Pas sûr.

     

    Bienvenue au royaume de Kafka, vous êtes en France, pays qui à lui seul veut réduire le taux de carbone de la planète, alors que nous ne représentons que 2% de la population mondiale. C’est donc à la mamie qui fait allègrement ses 5000 km par an avec sa Citroën Visa, vieille de 15 ans, de faire l’effort, cette pollueuse !

     

    Cet éparpillement  de la société est voulu et organisé par le pouvoir, dont le langage provocateur, hors sol et méprisant,   démonte ce qui reste du lien social en ouvrant toute grande la porte aux communautarismes. La nature ayant horreur du vide, ce communautarisme et ce danger sectaire islamiste,  on n’en parle plus.

    Les retraités sont considérés comme des inactifs qui ne rentrent plus dans le projet style  start-up des  macronistes, ils  coûtent « un pognon dingue ! »  Ils sont rejoints par tous ces laissés pour compte de la société qui freinent la construction du nouveau monde.   

     

    Ces gens-là,  ça ne compte pas monsieur, ça ne compte pas (1).  Vous qui roulez en diesel et dont la fin de mois commence le 15, achetez donc une voiture non polluante à 25000€  !  (cela reste à prouver). Tous les prétextes sont bons pour imposer une politique de rigueur au profit de quelques-uns, car les smicards resteront des smicards et la désindustrialisation est irrémédiable car à l’exception de très grandes entreprises, le tissu industriel des PME est bradé à la concurrence.

    La France est scindée entre grande ville et banlieue, métropole et province,  c’est une France éparpillée. Le Macronisme a atteint le point Godwin, il n’y a plus de débat possible, le Président et son Premier Ministre sont persuadés d’avoir raison à en perdre la raison.  

    Seuls, qu’il ne vous en déplaise,  les très riches semblent échapper à cette hystérie  discriminatoire.  Le ras-le-bol fiscal n’est que l’épiphénomène d’un mouvement de fond mené par le Nouveau Monde,  qui consiste à  faire table rase du passé et construire un avenir où les puissances financières auront enfin la main sur les populations considérées comme des variables d’ajustement. La massification de la pauvreté est une nouvelle étape et la disparition des classes moyennes en cours une autre,  afin de maintenir une classe de privilégiés, une société finalement assez proche de l’idéal stalinien, seul le vocabulaire est différent.  

    Pour toutes ces raisons, celles de ne pas être compris et d’autres encore, je me serais tu, en tout cas je n’aurais pas rendu publiques ces réflexions.  

    Puis,  cette nuit j’ai reçu un mèl de la part d’un lecteur qui me disait :

    « S'il vous plait à quand un article en accès libre si possible sur Macron, entre ses promesses, budget etc, et ce qu'il fait, hommage à Pétain, alors qu'il réforme le général Pierre De Villiers qui "gueulait " pour le budget aux armées.
    N'y a t'-il pas matière à dénoncer ce "foutage de gueule" qui est aussi une méthode de gestion pour le patron de la nation start-up France?
     »

     

    Alors finalement, j’ai écrit pour ce lecteur, puisque,  quel que soit le sujet,  je ne touche au mieux  que le volume de la population d’un hameau, perdu au milieu d’un désert, alors autant écrire pour lui seul. Comme d’habitude,  mon papier ne sera pas repris,  ou si peu, les grands médias sont verrouillés pour les sans-grades.  

    Finalement, je m’aperçois que mon billet était tout prêt, tout chaud, tout craquant dans mon esprit,  comme sorti du four.  Alors, je réponds plus précisément à mon lecteur :

     

    Les promesses de Monsieur  Macron valent ce que vaut sa parole,  pour le moins non maitrisée. La  dernière en date est celle de la création d’une armée européenne, cette idée fédéraliste pour le moins, ne repose sur aucune réflexion de fond, et surtout est totalement irréalisable dans une Europe à 27. Le but étant de noyer le poisson des échecs de sa politique européenne, alors quitte à ne rien faire, autant placer la barre très haut, au risque de brouiller la relation de l’Europe avec les Etats-Unis.  Le tweet  vengeur  de Trump ne s’est d’ailleurs pas fait attendre. En réaction à la déclaration de notre prince, «On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une vraie armée européenne»- Il faut « nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis», le petit roitelet reçoit un camouflet.  « De nombreux pays de l’Otan, que nous sommes censés défendre, non seulement ne tiennent pas leur engagement de 2% (ce qui est bas), mais depuis des années sont défaillants dans leurs paiements qu’ils ne versent pas. Vont-ils  rembourser les Etats-Unis? ».  Notre Président,  qui a été incapable d’imposer la vente d’un seul Rafale en Europe contre le F35 américain et qui ampute à nouveau le budget de la défense de 450 millions en se parjurant, ferait mieux de réviser ses cours d’Histoire.   

     

    Pire encore, en s’alignant sur la politique américaine,  qui coupe la Russie de l’Europe et qui la renvoie vers la tentation d’un rapprochement avec la Chine et la Turquie, alors que la Russie de tout temps à une vocation européenne, il commet une erreur fondamentale.  Chaque fois que l’Europe a rejeté la Russie, chaque fois,  la guerre fut inévitable et chaque fois,  c’est l’Europe qui a perdu.  La pensée dite complexe de BIBI  finit par se complexifier à un point tel que sa communication est sinon brouillonne, pour le moins alambiquée. Etre  trop intelligent, est parfois un obstacle. Par exemple,   son évocation de Pétain est incompréhensible pour beaucoup de Français même si sur le fond il n’a pas forcément tort ; mais ce n’était pas le moment d’en rajouter sur un sujet aussi sensible, alors que l’on pointe du doigt la recrudescence des actes antisémites. Notre élu du peuple  a une dimension temporelle qui lui échappe.

     

    Face d’ailleurs à ce peuple, il n’a pas trouvé la bonne distance, le toucher d’épaule de l’interlocuteur est devenu un style, qui lui va si mal, s’il savait à quel point cela renforce son image de bobo condescendant. D’ailleurs,  il ne répond jamais aux questions posées, mais propose des usines à gaz. Continuer à taxer le carburant tout en donnant une aumône à certains, démontre encore une fois qu’il gouverne en fractionnant  les  Français, on s’y perd.  

    Pourtant,  Monsieur le président,  le constat est simple : la taxation à outrance et tout azimut,  ça suffit, votre politique de prendre dans la poche des uns pour donner aux autres est injuste et incompréhensible, en un mot et sans pensée complexe : cessez de nous prendre pour des jambons !  

    Je ne sais si j’ai répondu aux questions de mon lecteur, qu’il m’accorde au moins le satisfecit  d’avoir tenté.  

    Le 17 novembre ne sera pas probablement  le grand jour pour une révolution, mais la machine à croire les élites est cassée, définitivement cassée et Emmanuel Macron  en est le grand rédempteur. La suite risque d’être dangereuse,  mais avons-nous le choix ?  

     

    Roland Pietrini

     

    (1)   Faut vous dire Monsieur
    Que chez ces gens-là
    On ne cause pas Monsieur
    On ne cause pas on compte

    Jacques Brel – ces gens-là-

    https://www.athena-vostok.com/ces-gens-la-ca-ne-compte-pas-monsieur-ca-ne-compte-pas?trck=notif-12593364-1456088-120z3

     

     

    Macron : faux et à contre-temps

    Il faut croire que Macron est capable de transformer l’or en plomb. Depuis plus de trois mois, il va d’affaire en dérapage, en démontrant une capacité assez incroyable à mal gérer les crises et répéter les erreurs du passé (il n’y a qu’à « traverser la rue » pour trouver un emploi, ou l’attaque sur les retraités). Nouvelle démonstration avec le remaniement et son allocution totalement ratée.

     

     

    Fond superficiel pour communication de pacotille

     

    On sent bien que le président a entendu qu’il est vu comme un arrogant président des riches. Du coup, nous avons eu droit à une mise en scène assez ridicule, entre lumière artisanale et notes écrites raturées. Le président pense sans doute que ces artifices le rendront plus sympathique… Il a même fait semblant de se remettre en cause, en reconnaissant qu’il avait pu « choquer certains », mais cela viendrait de son « parler-vrai et sa détermination »… Derrière ce faux mea-culpa, il y a en réalité, et en filigrane, une critique des Français, de facto accusés de ne pas voir la réalité en face et d’être sans doute un peu réfractaires au changement qu’il est déterminé à amener à son pays…

     

    Mais surtout, son intervention, versant dans le catastrophisme, était totalement à contre-temps. Parler de « temps troubles » aurait pu être appropriée après la faillite de Lehman Brothers ou au pic de la crise de la zone euro, mais là, cela était totalement décalé. Bien sûr, la situation est moins brillante que le gouvernement l’espérait au printemps, mais il n’y a pas eu de gros changements. Macron semble confondre la situation de la France, qui n’a guère changé, avec la sienne, passée d’une relative bienveillance à une solide hostilité. Bien sûr, sur le fond, il n’a pas tord, mais il n’y a pas de changement de nature profond, le président menant une politique de continuité avec le passé.

     

    En outre, il est pour le moins paradoxal de souligner la gravité de la situation après un remaniement aussi dérisoire, principalement caractérisé par le remplacement d’un fidèle par un autre au ministère de l’intérieur et le remplacement de quelques seconds couteaux du gouvernement. Si la situation était si grave, cela ne devrait-il pas justifier un remaniement de grande ampleur ? Bref, Macron est totalement contradictoire dans son message, comme le montre également son appel à ne pas se soumettre aux choix financiers d’autres puissances ou de grandes entreprises, lui dont l’agenda s’aligne sur celui de l’Allemagne et des Etats-Unis ainsi que celui du Medef, sur les impôts et le droit du travail !

     

    L’appel à la défense de notre souveraineté et à la maîtrise de notre destin est proprement risible dans le cadre de l’Union Européenne, outre le fait d’être encore une fois totalement contradictoire avec l’agenda profondément anti-national de cette présidence. En somme, Macron dit tout et son contraire, comme un acteur qui ferait un gloubi-boulga de textes de philosophies complètement différentes sans même sembler se rendre compte des contradictions de son discours. Ce faisant, il ne cherche qu’à embrouiller les citoyens en y ajoutant une louche de compassion pour tenter de faire moins éloigné des Français tout en essayant de faire peur pour susciter l’indulgence dans la difficulté…

     

    Mais sur le fond, Macron est droit dans ses bottes. Derrière sa pseudo-humilité, alors qu’il est extrêmement Impopulaire, il promet de continuer dans la même direction, en accélérant. Et pour couronner le tout, il se referme sur son clan et trouve le culot de nommer un ministre de l’intérieur au lourd passif, qui faisait un effarant parallèle entre le voile islamique et la mantille catholique

     

    18 10 2018

    http://www.gaullistelibre.com/2018/10/macron-faux-et-contre-temps.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29&utm_content=Yahoo%21+Mail


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    La nouvelle plaie du politiquement correct

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    La nouvelle plaie du politiquement correct

    Par Jean-Yves Jézéquel

     

    Ceux qui considèrent avoir le droit à la parole, aujourd’hui, confondent volontairement ou involontairement (consciemment ou inconsciemment) les styles, les genres, les choses dans leur ensemble, à partir du moment où ce qui est dit ne correspond pas à leur a priori ou à leurs intérêts égocentriques.

    Un pamphlet, une satyre, une critique, sont acceptables tant que tout cela est fait dans l’ordre des choses : c’est-à-dire au profit du monde des dominants et des prédominants dans le cercle fermé des élites qui se sont emparées de tous les pouvoirs en affirmant ouvertement qu’elles ne désirent pas du tout les partager. Selon les élites au pouvoir, ne « pas partager le pouvoir démocratiquement » signifie refuser de jouer le jeu du « populisme »!

    La manipulation des opinions publiques est devenue quelque chose de délirant et qui a atteint un point dont on n’aurait jamais pu imaginer l’ampleur encore il y a une décennie! Lorsque tout le monde se dit, crie ou affiche « je suis Charlie » et que tout de suite après vous en tirez des conclusions logiques en proposant donc une réflexion objective, critique, philosophique, sur la situation politique actuelle, vous découvrez brutalement que, si vous ne soutenez pas inconditionnellement l’ordo-libéralisme actuel et ses idéologues, votre proposition sera interdite, rejetée, sanctionnée, censurée, empêchée, poursuivie, condamnée. C’est déconcertant, mais pourtant la réalité actuelle au sein d’une société vraiment désorientée!

    C’est ainsi que vous avez en Occident une corporation d’inquisiteurs dont le travail consiste à censurer et sanctionner tout ce qui n’est pas « politiquement correct ».

    Natacha Polony 20181109Natacha Polony, en France, a été virée de partout : cette femme journaliste faisait preuve de trop d’indépendance d’esprit et de capacités critiques sur les domaines sensibles. Elle est actuellement présidente du Comité Orwell.

    Le cas d’Eric Zemmour est similaire : non compatible avec le « politiquement correct », donc viré de bien des manières!

    Michel Onfray a osé écrire une satyre sur « Manu » qui l’a conduit aussitôt au bagne des renégats, chassé lui aussi de partout y compris de la possibilité, désormais fermée, de trouver un lieu pour continuer son Université populaire qu’il est contraint d’arrêter. Rappelons que l’Université populaire de Michel Onfray était gratuite, mais que la location des salles était payante! Plus personne ne veut ni accueillir, ni même louer une salle au philosophe pour la continuation de ses cours de philosophie de l’Université populaire, pour la simple raison qu’il n’est pas « politiquement correct ». Même ses producteurs ont suspendu sans explication, la diffusion du cycle en cours : il a été viré de France Culture! Un jour, il découvrait que la diffusion du nouveau cycle de ses cours, cycle intitulé « Décadence », était interrompue sans qu’il en ait été averti. Il était également déprogrammé par la « 5 » au dernier moment, d’une émission de santé durant laquelle il devait parler de l’AVC… Tout cela, parce qu’il a été déclaré « politiquement incorrect » par le panthéon élyséen de la France Jupitérienne.

    correct 20181109

    Les élites au pouvoir ne tolèrent pas la pensée libre et dissidente, qu’ils censurent donc sans états d’âme. Si vous ne partagez pas l’idéologie du fascisme ultra libéral et ne vous soumettez pas aux élites qui l’imposent partout dans le monde et à tous les niveaux, vous êtes violemment rejeté, écarté de l’accès à toute parole. Ce n’est pas un Michel Onfray, notamment qui est privé de quelque chose, en l’occurrence, par ces mesures répressives déplacées de la dictature française actuelle sous « état d’urgence », ce sont des gens du peuple qui sont privés de cette chance. Les pervers au pouvoir s’acharnent donc sur le peuple qu’ils traitent avec un mépris déconcertant et qui ne pourra certainement pas rester indéfiniment impuni…

    Même si vous voulez continuer à faire entendre votre parole, un autre son que celui du « politiquement correct », les lieux de réunion vous sont fermés et interdits.

    C’est aussi le cas pour toute personne compétente qui veut organiser une conférence d’information sur la Syrie : il est interdit en France de parler de la Syrie, car le discours officiel est un mensonge destiné à protéger un crime d’Etat perpétré sur le peuple Syrien arbitrairement martyrisé par l’intermédiaire de ses mercenaires de DAECH aux ordres et « faisant du bon boulot ». Hors de question de permettre à qui que ce soit de parler dans l’hexagone sur cette réalité qui doit rester dans le brouillard de la manipulation médiatique exécrable qui est pratiquée sans vergogne par les médias aux mains des milliardaires protecteurs de la perversion ultra libérale régnante. Pour le Yémen c’est la même chose : ces peuples, syrien et yéménite, ont eu le tort de n’avoir pas accepté la loi du pillage pratiqué par le néo colonialisme de l’occident et ses règles de domination au nom de la « liberté » et de la « démocratie ».

    Après Natacha Polony, Eric Zemmour et Michel Onfray, c’est aussi rigoureusement la même chose qui se passe avec d’autres personnes que l’on peut aimer ou ne pas aimer, comme Dieudonné. Le pouvoir qui ne veut entendre qu’une seule voix derrière lui, va jusqu’à ceinturer, par un cordon de policiers, la salle de spectacle où se produit l’humoriste, pour en empêcher l’accès aux spectateurs !!! Ce comportement dictatorial qui existe actuellement en France est pire que tout ce qui peut se passer dans une dictature, car il se fait en pleine hypocrisie: il n’y a aucune explication donnée à ce comportement totalitaire ni de justification légale, pour la simple raison qu’il n’y en a pas. La société de droit est ouvertement bafouée et le Pouvoir considère qu’il n’a de comptes à rendre à personne! Le silence de ce Pouvoir impose sa loi de répression arbitraire sans donner d’explications, simplement parce que cet humoriste n’est pas « politiquement correct ». Nous sommes dans une apogée de l’intolérance, dans la plus totale négation de ce qui assure et caractérise la démocratie : le droit à la parole, le droit de l’exprimer, le droit de penser librement…

    Inutile de dire que la « Déclaration des Droits de l’Homme » n’a plus cours en France, car les élites n’ont que haine pour ces droits qu’ils abolissent partout, dans le seul but d’imposer leur volonté qu’ils considèrent comme « compétente », les peuples étant « ignorants » et « incompétents » pour savoir ce qui est réellement bon pour eux! Dès que la parole est donnée au peuple, on est dans le « populisme »! Dès qu’un philosophe initie des gens du peuple à la philosophie, il est condamné pour « populisme », car il est sans doute dangereux d’apprendre aux gens à réfléchir et à exercer leur sens critique. Tout est fait hypocritement pour enlever à Mr Onfray le droit et la possibilité même de pouvoir continuer à faire entendre sa voix! Le message paraît clair: le peuple doit rester dans l’ignorance et se contenter d’obéir en se soumettant à la dictature d’une oligarchie au pouvoir… Comment expliquer une telle peur des élites face à tous ceux qui disent ce que le « politiquement correct » ne tolère pas? Il va de soi que les élites détiennent un pouvoir qu’il est hors de question pour elles de partager démocratiquement! La démocratie n’est pas compatible avec le pouvoir qui « se prend ». Lorsque la responsabilité de l’Etat s’exerce vraiment au nom d’un peuple, alors il n’est pas question d’un pouvoir, mais d’une autorité légitime, si elle est bien entendu exclusivement occupée par son rôle de gardienne de l’intérêt commun (de tout le peuple)…

    Si l’on ne cadre pas avec l’idéologie fasciste du monde ultra libéral qui impose sa loi à tous, sans demander l’avis de personne (Cf., article du 18 mai 2017, dans mondialisation.ca : « Pourquoi l’ultra libéralisme est-il un fascisme ? »); si l’on se montre critique du système; si l’on ose attaquer la vulgate du « politiquement correct », on est traité aussitôt, au choix et selon le contexte, « d’antisémitisme », « d’homophobie », de « complotisme », de « populisme », de « racisme »…

    Dès que quelqu’un fait preuve d’indépendance d’esprit, de liberté, de sens critique, on lui dit qu’il « ne détient pas les bonnes informations », qu’il est le jouet des « fake news », qu’il est naïf, « manipulé », « suicidaire », comme on l’a dit à Michel Onfray : « suicidaire nietzschéen », « délirant »… On va même jusqu’à réclamer une « expertise psychiatrique » comme cela a été fait concernant Marine Lepen et Jean Luc Mélenchon!

    Il est devenu impossible de dialoguer, de débattre en France macronienne. Tout est verrouiller par la caste au pouvoir et le reste de la nation, c’est-à-dire la majorité des Français qui n’a pas voté Macron, est autorisé à se taire!

    (Cf., article du 08 mai 2017 dans mondialisation.ca, auteur JYJézéquel : « Le résultat final des fausses élections présidentielles françaises ».

    « … Les voix exprimées pour Emmanuel Macron s’élèvent au nombre de : 20.630.677,00. 66,10% de 31.211.311,00 (de gens qui ont voté)= 20 630 677,00 de voix exprimées pour Macron. Le site du Ministère de l’Intérieur donne le chiffre de : 20 753 798,00 de voix pour Emmanuel Macron. Ce qui confirme une imprécision sur les inscrits du départ. Le nombre de Français inscrits et ayant le droit de vote s’élève à 47 644 602,00. Il faut donc savoir que le nombre de Français n’ayant pas choisi Macron pour président, s’élève à : 27 013 925,00 de citoyens, c’est-à-dire une écrasante majorité!… » )

    Il était plus qu’évident, dans ce monde orwellien qui est devenu le nôtre, que le seul président français possible serait un pratiquant inconditionnel de la religion ultra libérale, un ultra défenseur du régime « maastrichtien » de l’UE qui se caractérise par la négation permanente de tout ce qui de près ou de loin revendique la démocratie. C’est le fondement même du pouvoir de la haute finance, dont Macron n’est qu’un représentant, et qui ne peut rien avoir en commun avec les attentes démocratiques.

    Il y a de toute évidence aujourd’hui, une « criminalisation » systématique de la pensée d’opposition, qu’elle soit de droite ou de gauche. Toute pensée d’opposition est présentée comme « raciste », « populiste », « homophobe », « antisémite », « complotiste », « délirante », etc… On installe un discrédit « allant de soi », à propos de toute pensée d’opposition! Quelqu’un qui ne pense pas selon la norme du fascisme de cet ordo-libéralisme formatée par la caste des élites de l’oligarchie au pouvoir, est condamné, rejeté, discrédité, interdit de parole, expulsé de tout accès, non seulement aux médias, mais aussi à une simple salle de conférence n’importe où dans l’hexagone! Cela se passe dans la France des « droits de l’homme!»

    Il faut avouer que les Français sont tombés bien bas, en acceptant en silence le massacre de leurs valeurs républicaines traînées dans la boue par les escrocs qui les gouvernent actuellement et on se demande aussitôt à quel moment sa flamme révolutionnaire va se rallumer?

    Même si je ne suis pas « nationaliste », je trouve scandaleux qu’il soit absolument interdit, actuellement en France, d’être nationaliste! La « France Insoumise » est elle aussi qualifiée de « populiste » et cette catégorie de personnes est parfaitement indésirable en France. La « France Insoumise » n’a pas le droit à la parole : on fait tout pour tuer « légalement » ce mouvement politique qui affiche son opposition déterminée au « politiquement correct ». Marine Lepen et Jean Luc Mélenchon ont subi tous les deux des commandos de la police surarmée pour des perquisitions contestables aux sièges de leur parti, dans leur propre domicile et aux domiciles de sympathisants. On croyait ces pratiques vichystes révolues! Tout est fait pour discréditer les opposants grâce à l’appui infaillible et dévoué des médias aux mains des milliardaires veillant sur l’avenir radieux de leur business nécessitant des citoyens dociles et dressés à l’aune de l’idéologie qui permet l’enrichissement démentiel des plus riches sur le dos des plus pauvres…

    L’histoire elle-même est revisitée par un Macron immature et réinterprétée dans le « bon sens » du fascisme ultra libéral. On en est là en France, à cet univers Orwellien décrit dans « 1984 » : tout ce qui n’est pas conforme à l’idéologie est sévèrement persécuté et il est même question déjà de « programmes de rééducation » des récalcitrants. Ce programme est mis en application, à travers les réformes, dans l’éducation nationale. Les diplômes ne sont accordés qu’à ceux qui se montrent dociles et bien formatés à la norme du fascisme actuel. Tout résistant est éliminé d’office et écarté d’un avenir de responsabilité dans la vie sociale…

    Au final, si l’on pense correctement et objectivement la réalité, le système fanatique d’une radicalisation inconditionnelle pour la cause de l’empire « maastrichtien » de l’UE, est à égalité avec la vision « nationaliste » condamnée en France. Le comportement des inconditionnels de l’Europe telle qu’elle est, non conforme au désir des Français, (Referendum de mai 2005), est exactement le même que celui des « nationalistes »! Pourquoi donc, le comportement « maastrichtien » serait encensé, idéalisé, vanté, imposé et le comportement « nationaliste » dénigré, combattu, réprimé, persécuté, interdit? Pourquoi le premier qui reconnait la domination de l’OTAN sur notre sécurité serait meilleur que le second voulant l’indépendance patriotique de la nation souveraine, libre et indépendante?

    On criminalise la pensée libre et autonome. On classe grossièrement les personnes de manière parfaitement manichéenne en « populistes » et en « progressistes »! Cette manière archaïque de traiter les gens, cette oeuvre néfaste réalisée par les élites, est une authentique régression mentale, le symptôme visible d’une décadence de la civilisation devenue le signal de sa chute finale.

    Ma bien chère France, à quel moment vas-tu redevenir toi-même? A quel moment vas-tu enfin te faire respecter? Ne vois-tu pas « le vol noir des corbeaux sur nos plaines »? « Ami, entends-tu le bruit sourd du pays qu’on enchaîne?»

    Jean-Yves Jézéquel

    source:https://www.mondialisation.ca/la-nouvelle-plaie-du-politiquement-correct/5628742


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    Brésil : Les premiers à souffrir seront encore une fois les Indiens

    Brésil : Les premiers à souffrir seront encore une fois les Indiens

    par Peterson Fernandes

    Soumission Asservissement. Annihilation. Extermination

    C’est ainsi qu’on peut résumer ce que les livres d’histoire appellent « La découverte du Brésil », fait historique par lequel les Portugais débarquèrent dans le « Nouveau Monde », s’emparèrent des terres, eurent les premiers contacts avec les indigènes (définis par eux comme « sauvages » « ) et commencèrent leur processus d’exploration.

    Indiens Yawanawá, dans le village de Mutum, à Acre. Photo Ricardo Stuckert

    Indiens Yawanawá, dans le village de Mutum, à Acre. Photo Ricardo Stuckert

    Aujourd’hui, en 2018, après 500 ans de tueries et d’invisibilité sociale, il existe encore plus de 225 groupes ethniques ou sociétés indigènes au Brésil, avec 180 langues et dialectes différents. Comme les Indiens Yawanawá du village de Mutum à Acre, qui comptent environ 1 250 personnes réparties en 8 communautés partageant le même territoire que le peuple Katukina, avec lequel ils entretiennent une relation étroite d’amitié et d’affinité. Des groupes très différents les uns des autres sont répartis sur pratiquement tout le territoire national. Certaines tribus (environ 55) sont isolées et on dispose de peu d’informations à leur sujet.

    Photo de Ricardo Stuckert, en 2016, d'une communauté autochtone jamais contactée auparavant. La photo a été prise lorsque le photographe a survolé une zone d’Acre avant de se rendre au village de Caxinauá, où il a réalisé une séance photo pour le livre Índios Brasileiros. Disponible sur la BBC.

    Photo de Ricardo Stuckert, en 2016, d’une communauté autochtone jamais contactée auparavant. La photo a été prise lorsque le photographe a survolé une zone d’Acre avant de se rendre au village de Caxinauá, où il a réalisé une séance photo pour le livre Índios Brasileiros. Disponible sur la BBC.

    Le Brésil est un chef de file dans le génocide des Indiens en Amérique latine et le pays le plus dangereux au monde pour ceux qui défendent les Indiens.

    Jair Bolsonaro, candidat de l’agrobusiness, a déjà clairement indiqué qu’il considérait que les peuples autochtones étaient « privilégiés » et jouissaient de droits excessifs.

    À chaque occasion, il répète et transmet cette position.

    « Vous pouvez être sûrs que si j’y arrive (à la présidence), je n’aurai pas d’argent pour les ONG. (…) Là où il y a une terre indigène, il y a une richesse dessous. Nous devons changer ça à partir de là.  » – Jair Bolsonaro

    Les peuples indigènes ont été massacrés par les Portugais pour se nourrir de leurs terres et, plus tard, par l’État, qui n’a jamais appris à traiter la question de manière digne. Durant la période dictatoriale et démocratique, le gouvernement, fermant les yeux sur certaines attitudes mais les ouvrant bien grands sur d’autres, a mis fin aux réserves en les livrant à l’exploitation minière, éliminant des rivières, des forêts et toute la spiritualité liée à la culture indigène, construisant des œuvres pharaoniques comme Belo Monte, par exemple. Et ce peuple souffrant, qui est déjà invisible, sous un gouvernement Bolsonaro disparaîtra une fois pour toutes. « Le Quilombola (habitant d’un quiolombo, communauté de marrons, NdT) ne sert même pas à procréer. » – Jair Bolsonaro Dans un discours devant une communauté juive, Bolsonaro a ouvert le feu sur les peuples autochtones, les homosexuels, les femmes, les réfugiés et également sur les Quilombolas.

    Pour information, les Quilombolas étaient historiquement d’anciens esclaves fuyant des plantations et des moulins à sucre, qui cherchaient un abri dans des endroits reculés, les quilombos, pour survivre. C’étaient des types de communautés ayant une organisation similaire aux villages africains, où elles vivaient principalement de l’agriculture de subsistance et de la pêche. À ce jour, , il y a des quilombos habités par des descendants d’anciens esclaves principalement dans les régions de l’intérieur du Brésil. Mais cette histoire, comme tant d’autres qui traversent les veines du peuple brésilien, Bolsonaro ne la connait pas pas – ou feint de ne pas la connaître.

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    Bolsonaro compare les réserves indiennes à un « zoo » et veut vendre l’Amazonie aux USA

    En plus de faire semblant de ne pas connaître l’histoire, il la rend insignifiante, enterre tous les vestiges du passé et fait de son opinion la vérité absolue sur le sujet. Donc, le passé, c’est le passé, et ce qui compte, c’est que, en extrayant le suc de la désinformation et de l’ignorance bolsonaresques, nous pouvons arriver à un concept de base qui ressemblerait à ceci : ces Indiens ont des privilèges que nous n’avons pas, mais ils ne méritent ni ne ces privilèges (supposés), ni notre respect.

    « Si je suis élu, l’Indien n’aura pas un pouce de terre supplémentaire » : cette affirmation du présidentiable a été faite lors d’un entretien dans la ville de Dourados, dans le Mato Grosso do Sul, juste avant de prononcer un discours devant des agriculteurs. Et si une grande partie de la rhétorique boslonaresque consiste à prétendre qu’un discours peut être décontextualisé et que telle ou telle phrase «n’était pas tout à fait ce que je voulais dire», la vérité est qu’au bout du compte, ça ne veut rien dire. En communication, ce qui compte, c’est ce que votre public cible a compris. Et les bolsonaristes comprennent et reproduisent les choses de cette manière.

    Brésil Indiens 1 20181028« Ce que l’Indien va faire de toute cette terre, je vais vous le dire : 1 Planter de la la mariejeanne 2 Vendre les richesses naturelles comme par exemple le bois et les minerais »

    Brésil Indiens 2 20181028« Absurde que 500 000 Indiens possèdent plus de 15% du territoire national…L’heure de l’intégration est passée, les USA, la nationa la plus puissante du monde, les a intégrés en faisant des plantations dans l’Ouest, tandis que nos Indiens vivent en prélevant des péages sur nos routes, ils ne veulent pas s’intégrer à la vie nationale, il est temps de dire assez à ça ! »

    C’est pourquoi nous mettons en garde contre la menace fasciste.

    C’est pourquoi nous nous souvenons du mouvement nazi.

    Parce qu’en regardant l’histoire, nous ne pouvons que ressentir de la peur. Nous savons que c’est exactement la méthode pour légitimer les choses. L’aura qui se formait autour de Hitler, par exemple, lui permettait de gagner des votes même parmi le public réticent à ses idées. Il a construit l’image d’être l’élu, au sens biblique du mot. Il a acquis un pouvoir absolu et un soutien populaire en très peu de temps. Bien qu’il ait tué des opposants sur une échelle sans précédent en Allemagne, il a agi de la manière que beaucoup d’Allemands attendaient d’un leader. La classe moyenne, les industriels et les propriétaires terriens sont sortis indemnes de ses agissements. Attaquant les minorités, les ennemis communs, Hitler a réussi à donner à ceux qui le soutenaient l’impression de l’unité nationale qu’ils avaient tant rêvée.

    Et le processus est simple. Vous choisissez un groupe, vous faites peur aux gens en leur faisant croire que ce groupe représente un danger – ou qu’il s’agit d’un groupe privilégié – et vous obtenez l’acceptation nécessaire pour qu’il soit acceptable de l’exterminer. Après tout, si nous payons nos impôts, nous obtenons notre propriété et nous sommes de bonnes personnes, pourquoi ces gens-là veulent-ils avoir des « terres sans paye », des « droits » et des « privilèges » que je n’ai pas?

    Peut-être que vous trouvez cela absurde, mais ce n’est pas le cas. Je ne suggère pas qu’à partir de 2019, les troupes de Jair Bolsonaro avanceront sur les terres autochtones en tirant et en tuant tout le monde. Je ne prédis pas que la population brandira des pancartes disant « tuez les Indiens parce qu’ils le méritent ». Je dis que l’extermination qui se produit déjà silencieusement, à travers le grilagem [accaparement de terres illégal, NdT], l’expansionnisme territorial et plusieurs autres agissements cruels, sera de plus en plus naturelle, après tout, le mépris du président pour les Indiens en tant qu’individus et en tant que mouvement est affirmé à 100% comme jamais auparavant.

    Ensuite, à la fin, oui, il restera des terres au Brésil, comme le souhaiterait Cabral*. Et savez-vous à qui ces terres iront ? J’avoue que je ne sais pas, mais j’ai une certitude: Elles n’iront pas au peuple.

    * Pedro Álvares Cabral (1467-1520) : « découvreur » portugais du Brésil, grand massacreur d’indigènes des Amériques et des Indes, dont le portrait ornait encore les billets de banque portugais à la fin du XXème siècle (NdT)

    Source:https://medium.com/revista-subjetiva/os-primeiros-a-sofrer-ser%C3%A3o-os-%C3%ADndios-como-sempre-1087710f8bc6

    Traduit par  Fausto Giudice

    Photo: Enfants Kaxinawá, dans le village d’Água Viva, à Acre. Photo de Ricardo Stuckert (voir son portfolio de photos ici)

     via:http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=24450

    https://reseauinternational.net/bresil-les-premiers-a-souffrir-seront-encore-une-fois-les-indiens/


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