• Les ravages de la Finance et de Bruxelles sur les Nations

    Deux articles essentiels

    L'industrie financière impose de nouveaux transferts de souveraineté en Europe

    La Commission veut achever l’Union bancaire, à laquelle il ne manque plus qu’un pilier: un fonds européen de garanties des dépôts bancaires en cas de faillite.

    L'industrie financière impose de nouveaux transferts de souveraineté en Europe

    Toujours aussi sourde aux attentes des peuples, l'industrie financière européenne impose de nouveaux transferts de souveraineté à marche forcée au sein de l’Union. En toute discrétion et dans l’indifférence des médias subventionnés, la Commission Européenne a lancé un nouveau plan qui accélère le mouvement.

    La Commission Européenne au secours de l'industrie financière

    faut lire attentivement les « mesures concrètes » dévoilées par la Commission Européenne mercredi dernier pour comprendre le mouvement qui se prépare.

    L’Union économique et monétaire européenne (UEM) se porte bien mieux aujourd’hui qu’avant la crise financière.

    Toutefois, malgré les progrès réalisés, notamment en ce qui concerne le renforcement de la gouvernance économique et la mise en place de l’Union bancaire, l’UEM reste incomplète. Les écarts de performances économiques au sein de la zone euro sont importants.

    Comme toujours, ce plan se justifie par la croissance, l’emploi, la justice sociale, la lutte contre l’exclusion. C’est bien connu, l'industrie financière est la meilleure amie de la solidarité.

    L'industrie financière et ses grands objectifs

    Par une sorte de provocation (inconsciente?), la Commission a décidé d’agiter tous les chiffons rouges qui font aujourd’hui la colère des peuples. Elle parle d' "achèvement de l’Union bancaire" comme préalable à l' "Union financière", et à "l'Union des marchés de capitaux". Toutes ces expressions sonnent toujours de façon épidermique à certaines oreilles, et tout se passe comme si la Commission cherchait vraiment à soulever une tempête contre son projet.

    L'industrie financière et les garanties bancaires

    La Commission veut achever l’Union bancaire, à laquelle il ne manque plus qu’un pilier:  Un fonds européen de garanties des dépôts bancaires en cas de faillite. Il s’agit concrètement de mutualiser dans l’Union la garantie apportée aux déposants dans une banque qui fait faillite. La Commission propose sur ce point un dispositif de bon sens.

    La Commission proposera un système fondé sur la réassurance, qui permettra de conserver les systèmes nationaux des États membres.

    L’objectif est d’éviter de faire peser sur un Etat très endetté le coût d’une garantie des dépôts nationaux. Cette idée a le don d’exaspérer l’Allemagne, qui a refusé le principe de ce dispositif lors du sommet du 16 octobre. Les Allemands n’ont en effet pas envie de payer pour le déposant grec… Manifestement, la France n’a pas ce souci.

    L'indu obtient une voix unique de l’euro au FMI

    Sans que personne n’y prenne garde, les pays de l’Union devraient accepter de perdre leur siège au FMI au profit d’une représentation unique de la zone euro. C’est en tout cas ce que l’Allemagne a obtenu au conseil d’octobre et que la Commission s’empresse de transcrire dans les textes. La représentation de la zone euro devrait être confiée au président de l’Eurogroupe (en l’état, le très rigide hollandais Jeroen Dijsselbloem).

    Les Grecs apprécieront la manoeuvre, qui consiste à déléguer la représentation de leurs intérêts au FMI à l’un de leurs principaux bourreaux!

    L'industrie financière obtient un comité budgétaire européen

    Prélude à un « gouvernement économique de l’Europe » tant vanté par l’excellent François Hollande comme solution à tous nos maux, la Commission a décidé de mettre en place un comité budgétaire européen consultatif, qui devrait donner un avis sur les politiques économiques nationales.

    La Commission met actuellement sur pied un conseil budgétaire européen consultatif indépendant qui sera chargé i) d’évaluer la mise en œuvre du cadre budgétaire de l’UE, ii) d’émettre des avis sur l’orientation budgétaire appropriée pour la zone euro dans son ensemble, iii) de coopérer avec les conseils budgétaires nationaux des États membres et iv) d’émettre des avis ad hoc à la demande du président.

    L’Europe met le doigt dans l’engrenage d’un transfert durable de la souveraineté économique : les ministères des Finances des Etats membres ne seront bientôt plus que des succursales d’un super-ministère logé à la Commission Européenne.

    L'industrie financière européenne, délabrée et inquiète

    Ce coup d’accélérateur donné à l’Union financière – qui constitue le seul projet d’avenir dans l’Union aujourd’hui – ne tombe pas du ciel. Il s’explique par les fortes inquiétudes que l'industrie financière  européenne nourrit sur sa propre situation. Son état de délabrement avancé (malgré les fanfaronnades des marchés financiers) l’oblige à une fuite en avant en foulant aux pieds les aspirations populaires (car l'industrie financière déteste le populisme et la démagogie et sait mieux que tout le monde ce qui convient aux citoyens).

    L'industrie financière mise à mal en Italie

    L’absence de reprise économique durable depuis la Grande crise de 2008 met de nombreuses entreprises à l’épreuve et épuise le système financier européen. L’Italie en a donné la preuve cette semaine, avec la faillite de trois petites banques due à l’insolvabilité de ses entreprises créancières.

    La Banque d’Italie a placé les trois banques — Banca Marche, Banca Popolare dell’Etruria et Cassa di Risparmio di Ferrara (Carife) — sous administration, des audits ayant révélé des failles dans leurs comptes. Les détails du plan du sauvetage ne sont pas encore définis mais comme les banques ont un besoin urgent en liquidités, un fonds à l’origine mis sur pied par les banques italiennes pour garantir les dépôts des clients a été mobilisé par les autorités pour fournir l’essentiel de l’argent nécessaire.

    On comprend mieux l’empressement des financiers à mutualiser au niveau européen le coût de ces opérations.

    L'industrie financière inquiète la BCE.

    La situation des petites banques (mais notre petit doigt nous dit « pas que ») suscite en effet des inquiétudes fortes, au point que la Banque Centrale Européenne a décidé de s’y intéresser de très près. Le gendarme bancaire européen, qui dépend d’elle, devrait donc prochainement soumettre celles-ci à des stress tests. Cette manoeuvre permettra d’évaluer un peu mieux les dégâts à prévoir dans le secteur.

    La résolution des crises bancaires au coeur du débat

    Dans cet ensemble inquiétant, la question du « qui paie en cas de faillite bancaire » reste le sujet majeur. Pour y répondre, la Commission a adopté une directive dite « BRRD » (Redressement et résolution des crises bancaires) dont la transposition dans les droits des Etats devait être achevée au 31 décembre 2014. La France a tardé à agir mais a finalement adopté une ordonnance n° 2015-1024 du 20 août 2015 qui fait la part belle aux actionnaires en cas de défaut (ceux-ci peuvent bénéficier d’un apport d’un fonds de garantie assez rapidement).

    La Commission attaque 6 Etats

    Avec une diligence exceptionnelle, la Commission Européenne vient de déférer devant la Cour de Justice de Luxembourg les six Etats qui n’ont pas encore transposé cette directive (pour mémoire, beaucoup de directives sont transposées avec plusieurs années de retard): les Pays-Bas, le Luxembourg, la République Tchèque, la Pologne, la Roumanie et la Suède.

    Manifestement, la Commission s’inquiète…

    La BCE constate les dégâts

    Cette ambiance morose est accrue par la triste situation économique de la zone euro. L’inflation ne repart toujours pas, malgré l’intervention massive de la BCE sur les marchés, dont le seul résultat est de nourrir une dangereuse bulle sur les marchés financiers. Mario Draghi a donc fait comprendre qu’il intensifierait encore son intervention en décembre.

    Malgré ces « bonnes » nouvelles, les analystes n’anticipent pas de retour de l’inflation à 2% avant 2020. Encore 5 ans d’économie administrée avant un retour à la norme. Voilà qui est très réjouissant.

     

    image: http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/styles/page-profil/public/fiches/2014/11/capture-decran-2014-11-06-a-20.53.21-convertimage.jpg?itok=W_nyzIFw

    Éric Verhaeghe

    Éric Verhaeghe est le fondateur du cabinet Parménide et président de Triapalio. Il est l'auteur de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr
     

    Diplômé de l'ENA (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un DEA d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/industrie-financiere-impose-nouveaux-transferts-souverainete-en-europe-eric-verhaeghe-2409940.html#35UCiDhMpoVYibIK.99
     
    Comment la finance européenne anéantit la souveraineté des États-nations.
     
     
    GOPE-Grandes-Orientations-de-Politique-Economique-feuille-de-route-économique-de-Matignon

    Les GOPE (Grandes Orientations de Politique Économique) ou la feuille de route économique de Matignon

     

    C’est dans la plus grande discrétion que les « Grandes Orientations de Politique Économique » (GOPE) fixées par la Commission européenne aux 28 États membres de l’Union européenne pour 2014-2015 ont été publiées le 2 juin dernier [1].

    Aucun média de grande diffusion ne s’en est fait l’écho de façon approfondie et sérieuse auprès de nos concitoyens, aucun des partis politiques ayant accès à ces médias non plus. Soit tout ce petit monde n’y connaît rien à rien – ce qui est hélas certain dans bien des cas – soit il a jugé beaucoup plus prudent de distraire l’attention des Français sur des sujets dérisoires et inoffensifs. Par exemple sur les règlements de compte familiaux ou maffieux qui déchirent l’UMP et le FN devant l’indifférence blasée des Français.

    Pourtant, ces GOPÉ publiées à l’aube de la trêve estivale constituent ni plus ni moins que la feuille de route fixée à chaque État membre de l’Union européenne pour les 12 mois qui viennent, en vertu de l’article 121 du TFUE (traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) [2].

    Il est donc du plus haut intérêt d’analyser quelles sont ces recommandations que les membres non élus de la Commission européenne – et dont 96,4% ne sont pas Français (27 commissaires sur 28) – ont décidées pour la France. Puisque ces « recommandations » vont constituer la politique économique de la République française mise sous tutelle, il est assurément beaucoup plus important d’en prendre connaissance que de s’enquérir des résultats de telle ou telle de nos élections pour rire.

    La Commission évalue tout d’abord le programme présenté par le gouvernement, que ce soit le « programme national de réformes » ou le « programme de stabilité ».

    L’objectif affiché par le gouvernement (qui lui est imposé par les traités européens) est de corriger en 2015 le déficit du budget de l’État. Car celui désormais prévu pour 2014 est une nouvelle fois très excessif par rapport aux normes européennes, comme il l’a été en 2013, en 2012, en 2011, en 2010, en 2009, en 2008, etc. Le couteau sous la gorge, le gouvernement français a donc promis-juré qu’il ramènerait cette fois-ci notre déficit budgétaire à -0,5 % du PIB… en 2017.

    Pour que Paris atteigne cet objectif – dont nul n’ignore à Bercy qu’il est extrêmement ambitieux, sinon irréaliste -, la Commission européenne a indiqué en fronçant les sourcils que la « France doit déployer des efforts supplémentaires ». Bigre ! Mais quels sont ces efforts additionnels que demande la Commission [3] ?

    Pour bien en saisir le sens et les conséquences, il faut se livrer à un exercice de traduction de la « novlangue » bruxelloise en bon français. Car chacune des formules du jargon bruxellois est porteuse de conséquences très concrètes pour nos compatriotes. Traduisons-les donc.

    1- « Réduction des dépenses publiques »

    Traduction : c’est ce que le gouvernement a annoncé avec son plan de 50 milliards d’économie [4]. C’est la fameuse contrepartie du « pacte de responsabilité » pour ne pas faire exploser le déficit. À ce pacte de responsabilité peu efficace [5] sur la compétitivité, il est désormais demandé d’ajouter une nouvelle réduction drastique des dépenses publiques.

    Ce qu’il faut savoir – et que tous les économistes savent – c’est que pratiquer des coupes sombres dans les dépenses publiques lorsqu’un pays est déjà en période de stagnation économique est une politique qui ne peut mener qu’à la récession. Et c’est en outre contre-productif puisque la récession entraîne une baisse des recettes fiscales souvent supérieure aux économies réalisées par la réduction des dépenses. En d’autres termes, cela revient paradoxalement à creuser le déficit que l’on prétendait combler…

    Il faut enfin savoir que l’histoire économique enseigne qu’il n’y a pas de baisse des dépenses publiques réussies sans dévaluation monétaire. Songeons aux  exemples récents de l’Allemagne (dévaluation de facto avec l’adoption de l’euro, qui est sous-évalué pour la compétitivité allemande) et de la Suède. Autant dire que la baisse des dépenses publiques est impossible pour la France, du fait que l’euro est très surévalué par rapport à la compétitivité de l’économie française.

    2- Redéfinir « la portée de l’action des pouvoirs publics »

    Traduction : cela revient à accentuer les privatisations et la destruction de notre système de santé et de nos services publics auxquels les Français sont majoritairement attachés, quelle que soit leur couleur politique [6].

    On a par ailleurs vu le succès de la privatisation des autoroutes qui rapportaient à l’État et coûtent désormais très cher aux Français…

    3- Le texte va plus loin concernant le système de santé puisqu’il explique que « d’importantes économies à court terme ne peuvent être réalisées sans une réduction significative de l’augmentation des dépenses de sécurité sociale »

    Traduction : il faut s’attendre à une baisse massive des remboursements de santé, puisque la branche maladie représente quasiment 50 % des dépenses de la Sécurité sociale [7], ainsi qu’à une privatisation rampante de la Sécurité sociale, via le recours croissant aux mutuelles privées, présentées comme solution à tous les problèmes.

    Pour la branche vieillesse, il s’agit bien évidemment des retraites qui sont en ligne de mire. Après la hausse de l’âge de départ à la retraite, vient maintenant le gel du montant des pensions [8].

    Pour les retraités, la perte de pouvoir d’achat c’est maintenant ! Le texte de la Commission européenne parle d’ailleurs explicitement de gel des retraites et d’autres pensions sociales, ce qui confirme une fois encore que le gouvernement ne fait qu’appliquer la politique de l’oligarchie euro-atlantiste.

    Pour le chômage, le texte parle de « dégressivité des allocations » : cela augure d’une baisse plus importante et plus rapide des allocations dans le temps.

    4- « Simplifier les différents échelons administratifs »

    Traduction : voilà l’une des motivations avancées par les pouvoirs publics pour adopter une nouvelle loi de décentralisation.

    Il faut pourtant noter qu’aucune des lois précédentes de décentralisation n’a apporté d’économies substantielles. Bien au contraire, les coûts des collectivités locales ont généralement eu tendance à exploser [9].

    Cette injonction de réduction des échelons administratifs témoigne donc, non seulement que la République française n’existe plus comme État souverain et indépendant, mais aussi qu’en dépit de leur nom, les GOPÉ ont aussi des visées géopolitiques. Ce qu’elles visent, ce ne sont pas seulement des économies budgétaires, c’est aussi, et ni plus ni moins, que le démantèlement des grands États nations d’Europe, au premier rang desquels la France, avec des grandes régions qui traiteront directement avec Bruxelles [10].

    En fidèle employé de l’oligarchie euro-atlantiste, François Hollande parle d’ailleurs lui-même de « régions à taille européenne » [11].

    5- Dans le chapitre coût du travail, « il convient que le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière propice à la compétitivité et à la création d’emploi »

    Traduction : il faut : a) arrêter les revalorisations du SMIC ; b) commencer à mettre en œuvre sa suppression.

    Ne doutons pas que des campagnes de presse se préparent pour expliquer au bon peuple que le SMIC serait « un frein à la croissance » et que sa suppression permettrait de « libérer les énergies »…

    6- « Une attention particulière devrait être accordée aux dispositions réglementaires du Code du travail ou aux règles comptables liées aux seuils spécifiques en matière d’effectifs, qui entravent la croissance des entreprises françaises »

    Traduction : tiens donc ! C’est exactement ce que « propose » François Rebsamen, le prétendu « ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social » du gouvernement.

    Même si, selon la tactique d’enfumage habituelle, dite « des lieutenants », certains socialistes font mine de s’y opposer. [12] Opposition pour la galerie bien entendu.

    7- « Accroître la souplesse des conditions de travail en cas de difficultés économiques provisoires »

    Traduction : il faut poursuivre la remise en cause de l’existence même des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et accroître la précarisation des contrats de travail.

    8- « Une majorité reste confrontée à d’importantes barrières à l’entrée ou à l’exercice (par exemple les taxis, le secteur des soins de santé, les notaires et, plus généralement, les professions juridiques) »

    Traduction : il faut déréguler tous ces secteurs, déjà mis à mal par les traités européens.

    Il faut noter que cette idée est un serpent de mer, qui a déjà été souligné par maints rapports antérieurs, notamment le fameux « rapport Attali » de la « Commission pour la libération de la croissance française ». Chargée par le président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, de fournir des recommandations afin de « relancer la croissance économique » de la France, la Commission Attali avait rendu son rapport final le 23 janvier 2008 dans lequel on trouvait déjà ces prétendues solutions pratiquement mot pour mot.

    9- « Les tarifs réglementés restent d’application pour les ménages et, en ce qui concerne l’électricité, ils sont fixés en dessous des niveaux de coûts et l’accès pour les autres fournisseurs est limité »

    Traduction : la hausse des tarifs et la privatisation d’EDF sont au programme.

    La Commission européenne a d’ailleurs le culot de prendre l’Espagne comme modèle de pays qui a appliqué ces recettes. Avec le succès que l’on voit !

    10- « Dans le secteur ferroviaire, des barrières à l’entrée continuent d’entraver le bon fonctionnement du marché »

    Traduction : comme précédemment, c’est la privatisation de la SNCF et sa mise en concurrence forcée qui sont au programme du gouvernement.

    Conclusion

    On l’aura compris, aucune de ces mesures visant prétendument à la réduction du déficit budgétaire et à la relance économique n’aura l’effet escompté.

    Non seulement parce que vouloir baisser les dépenses publiques est une absurdité en période de stagnation économique, mais parce que ces mesures ne peuvent régler en rien le problème n°1 de compétitivité de la France : l’euro [13].

    Les inspirateurs de ces mesures n’étant pas stupides, ils ne se font d’ailleurs sans doute aucune illusion sur leur inefficacité pour réduire le déficit budgétaire et relancer la croissance. Leurs objectifs ne sont pas là. Ce qui est en réalité visé, c’est à la fois de démanteler les États nations et de détruire tous les acquis sociaux obtenus par les peuples européens depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

    Pour la France, ce programme voulu par l’oligarchie passe par la suppression des départements et des communes, une décentralisation de plus en plus poussée, la mise en pièces de notre système social et la disparition de nos services publics.

    En bref, la disparition par étapes de la République française et la destruction complète du programme du Conseil national de la Résistance [14].

    Tout cela résulte de la logique même de l’euro et de l’Union européenne. Il s’agit bel et bien d’une guerre livrée au peuple français et qui leur impose ce double anéantissement, qu’ils votent « à gauche » ou « à droite ».

    À situation inédite, solution inédite. Si les Français veulent sortir victorieux de cette guerre, ils doivent se rassembler pour faire sortir au plus vite la France de l’UE et de l’euro, solution que l’Union Populaire Républicaine (UPR) est la seule à proposer. [15]

    charles-henri-galloisCharles-Henri GALLOIS est le Responsable national du groupe de travail sur les questions économiques à l’UPR.
    Diplômé de l’EM Lyon il est cadre financier dans un grand groupe français.

    Charles-Henri GALLOIS
    Responsable national de l’UPR en charge des questions économiques

     

    Les articles publiés par Charles-Henri GALLOIS :

    Références ce cet article

    [1] http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-623_fr.htm
    [2] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:12012E/TXT&from=EN
    [3] http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2014/csr2014_france_fr.pdf
    [4] http://www.lepoint.fr/economie/le-plan-de-manuel-valls-pour-reduire-les-depenses-de-50-milliards-29-04-2014-1817310_28.php
    [5] http://www.upr.fr/actualite/france/pacte-responsabilite-annonce-en-grande-pompe-effets-mediocres-charles-henri-gallois
    [6] http://www.entrepatients.net/sites/default/files/actualites/dossier-presse-sondage-ipsos-fhf.pdf
    http://www.20minutes.fr/france/349721-francais-attaches-services-publics
    [7] http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/brochure_lfss2013_en_chiffres.pdf
    [8] http://www.challenges.fr/emploi/20140428.CHA3149/marisol-touraine-evoque-un-geste-d-environ-1-000-euros-pour-les-petites-retraites.html
    [9] http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/14/20002-20131014ARTFIG00623-la-cour-des-comptes-epingle-les-depenses-des-collectivites-locales.php
    [10] http://www.upr.fr/videos/conferences/euro-regions-allons-nous-laisser-detruire-les-nations
    [11] http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/06/02/la-france-a-14-regions-de-francois-hollande_4430721_823448.html
    [12] http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0203544672759-cambadelis-tacle-rebsamen-sur-les-seuils-sociaux-1009814.php
    [13] http://www.upr.fr/actualite/france/les-divergences-competitivite-intra-zone-euro-folie-dun-taux-change-unique
    [14] http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance
    [15] http://www.upr.fr/programme-politique

    http://www.upr.fr/actualite/europe/les-gope-grandes-orientations-politique-economique-feuille-route-economique-matignon

    Françoise Bellut , @Informons_nous  




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    1
    Vendredi 23 Décembre 2016 à 11:22

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