• François Fillon a raison : Scandaleuse justice politique !

    François Fillon a raison : Scandaleuse justice politique !

     
     
     
     
     
     
     

    Bien vu ! Moi journaliste je ne supporte plus le comportement des journaleux laquais du Système voulant imposer le pion de Rothschild, Macron

     

    jeudi 2 mars 2017

    Fillon contre la tentative de coup d'état judiciaire

     
     
     
    Hier, ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire Fillon" a pris de court les journalistes qui se sont immédiatement pris à rêver d'un retrait tant attendu de F. Fillon au profit de Juppé, Fillon enfin empêtré dans les mailles serrées du filet médiatico-judiciaire que tout un chacun s'escrime à lancer sur le candidat si dérangeant. 
     
    Un pas de plus a été franchi, F. Fillon sera convoqué le 15 mars par les juges d'instruction, saisis seulement vendredi dernier, en vue d'une mise en examen et non en tant que témoin. Il semblerait que la célérité de la justice ait remplacé la sérénité. Et l'on se demande jusqu'où la "justice" sera prête à aller pour remplir sa "mission"? L'assignation à domicile ou la détention préventive seraient-elles envisagées en dernier recours? 
     
    Il faut dire que cet homme est extrêmement dangereux pour le système la société, il risquerait même sans tout ce tapage de devenir le prochain Président. Or, son crime est établi: il ne défend pas les intérêts de la bulle globaliste. Il doit payer.
     
    Revenons donc sur certains éléments de cette crise politico-institutionnelle qui nous sert de campagne électorale.
     


    Célérité faute de sérénité
     
    Si l'on reprend l'enchaînement des évènements, nous sommes surpris par la réactivité de notre justice, pourtant régulièrement condamnée par la CEDH pour violation de l'article 6 en raison des délais déraisonnables. 
     
    Après les révélations dans le Canard, le Parque nationale financier (PNF) s'est saisi du dossier en 48h et a ouvert une enquête contre personne non dénommée. Ca, c'est pour la célérité. En revanche, côté sérénité, des fuites furent fortuitement "organisées" dans la presse, alors que les avocats de la défense n'avaient même pas accès au dossier avant la mise en examen. Et, là nous arrivons aux droits de la défense ... face à la célérité, justement pour que la justice ne devienne pas expéditive. Ce qui n'est pas non plus prévu par l'article 6 de la CEDH sur le procès équitable.
     
    L'enquête est contre personne non dénommée, faute de preuves suffisantes, et le dossier est transmis aux juges d'instructions qui doivent reprendre l'instruction, autrement dit chercher des éléments. Et ici nous franchissons la barrière séparant la célérité de l'affolement: saisis le vendredi, dès le mercredi ils envoient une convocation à F. Fillon pour le 15 mars en vue d'une mise en examen. Si l'on compte le week-end, où avec tout le respect que j'ai pour nos magistrats, je ne pense pas qu'ils aient beaucoup travaillé, que s'est-il passé lundi et mardi? Quels sont les nouveaux éléments sur des faits dont les plus récents remontent à 3 ans et les plus anciens à 20 ans?
     
    N'oublions pas non plus que la demande des avocats de la défense au procureur de saisir la Chambre d'instruction afin de régler les problèmes de procédure a fait l'objet d'un refus catégorique, toujours au nom de la célérité de la justice. Soit.
     
    Le Parquet National Financier
     
    Beaucoup de questions se posent autour de cette institution, toute nouvelle dans notre paysage politico-judique. Oui, "politico", car le procureur financier est directement nommé par l'exécutif, à savoir par le Président de la République sur proposition du ministre de la justice, quand même après avis du Conseil supérieur de la magistrature. Quelle est l'indépendance supplémentaire de cette institution par rapport au Parquet? La question reste ouverte, sauf qu'elle concentre entre ses mains des compétences sans contrepoids. Ainsi H. Houlette en 2013 fut nommée par le Gouvernement socialiste. Mais cela n'a évidemment aucun rapport avec l'affaire en court et le silence face à Bayrou. 
     
    Cette institution semble s'inscrire dans la droite ligne des recommandations de l'OCDE dans le groupe de travail sur blanchiment et fraude fiscal du GAFI, dont les dernières recommandations visant à resserrer les liens entre ces types d'infractions datent de 2012.
     
    Et la création par la loi Taubira de cette institution en 2013 a surpris, d'autant plus qu'une institution similaire existait, mais à laquelle l'on n'avait pas donné les moyens d'agir, comme le rappelle J.-C. Magendie:
    Le pôle économique et financier de Paris, qui était de facto, quasiment  un pôle national s’est progressivement vidé de sa substance du fait qu’on ne lui a pas donné les moyens  suffisants : en assistance spécialisée, en juge, en informatique… La question est de savoir : pourquoi tous les moyens n’ont pas été misent en œuvre pour faire fonctionner l’outil qui est en place  et pourquoi donner des moyens à un autre système ? Dans ce projet de loi on promet des moyens que l’on n’a pas donné au pôle économique et financier de Paris.
    Et la compétence envisagée pour cette institution est sujette à des interprétations diverses. Si l'on se réfère à la circulaire du 31 janvier 2014 de politique pénale relative au procureur de la République financier émise par le ministre de la justice, le PNF ne doit, théoriquement, être saisi que pour les infractions complexes, critère qui en l'occurrence semble faire défaut. Sa compétence peut être exclusive ou partagée selon les domaines:
     
    • Il possède une compétence exclusive, jusqu’à présent dévolue au parquet de Paris, pour les délits boursiers. 
    • Il dispose d’une compétence concurrente à celle des tribunaux de grande instance de droit commun pour les infractions suivantes : les délits de corruption d’agents publics étrangers, les délits de corruption privée et de corruption en matière de paris sportifs de grande complexité.
    • Il bénéficie enfin d’une compétence concurrente à celle des juridictions inter-régionales spécialisées et des tribunaux de grande instance de droit commun pour les infractions suivantes : les atteintes à la probité que sont la corruption dans le secteur public, le trafic d'influence, la prise illégale d'intérêts, le pantouflage, le favoritisme, le détournement de fonds publics et les délits d'obtention illicite de suffrage en matière électorale, lorsque les procédures apparaissent d'une grande complexité;les escroqueries à la TVA lorsqu’elles apparaissent d'une grande complexité; les délits de fraude fiscale complexe et de fraude fiscale commise en bande organisée; le blanchiment de l'ensemble des infractions susvisées ainsi que l'ensemble des infractions connexes.
    Quel fondement pour les accusations lancées contre F. Fillon
     
    La question de la compétence du PNF est l'enjeu d'une guerre entre les juristes. Car au-delà des formulations dans les textes de loi, il y a le sens. Ce qui laisse toute sa place à l'interprétation, qui va élargir ou rétrécir la portée que l'on donnera au texte. Surtout en raison de la spécificité du statut de député.
     
    F. Fillon est accusé d'avoir détourné de l'argent public, car il a employé, à divers moments, sa femme et ses enfants en qualité de collaborateurs parlementaires. D'autant plus que la loi sur la prescription pénale pour les délitis financiers qui vient d'être adoptée par l'assemblée socialiste, pour se protéger à l'avenir, a eu pour effet de significativement vider le dossier.
     
    Et c'est ici que le PNF et la justice elle-même est à la limite de son domaine de compétence. S'il faut un contrôle du judiciaire sur le politique, il ne peut être sans limites, car l'on tomberait dans ce qui est généralement dénommé le Gouvernement des juges, cette expression venant de la doctrine américaine, le Governement of judiciary, que Lambert a parfaitement popularisé en France et qu'il serait possible d'appréhender de cette manière:
    La frontière entre l’idéal de la vraie justice et sa dérive pathologique ne se situe pas entre le juge dépourvu de tout pouvoir (à l’instar du juge bouche de la loi) et le juge muni de pouvoirs discrétionnaires. Aux États-Unis, l’idéal est un « gouvernement » (government) où les trois pouvoirs sont en équilibre, où chaque pouvoir participe, à sa façon, au gouvernement. Ce qui est dès lors interdit, ce n’est pas que les juges gouvernent (cela va de soi puisqu’il font partie du « government »), mais qu’ils gouvernent trop, qu’ils acquièrent une position par trop dominante.
    Ici, la question du fondement de ces accusations se pose, si l'on regarde la réglementation de l'activité des collaborateurs parlementaires.
    Le député dispose d’un crédit lui permettant de recruter jusqu’à cinq collaborateurs. Ce crédit mensuel s’élève à 9 561 €. Le principe de base est celui du député-employeur : le collaborateur est le salarié du député, non celui de l’Assemblée nationale. (...) Le député a la qualité d’employeur : il recrute librement ses collaborateurs, licencie, fixe les conditions de travail et le salaire de son personnel.
    Rien n'interdit de recruter des proches, des amis etc. Et c'est au député à apprécier le travail réalisé, sachant qu'aucun député ne peut se passer dans son travail quotidien de collaborateurs. 

    Donc la question de la réalité du détournement de fonds pulics qui sont légalement prévus se pose. Quant au favoritisme, s'il faut interdire d'employer ses conjoints et enfants, j'aimerais savoir si dans le privé l'on ne retrouve pas ces pratiques. Il y a une hypocrisie profonde à s'insurger contre ces pratiques. Ce qui conduit donc à la violation de la frontière de la séparation des pouvoirs qui est à la base des principes de notre régime politique, comme de nombreux grands noms du droit l'on déjà affirmée.

    Le problème peut être ailleurs, il n'est pas uniquement juridique. Faut-il une enveloppe aussi conséquente? Il s'agit aussi d'image: quelle est l'image de notre institution parlementaire? La France en a-t-elle les moyens et veut-elle s'en donner les moyens? Quel pays veut-on?

    Avant de répondre trop vite à ces questions, il faut se méfier des grandes déclarations populistes.

    Le coup d'état médiatico-judiciaire

    Certains éléments laissent perplexes et font penser que la justice est tombée dans le chaudron politique pour devenir, bien loin de ses légitimes missions, un instrument de gouvernance au service d'un clan politique. 
     
    Tout d'abord, le calendrier laisse rêveur. Une convocation pour le 15 mars, juste avant la clôture du dépôt des signatures et quelques jours avant le premier débat. Même si F. Fillon est aujourd'hui le seul candidat à avoir déjà plus des 500 signatures nécessaires comme l'affirme le Conseil constitutionnel, un travail de sape est fait dans les rangs de ses partisans, conduisant à la défection bruyante de certains et à l'appel direct à la trahison d'autres.
     
    Ensuite, la justice semble très sélective en ce qui concerne cette toute nouvelle infraction de l'emploie des proches comme collaborateur parlementaire. Si l'on en croit cet article dans Contrepoints, la pratique concerne plus d'une centaine de députés, or un seul est mis en examen. C'est certainement, une erreur ou un oubli. D'autant plus que cela concerne d'autres personnalités, comme Dupont-Aignan et son épouse, par exemple. 
     
    Enfin, la complaisance affirmée et revendiquée de la presse française pour E. Macron, notamment par le patron de presse P. Bergé, laisse perplexe:
     
     
     
    Etrangement, personne ne s'est penché sur les déclarations de revenus de Macron, sauf dans les Crises.fr avec un remarquable article, long et très instructif, dont l'on ne peut que recommander la lecture. Au PNF également. Les grandes lignes:
     
    1. M. Macron, vous avez gagné (surtout chez Rothschild) ≈ 2,7 millions d’euros bruts entre 2011 et 2013, soit ≈ 1,4 million d’euros nets après impôts. Vous déclarez un patrimoine quasi nul en 2014. Cela signifierait une dilapidation d’environ 1 SMIC PAR JOUR durant 3 ans. Votre porte-parole a indiqué que vous aviez « pas mal dépensé ». Pourriez-vous vous expliquer, et justifier la réalité et la composition de ces dépenses ? (Question 2)
    2. M. Macron, en 2007, à 30 ans, vous décidez d’acheter un appartement. Vous gagnez alors environ 40 000 € par an, et n’avez guère d’apport personnel. Vous choisissez un appartement de 83 m² à Paris à 890 000 €, soit un investissement de plus de 1 000 000 € avec travaux et frais de notaire. En théorie, cela signifie donc aux taux d’intérêts de 2007 plus de 40 000 € de simple charge d’intérêts par an. Pourquoi un tel choix aussi disproportionné avec vos revenus ? (Question 4)
    3. M. Macron, pour financer votre achat, vous empruntez en 2007 selon vos déclarations au JDD 550 000 € à votre ami multimillionnaire, le regretté Henry Hermand, et 400 000 € au Crédit Mutuel. Le tout avec 40 000 € de revenus annuels. Comment les avez-vous convaincus – surtout la Banque – que vous auriez un jour assez d’argent pour les rembourser ? Saviez-vous  donc que vous deviendriez associé-gérant chez Rothschild 5 ans plus tard ? (Question 5)
    4. M. Macron, sans le prêt de 550 000 € sans intérêts à débourser (seulement en 2022) de votre ami multimillionnaire, le regretté Henry Hermand, vous n’auriez jamais pu acheter votre appartement en 2007. Êtes-vous intervenu à l’Élysée ou à Bercy sur des affaires le concernant lui ou son secteur d’activité (immobilier, start-up, presse…) ? (Question 6) 
    5. M. Macron, vous déclarez avoir acheté en 2007 votre appartement 960 000 € avec travaux. Vous avez estimé vous-même votre appartement 935 000 € en 2014. Comme le souligne le Canard enchaîné, les prix ont augmenté de 33 % dans votre quartier durant ces 7 ans. Vous avez indiqué au Canard enchaîné avoir “acheté cher“. “Acheter cher”, ici, ce serait donc avoir payé au moins 250 000 € de trop pour un appartement qui n’était en plus pas du tout dans vos moyens de l’époque.  Pourriez-vous donc nous expliquer pourquoi vous êtes un des très rares Parisiens en moins-value dans cette période ? (Question 9)
    6. M. Macron, vous passez chez Rothschild d’une rémunération en rythme annuel de 137 000 € en 2009 à 2 600 000 € en 2012. Une telle progression salariale est-elle fréquente ? Puisque vous avez apparemment dilapidé presque tout cet argent en 3 ans, pourquoi avoir quitté Rothschild en 2012 ? Êtes-vous censé y revenir si vous perdez en avril ? (Question 11)
    7. On lit sur le site du magazine Capital (06/11/2014) que vous auriez appelé en 2013 la rapporteure PS du projet de loi  de séparation des banques « plusieurs fois pour lui demander de retirer deux amendements non favorables à [vos] amis banquiers. Elle avait fait la sourde oreille. » Pouvez-vous nous confirmer ces faits et vous en expliquer ? Pouvez-vous nous confirmer qu’ils n’ont aucun lien avec la question précédente ?  (Questions 12 et 25)
    8. Selon vos déclarations au JDD, vous gagnez 1 500 000 € après impôts chez Rothschild essentiellement en 2011-12. Il semble bien que mi-2012, vous empruntiez 200 000 € de plus au Crédit mutuel. Est-ce vrai ? Pourquoi augmenter votre endettement bancaire dans ces conditions, surtout d’un tel montant ?  (Question 13)
    9. M. Macron, malgré vos plantureux revenus, vous empruntez au Crédit Mutuel le 23/11/2011 “350 000 € pour des travaux dans la résidence secondaire” – qui appartient à votre épouse. À quoi correspondent ces gigantesques travaux ? N’est-ce pas un peu excessif, surtout quand on a apparemment déjà du mal à se désendetter ? (Question 16)
    10. M. Macron, un LDD de 40 000 €, c’est une possibilité réservée aux anciens ministres ? Pour les autres personnes, c’est normalement limité à 12 000 €, non ? (hors intérêts capitalisés) Est-ce une erreur de saisie dans votre déclaration ? (Question 18)
    11. D’après le site de référence societe.com, votre association de financement aurait un code d’activité NAF 6622Z, qui est celui des Agents et courtiers d’assurance. Est-ce une simple erreur de plus ? (Question 23)
    12. M. Macron, vous avez certifié avoir acheté : 1/ 40 000 € 2/ une Volkswagen EOS en 2005 (à 28 ans) 3/ d’occasion 4/ que vous avez estimée à 6 000 € en 2014. Or 1/ la VW EOS n’est commercialisée qu’à partir de 2006 2/ mi-2006, le modèle le plus cher neuf vaut 36 000 € 3/ la plupart des modèles de 2006 valent 10 à 12 k€ en 2014 4/ 40 000 € semblent être supérieurs à votre rémunération annuelle 2005. D’où vient le souci ? Estimez-vous important qu’un ministre remplisse avec soin les 20 lignes de sa déclaration pour que les citoyens puissent exercer un contrôle démocratique ?

    Si l'on ajoute à cela la dernière affaire Le Pen, dont le crime est d'avoir partagé des photos montrant les crimes de l'état islamique, comme je ne sais combien de personnes, dont moi-même, afin d'attirer l'attention, notamment de nos dirigeants sur les horreurs commises par les "opposants modérés", l'on s'interroge sur le caractère particulièrement sélectif de l'intérêt que la justice porte aux candidats à la présidentielle.

    Comme l'a justement affirmé F. Fillon lors de sa dernière déclaration à la presse, c'est au peuple de choisir qui sera son Président et non à la presse et à la justice. Dans ce cadre-là, lui reprocher de ne pas tenir sa parole et de ne pas se retirer en cas de mise en examen semble particulièrement hypocrite. A ceux qui se demandent si De Gaulle serait resté en course s'il avait été mis en examen, l'on pourrait demander si la justice à l'époque se serait dénaturée au point de mettre en danger l'équilibre démocratique des pouvoirs?
     
     
     
     
     
     
     

    La question n'est pas celle de son programme, ce serait bien que la presse analyse les différents programmes des candidats, en tout cas pour ceux qui en ont. Mais le fait est que ce n'est pas une campagne d'idées, c'est une campagne de menaces médiatico-judiciaires très orientées. Je ne suis pas certaine que nous en sortions grandis.

     

    On a éjecté Sarkozy, Hollande, Valls, Juppé etc, maintenant UN SEUL BUT: EJECTER MACRON. Le reste viendra après.. 

     

    Pour ouvrir un boulevard au pion du Nouvel Ordre Mondial monstrueux, Macron, et nous imposer, via ses merdias, son élection, le Système a écarté Montebourg, promu Hamon qui lui apportera son soutien au 2e tour le cas échéant, attaqué Fillon et Le Pen. Déjouons ces manoeuvres, TOUT sauf Macron dans un premier temps ! eva R-sistons (chantal dupille)

     

    Vu sur Le point 5 3 17

    (..) Tout était pourtant prévisible : la célérité du parquet national financier à boucler son enquête et la saisine d'un juge d'instruction ne faisaient quasiment aucun doute. Pour autant, François Fillon n'est pas traité comme un justiciable ordinaire. Soudain, les juges retrouvent une ardeur qu'on ne leur connaissait pas pour précipiter une perquisition au domicile des Fillon.

    Où était l'urgence pour des faits établis et anciens si ce n'est pour créer un trouble supplémentaire dans l'opinion ? Idem pour la convocation en vue d'une mise en examen... Trente mois en moyenne pour un justiciable ordinaire, trois jours pour Fillon. Ne soyons pas dupes, les juges veulent faire un exemple (..)

    http://www.lepoint.fr/presidentielle/affaire-fillon-le-bal-des-hypocrites-05-03-2017-2109414_3121.php

     

    Vu le 6.3.17 sur Le Figaro - Élisabeth Lévy

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/03/04/31001-20170304ARTFIG00062-elisabeth-levy-si-fillon-est-battu-cela-doit-etre-a-la-loyale.php

    (..) Nous pensons tous que, si Fillon est battu, cela doit être à la loyale et pas au terme d'une opération de basse police politique. Quels que soient les faits qui lui sont reprochés, faits que pour ma part, je trouve assez véniels (position ultraminoritaire j'en conviens), l'alliance contre lui de juges qui se pensent investis d'une mission de purification et de journalistes qui jouent les arbitres des élégances morales me semble bien plus grave et menaçante pour nos libertés. Des documents confidentiels qui arrivent opportunément au Canard, une instruction menée à charge et au pas de charge, et dont des morceaux choisis s'étalent dans un quotidien proche du pouvoir, la mainmise sur un dossier simple du Parquet national Financier, créé pour traiter les affaires complexes (en réalité les affaires tout court) en court-circuitant le Parquet de Paris et pour finir, la nomination du juge Tournaire, pourtant déjà fort occupé avec Bygmalion -le même qui, depuis deux ans essaie de se payer Sarkozy: d'abord en 2013 avec une invraisemblable mise en examen pour «abus de faiblesse» (qui a abouti à un non-lieu), ensuite il y a quelques semaines avec une ordonnance de renvoi en correctionnelle que le juge Renaud Van Ruymbaeke, également en charge du dossier, a refusé de signer. Alors peut-être que Serge Tournaire est un magistrat très scrupuleux comme le clament ceux qui redoutent de se retrouver dans son bureau. Mais d'une part, il semble s'être donné pour mission de flinguer du politique, et d'autre part, il est tout de même étrange de nommer ce juge-là dans une affaire où la Justice devrait avoir à cœur de se montrer impartiale. «Ils n'oseront pas nommer Tournaire, ce serait un trop beau cadeau», me disait un proche du dossier il y a dix jours. Eh bien si, ils ont osé. Et au lieu de demander des comptes à ce sujet, les journalistes ânonnent le scénario concocté pour eux ailleurs.

    Vous accusez la Justice de partialité?

    Le mur des Cons, ça vous rappelle quelque chose? Cela dit, je ne crois pas qu'on ait affaire, dans le cas de Fillon, à des juges rouges ou à la botte du pouvoir. C'est pire: on dirait qu'ils sont en croisade et que l'idée d'intervenir dans le jeu politique ne les dérange pas du tout. En prime, ils sont du genre susceptible, presque autant que les journalistes. Il paraît que critiquer ces deux corporations, c'est attaquer la démocratie, la bonne blague. Voilà qui est bien pratique pour faire taire toute dissidence. Fillon a osé les attaquer frontalement. Ils ne le lui pardonneront pas. Certains journalistes sont aujourd'hui ivres de haine. Cela fait cinq semaines qu'ils répètent sur tous les tons qu'il ne peut pas tenir et il est encore là? Quel odieux crime de lèse-médias! Eh bien moi, pour cela, je suis prête à beaucoup lui pardonner - y compris d'avoir appuyé lui-même sur le bouton «vertu» avec, en prime, une grande inélégance à l'endroit de Nicolas Sarkozy. Je ne sais pas du tout s'il pourra tenir malgré la vague de défections - il y a des gens avec qui on ne partirait pas à la guerre... Mais s'il doit se retirer cela signifiera qu'une sorte de putsch médiatico-judiciaire a réussi à plomber l'élection présidentielle plus sûrement qu'une armée de trolls russes (..)

     

    Vu le 10.3.2017

    Affaire Fillon: quand le parti des médias pratique un hold-up démocratique

    Décryptage France Partis politiques Propagande
     

    Emmanuel Macron, a fait applaudir Alain Juppé dans son meeting près de Bordeaux. (AFP / MEHDI FEDOUACH.)


    APRÈS LE BREXIT, LA VICTOIRE DE DONALD TRUMP, ET L’ÉLECTION-SURPRISE DE FRANÇOIS FILLON AUX PRIMAIRES DE LA DROITE, LES MÉDIAS OCCIDENTAUX PANIQUENT ET RÉVÈLENT D’UNE MANIÈRE TOUJOURS PLUS FLAGRANTE LEUR FONCTION DE PURS PROPAGANDISTES DU SYSTÈME LIBÉRAL-LIBERTAIRE, QUITTE À INTERFÉRER COMME JAMAIS DANS LE PROCESSUS DÉMOCRATIQUE, TENTANT, PAR DES LEVIERS TOUT À FAIT INDIFFÉRENTS AU DÉBAT D’IDÉES, DE PROPULSER MACRON D’UN CÔTÉ ET DE DÉTRUIRE FILLON DE L’AUTRE.

    Nous l’avions étudié dans un dossier spécial de l’OJIM : l’élection de François Fillon, à l’automne dernier, aux primaires de la droite, représentait un nouveau camouflet à l’encontre de médias français qui avaient dans leur majorité fait campagne pour Alain Juppé depuis qu’ils avaient pris la mesure de la faillite irrémédiable du PS. Nous ne pouvions imaginer, alors, que ces médias dominants ne s’avoueraient pas vaincus pour autant, mais qu’ils mettraient tout en œuvre pour faire élire quoi qu’il en soit Alain Juppé, que celui-ci s’appelle Alain Juppé ou… Emmanuel Macron. Ces élections présidentielles de 2017, plus rocambolesques et absurdes que jamais, où aucun débat d’idées ou véritable confrontation de programmes n’ont encore pu avoir lieu à peine deux mois avant le scrutin, dans la décomposition des partis de gouvernement et de l’agora présumée du débat public, fait néanmoins émerger pour la première fois la cohérence sous-jacente de tout un système sous la bannière d’une même idéologie à l’emprise transversale, l’idéologie libérale-libertaire. Si le système démocratique moderne est fondé sur la règle, édictée par Montesquieu, de la séparation des pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif, auquel on peut adjoindre le quatrième pouvoir – médiatique, la dérive progressive de nos démocraties occidentales a finalement vu s’organiser, de manière sans doute plus ou moins volontaire, une collusion inédite pour un nouveau genre, subtil, travesti, sophistiqué, de tyrannie, où tous les pouvoirs, s’ils ne sont fondus ensemble, s’articulent néanmoins ensemble, autour d’un programme à la fois unique et indiscutable.

    UN TOTALITARISME SOFT

    L’exécutif, depuis au moins une vingtaine d’années, comme l’a éloquemment démontré le philosophe Jean-Claude Michéa, n’est jamais issu que d’une alternance de façade qui n’oscille qu’entre la mise en œuvre des deux pans du même programme. Soit la droite est aux affaires, et elle piétine les intérêts de la nation pour se consacrer exclusivement à des réformes libérales. Soit la gauche est aux affaires, et elle fait oublier son abandon du peuple et des questions sociales en faisant progresser en grandes pompes le libéralisme des mœurs (ce fut la loi Taubira du « Mariage pour tous » lors du dernier quinquennat), qui est le revers inéluctable d’un libéralisme économique qu’elle soutient de la même manière que la droite (loi Macron). À côté de cet exécutif dont la légitimité plébiscitaire est donc devenue tout à fait illusoire, le législatif a été mis sous tutelle des instances de Bruxelles, et donc d’une technocratie non élue qui ne vise qu’à mettre en œuvre de manière homogène et sur tout le continent le même programme libéral-libertaire. L’indépendance du judiciaire, après un scandale comme celui du « Mur des cons », dans les bureaux du syndicat de la Magistrature, ne peut que paraître tout à fait improbable. Sa conformité à l’idéologie libérale-libertaire régnante est telle qu’on peut, dans les couloirs, se lâcher contre ses opposants avec la virulence la plus décomplexée, sans risquer de heurter qui que ce soit de la maison. Cette idéologie est celle, encore, qui est divulguée avec une force de frappe inégalée par les médias dominants, le quatrième pouvoir ayant acquis une puissance tout à fait inédite à notre époque, et alors que son rôle est passé d’une action critique à une action essentiellement prescriptive (« voilà ce qu’il est de bon ton de penser sur tel ou tel sujet »).

    UNE GUERRE OUVERTE

    Le constat est donc simple : tous les pouvoirs ne sont pas concentrés dans les mains de la même personne, mais ils sont concentrés dans les mains d’un seul système idéologique, dual mais cohérent, structuré, au-dessus des partis de gouvernement devenus de simples exécutants de son programme, au-dessus des patries devenues de simples territoires où exercer un tel programme, au-dessus des peuples, simple matériau humain interchangeable à disposition d’un même programme, entretenus dans un simulacre de souveraineté, méprisés voire purement et simplement haïs. Ces derniers, globalement récalcitrants à tous les paramètres de mise en œuvre du programme libéral-libertaire, notamment à celui qui prévoit leur dissolution par l’immigration massive, sont conditionnés par tous les moyens, directs ou indirects, jusque dans leurs feuilletons du soir, soumis à un chantage moral inique et permanent, abaissés dans leur propre estime afin de briser leurs réflexes, symboliquement exclus de l’humanité au cas où ils se rebellent trop ouvertement. Et depuis qu’a commencé d’enfler en Europe comme en Amérique une vague dite « populiste », c’est-à-dire s’insurgeant au nom des intérêts de cette plèbe immonde, la guerre est ouverte, tous les moyens sont permis, et la peinture de démocratie cosmétique s’effrite pour laisser de mieux en mieux voir l’acier du pilon.

    FRANÇOIS FILLON CONTRE AMEL JUCRON

    L’élection de François Fillon aux primaires de la droite, dont le résultat semblait pour beaucoup d’observateurs, alors, se confondre déjà avec celui de la présidentielle, a donc pris à revers le Parti des médias. On aurait pu croire néanmoins qu’il en reste là, d’autant que Fillon n’en demeurait pas moins un libéral pur jus, réformiste, européiste, mondialiste, quasi thatchérien. Oui, mais d’un autre côté, sur le plan des mœurs, il montrait en revanche très clairement un réalignement sur les valeurs originelles de la droite promu à la fois par un mouvement comme « Sens commun » issu de la Manif pour tous, que par la tendance « dextrogyre » des opinions occidentales. Idem sur le plan géopolitique, en prônant un rapprochement avec la Russie et l’élaboration d’un monde multipolaire, il se démarquait franchement de la doxa mondialiste. En somme, à la synthèse libérale-libertaire, Fillon tentait d’opposer une alternative libérale-identitaire, dont la pertinence, ou même la possibilité, peut paraître très discutable. Quoi qu’il en soit, cette prise de distance par rapport au programme officieux s’avéra intolérable pour le système, au point qu’il décida de contester ce premier résultat des urnes en détruisant méthodiquement le candidat Fillon, tout en propulsant un nouveau Juppé, moins libéral-libertaire que libertaire-libéral, encore plus fantoche que le précédent, hystérique là où l’autre était rébarbatif, juvénile voire immature, là où l’autre était à demi sénile, illuminé, là où l’autre était soporifique, sans programme parce qu’appliquant précisant Le Programme quand l’autre prétendait encore qu’il s’agissait du sien : Emmanuel Macron.

    UNE MÉCANIQUE DE HAUTE PRÉCISION

    Cette collusion de pouvoirs redevenus indivis permet au système de déployer, avec un remarquable tempo, dans une saisissante harmonie, et avec l’efficacité d’une broyeuse, sa stratégie multimodale d’élimination du candidat Fillon au profit du zombie hyperactif. Tous les rouages s’enclenchent mutuellement afin qu’aucune friction ne vienne perturber la machine en raison d’un choix imprévu au niveau de l’exécutif. Autrefois, la dictature, c’était du gros rouge qui tâche et de la coercition manifeste. Aujourd’hui, au XXIe siècle, loin des temps primitifs, la tyrannie s’exerce comme une mécanique de haute précision. Le Canard enchaîné se déchaîne et mène la contre-offensive du système en jouant de sa gouaille anarchisante, puisque plus que jamais, au stade où nous en sommes et comme l’avait prophétisé Guy Debord : tout est inversé, et plus une entité nous est présentée comme « rebelle » et « subversive », plus on peut être certain qu’elle constitue un ramassis de mâtons. Le Canard, donc, depuis fin janvier, c’est-à-dire très précisément depuis l’ouverture de la campagne, se met à feuilletoner des révélations, France 2 enchérit en ressortant un vieil entretien de Madame Fillon avec une journaliste américaine, le Parquet National Financier embraye, les instituts de sondage – dont on sait qu’ils servent essentiellement à réaliser les prophéties de la presse qui sont en réalité ses désirs -, tambourinent crescendo la chute de Fillon et l’ascension de Macron.

    ASSASSINAT POLITIQUE

    C’est sur un blog hébergé par Médiapart que, le 7 février, Régis Desmarais signe un papier qui démonte point par point la manœuvre et en identifie les bénéficiaires. « M. Fillon a ainsi rémunéré sa femme sur un poste d’attaché parlementaire. Sur ce sujet, rien de neuf dans le monde politique. La plupart des élus, si ce n’est la totalité, emploient des proches sur des postes directement rattachés à l’exercice de leur mandat électif (…). La pratique est courante, non interdite par la loi et connue de la presse depuis des lustres. Mme Fillon a été rémunérée de 1989 à 2013 pour un montant de 830 000 euros… bruts ! Et oui, la presse brandit ce montant proche du million d’euros en omettant de préciser que la somme est en euros bruts. En net, Mme Fillon a perçu 639 000 euros et l’État a récupéré 191 000 euros ! En salaire mensuel net, sur la période considérée, Mme Fillon a donc perçu 2 218,75 euros. C’est une jolie somme, mais le travail d’un attaché parlementaire correspond à un travail d’agent de catégorie A de la fonction publique et le montant du salaire net n’est pas manifestement choquant ni déraisonnable. Qui aurait alors travaillé pendant 24 ans sans rémunération pour François Fillon ? Personne assurément. De fait, Mme Fillon n’est certainement pas restée inerte pendant toute cette période. » Dans tous les cas, cette affaire qui n’en est pas vraiment une aurait pu être éventée depuis longtemps : « François Fillon, à la différence de M. Macron, n’est pas un jeune nouveau dans le paysage politique. Il a détenu différents portefeuilles ministériels et il a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq années… Cinq années au cours desquelles son épouse a perçu une rémunération d’attaché parlementaire. Étrange que la presse qui fait son travail ne se soit pas emparée de cette question à l’époque. »

    LE FILTRE

    « Dans un monde ou plus de 99% des richesses planétaires sont entre les mains de 1% de la population mondiale, il est hors de question que la démocratie, qui par nature est la loi de la majorité donc des moins fortunés, laisse passer des candidats qui ne sont pas autorisés et souhaités par le système. Ce que les électeurs citoyens doivent comprendre dans cette affaire, c’est que nos démocraties contemporaines sont des simulacres. Oui, on choisit les candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et pré-filtrés par le système (…). La désignation inattendue de Fillon par les électeurs de la primaire a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui attendaient la désignation d’Alain Juppé, un candidat en tout point conforme aux désirs du système. Il était donc nécessaire de virer Fillon et nous assistons aujourd’hui à son assassinat politique pour que ce dernier n’accède pas à la fonction présidentielle. Cette mise à l’écart de Fillon est d’autant plus nécessaire qu’un autre beau et jeune candidat, sorti de presque nulle part, est en vogue et correspond en tout point au profil du candidat du système : Emmanuel Macron. Méditons sur le beau travail des journalistes qui laissent dans l’ombre cette fameuse histoire des 120 000 euros (80% de l’enveloppe budgétaire de représentation du ministère de l’économie) consommée par Macron avant son départ de Bercy pour financer des prestations sans lien avec le ministère de l’économie mais en très fort lien avec la préparation de sa candidature présidentielle. Sur ce sujet, mutisme de la presse. » À une époque où les journalistes ne sont plus que des propagandistes, il arrive que certains bloggeurs remplissent la mission à leur place.

    COMPLOTISME ?

    Comme le système tremble sur ses bases, ses manœuvres sont de plus en plus brutales, désespérées et… visibles. Si bien que la dénonciation, au moins au premier degré, des procédés que nous tentons de mettre en lumière, finissent par se multiplier. Quelle est la défense du système médiatique ? Accuser de « complotisme » ceux qui le critiquent. Or, qui dit « complotisme » dit « théories nazies à la mode durant les heures les plus sombres de notre Histoire ce qui prouve que le ventre de la bête est encore fécond » et qu’il serait bon de vous pendre à Nuremberg pour le bien de l’Humanité. Certes. Le levier est tout de même sacrément usé. Que le système libéral-libertaire lutte naturellement, spontanément et par toutes les armes à sa disposition pour sa préservation n’implique pas forcément des conspirateurs conscients et organisés. Les faits sont néanmoins là : depuis vingt ans, les peuples européens sont menés là où ils ne veulent pas aller, que ce soit dans l’Europe sous des espèces technocratiques et libérales ou que ce soit vers la dissolution de leurs identités respectives. Tous les sondages le prouvent. Ces peuples sont officiellement consultés. C’est donc qu’il existe quelque part un hiatus ! Et il faut, par conséquent, être parfaitement déraisonnable pour ne pas en conclure que si ces peuples sont objectivement dépossédés de leur souveraineté au gré d’un perpétuel ramdam pseudo-démocratique, c’est que leur dépossession est le fruit d’un complot, d’autant que l’intérêt du complot en question se mesure à l’explosion parallèle des bénéfices de ceux qui profitent de l’ultra-libéralisme.

    RÉPLIQUES DIVERSES

    Le complot est d’ailleurs tellement manifeste que les derniers événements ne font que révéler une manœuvre toujours plus caricaturale. Si, le 5 mars, François Fillon organise sa réplique par un appel au peuple, c’est bien parce qu’il connaît la répartition des forces antagonistes. Immédiatement, le Point Godwin est bégayé hystériquement par un système aux abois : « Si cet appel à une manif dimanche contre « le coup d’État des juges » se confirme, le camp Fillon basculerait dans le factieux »juge le chef du service France de Libération« Un mauvais remake du 6 février 1934 ? »commente le conseiller de Paris Jacques Baudrier« Irresponsable et anti-républicain. #6février1934 »twitte l’ex-ministre Corinne Lepage. Quand il se révolte contre la tyrannie libérale-libertaire effective, le peuple est systématiquement accusé par celle-ci de fascisme imaginaire. « La liberté, c’est le fascisme », ânonne ainsi Big Brother par tous ses divers canaux qui s’imaginent chacun bien à tort des personnalités indépendantes.

    Après le succès du rassemblement, Juppé renonce officiellement, ce qui implique qu’il se tenait donc prêt, jusque là, à reprendre la place que les médias lui avaient confiée dès l’origine. Il n’abandonne pas sans donner des gages au système qui l’a chéri, allant jusqu’à accuser la droite de « radicalisation » : « Comme l’a montrée la manifestation d’hier au Trocadéro, le noyau des militants et sympathisants LR s’est radicalisé. », ose affirmercelui qui montre comment il fut toujours le candidat des médias auxquels il donne des gages en partant, et non de la droite, semblant confondre le Trocadéro et le Bataclan. Quel incident ? Quel bras tendu ? Quel lynchage de Musulman peut bien lui permettre d’évoquer une quelconque radicalisation ? Enfin, comment celui qui, en 1990, défendait au RPR la préférence nationale, la fermeture des frontières et l’arrêt total de l’immigration, peut-il se permettre de reprocher à son parti un simple retour progressif à ses fondamentaux ? Avant que celui-ci ne revienne sur 25 ans de course à la conformité idéologique décrétée par la gauche, il reste une sacrée marge pour qu’on puisse évoquer une quelconque « radicalisation ».

    TO BE CONTINUED…

    Et comme par hasard, après le succès de ce rassemblement, tiens donc, une nouvelle « révélation » du Canard, le 8 février, sur un prêt non déclaré du candidat des Républicains, vient prouver, si cela était encore nécessaire, comment s’organise l’étrange agenda médiatico-judiciaire… Chaque pseudo-découverte se manifeste bien comme un coup porté à la candidature de Fillon, exploité selon la posture ou la réplique de la cible. Comme par hasard, le second Alain Juppé, après extinction définitive du premier, est annoncé devant Le Pen dans les sondages du 7 mars, devenu désormais l’ultime carte du système. Nous verrons bientôt comment se poursuit la campagne présidentielle la plus invraisemblable de la Ve République, ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’elle n’est invraisemblable que parce que la nature parodique de notre prétendue démocratie s’y dévoile pour la première fois avec autant d’éclat.

    OJIM – 1o mars 2017 

    Source: Ojim

    http://arretsurinfo.ch/affaire-fillon-quand-le-parti-des-medias-pratique-un-hold-up-democratique/

     

    Vu le 12 mars 2017

    L’affaire Fillon est « une affaire d’État »

    Propos recueillis par Flore Thomasset, 1.2.2017

     

    Le constitutionnaliste Bertrand Mathieu critique l’interférence de la justice dans le processus démocratique et invite à une réflexion sur le statut juridique du candidat.

    La Croix : Comment comprenez-vous l’expression « coup d’État institutionnel » employée par François Fillon mercredi 1er février ?

    Bertrand Mathieu : C’est une formule comme le politique en a l’usage, même si cette affaire pose effectivement, selon moi, un problème institutionnel : celui du rapport entre la justice et le politique. Nous sommes face à une interférence brutale de la justice dans l’élection démocratique suprême, celle au suffrage universel direct du président de la République. De sa décision et de la rapidité de son action dépend le résultat de l’élection présidentielle.

    Est-ce une situation inédite sous la Ve République ?

    B. M. : Certainement. On n’a jamais vu une affaire perturber à ce point et aussi tardivement une élection présidentielle. Jamais non plus un scandale n’avait conduit à l’élimination possible d’un candidat. La situation de Dominique Strauss-Kahn est peut-être la plus comparable, mais elle est intervenue plus tôt dans la campagne, puisqu’il n’avait pas encore été désigné officiellement candidat.

    À relire : Dominique Strauss-Kahn, les hauts et les bas d’un homme doué

    Jamais l’élu d’une primaire n’a été empêché de concourir – si tant est que ce soit le cas cette fois. C’est en cela que nous sommes, à mon avis, en présence d’une affaire d’État, dans le sens où elle met en cause le fonctionnement de la démocratie et son rapport avec la justice. Il y a une interférence externe dans le déroulement d’un processus démocratique susceptible d’avoir un impact décisif sur le résultat, le tout fondé sur des allégations dont on ne sait pas d’où elles viennent.

    Selon vous, la justice n’aurait pas dû se saisir ?

    B. M. : Ce n’est pas à moi d’en juger. J’observe seulement que cette affaire n’est pas nouvelle et que nous sommes donc, manifestement, devant une manœuvre politique de la part de la personne qui a fait ces révélations au Canard enchaîné. La justice se saisit en moins de quarante-huit heures : c’est extrêmement rapide et à tout le moins inhabituel.

    À lire : Affaire Fillon, ce que la justice veut savoir

    Dès lors qu’elle a déclenché rapidement son enquête, il est souhaitable, cela dit, qu’elle avance vite, ce qui est le cas. Mais une campagne électorale ne peut se vivre au rythme d’une enquête judiciaire. Ce n’est pas compatible. Une manière de concilier les deux aurait été que la justice se montre plus discrète, qu’elle se contraigne à un silence médiatique.

    Le parquet a peu communiqué, sinon pour dire qu’il ouvrait une enquête…

    B. M. : Les médias alors pourraient être plus raisonnables, vis-à-vis notamment de la présomption d’innocence. Nous sommes aujourd’hui dans une présomption de culpabilité permanente. Leur manière de distiller l’information au compte-gouttes est par ailleurs terrible. Cela nous plonge dans quelque chose de très malsain.

    Le fait qu’un juge d’instruction n’ait pas été saisi vous choque-t-il ?

    B. M. : Le fait que le parquet garde l’enquête repose symboliquement la question de son indépendance. Je note cela dit qu’il ne peut plus recevoir d’instruction personnelle, ce qui est une bonne règle… même s’il est impossible de vérifier qu’elle s’applique.

    À voir : Corruption : « il faut renforcer l’indépendance de la justice et favoriser l’éducation »

    On peut toujours imaginer un parquet indépendant, mais alors on s’interrogerait sur l’orientation politique des procureurs. Il faudrait pouvoir veiller à ce que les membres du parquet, comme les autres magistrats, soient non seulement indépendants mais aussi impartiaux. C’est très complexe.

    Je crois en revanche qu’il faudrait réfléchir à la question institutionnelle du statut du candidat à l’élection présidentielle, comme on a réfléchi à la responsabilité pénale du président de la République ou à l’immunité parlementaire. Pour faire quoi ? Il est difficile de trancher en l’état. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourra pas en rester là.

    Propos recueillis par Flore Thomasset

     

    Vu le 15.3.17

    Le gouvernement des juges - JP Chevènement

    "Je suis inquiet pour l'avenir de notre démocratie" 

    je comprends l'état d'esprit de ceux que choque la convocation judiciaire du candidat de la droite à deux jours de la clôture des parrainages. La date de cette convocation est de nature à fausser le fonctionnement normal de nos institutions, et je m'alarme des conséquences que cela pourrait avoir. Comment l'électorat qui avait choisi François Fillon va-t-il réagir si ce dernier est conduit à retirer sa candidature, ou ne peut valablement poursuivre sa campagne? Je crains qu'une partie de ces électeurs n'accepte pas ce glissement vers ce qu'on appelle le gouvernement des juges. Il y a une dizaine d'années, je m'étais alarmé dans une tribune au journal Le Monde que son directeur d'alors, M. Colombani, nous vante "la judiciarisation de l'espace public et le règne de l'opinion comme le sommet inégalé de la régulation des sociétés démocratiques, en passant par pertes et profits les ravages qu'exerce le préjugé". Je n'y voyais déjà rien de tel : "L'étroit concubinage de la justice et des médias a entraîné la désuétude du secret de l'instruction et de la présomption d'innocence, le tribunal devenant bien souvent pilori", écrivais-je. Je ne changerais pas un mot aujourd'hui.

    Une convocation deux jours avant la clôture des parrainages, voilà qui pose problème.

    extraits de http://www.chevenement.fr/Je-suis-inquiet-pour-l-avenir-de-notre-democratie_a1908.html

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    Chevènement critique l'agenda judiciaire de l'affaire Fillon

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/08/35003-20170308ARTFIG00113-chevenement-critique-l-agenda-judiciaire-de-l-affaire-fillon.php

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    François Fillon a raison : Scandaleuse justice politique !

     

     

     


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