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    La République française prise en otage

    (Thierry Meyssan)

    http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-21128.html#.Vkqs57VLu1Y.twitter

     

    La République française prise en otage (Thierry Meyssan)
    La guerre qui s'étend à Paris est incompréhensible pour les Français qui ignorent presque tout des activités secrètes de leur gouvernement dans le monde arabe, de ses alliances contre nature avec les dictatures du Golfe, et de sa participation active au terrorisme international. Jamais cette politique n'a été discutée au Parlement et les grands médias ont rarement osé s'y intéresser.
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    Thierry Meyssan

    Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L'Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).


    Depuis cinq ans ans, les Français entendent parler de guerres lointaines, sans comprendre ce dont il s'agit. La presse les a informés de l'engagement de leur armée en Libye, mais jamais de la présence de soldats français en mission au Levant. Mes articles à ce sujet sont largement lus, mais perçus comme des bizarreries orientales. Malgré mon histoire personnelle, il est de bon ton de me qualifier d'« extrémiste » ou de « complotiste » et de relever que mes articles sont reproduits par des sites internet de toutes obédiences, y compris par d'authentiques extrémistes ou complotistes. Pourtant personne ne trouve rien à redire à ce je j'écris. Mais personne non plus n'écoute mes alertes à propos des alliances que la France a conclues.

    Soudain, la vérité ignorée fait surface.

    La France a été attaqué dans la nuit du vendredi 13 novembre 2015 par plusieurs commandos qui ont assassiné au moins 130 personnes dans cinq lieux différents de Paris. L'état d'urgence a été décrété pour 12 jours sur l'ensemble du territoire et pourrait être reconduit par le Parlement.

    Pas de lien direct avec l'affaire Charlie Hebdo

    La presse française interprète cet acte de guerre en le liant à l'attentat survenu à Charlie Hebdo, bien que les modes opératoires soient totalement différents. En janvier, il s'agissait de tuer des personnes précises, tandis qu'ici il s'agit d'une attaque coordonnée contre un grand nombre de personnes au hasard.

    On sait aujourd'hui que le rédacteur en chef de Charlie Hebdo venait de recevoir un « don » de 200 000 euros du Proche-Orient pour poursuivre sa campagne anti-musulmane [1] ; que les tueurs étaient liés aux services de renseignement français [2] ; que l'origine de leurs armes est couverte par le Secret-Défense [3]. J'ai déjà montré que cet attentat n'était pas une opération islamiste [4], qu'il avait fait l'objet d'une récupération étatique immédiate [5], et que cette récupération avait rencontré un écho dans la population hostile à la République [6] —une idée qui a été brillamment développée quelques mois plus tard par le démographe Emmanuel Todd [7]—.

    Si nous revenons à la guerre qui vient de s'étendre à Paris, elle surprend en Europe occidentale. On ne peut la comparer aux attentats de Madrid de 2004. En Espagne, il n'y avait ni tireur, ni kamikaze, mais 10 bombes placées en 4 lieux distincts [8]. Le type de scène qui vient d'avoir lieu en France est le lot quotidien de nombreuses populations du « Moyen-Orient élargi » depuis 2001. Et l'on trouve des événements comparables au-delà, comme les trois jours d'attaques en six lieux distincts, à Bombay en 2008 [9].

    Même si les assaillants étaient des musulmans et si certains d'entre eux ont crié « Allah Akbar ! » en tuant des passants, il n'y a aucun lien entre ces attaques, l'islam et une éventuelle « guerre des civilisations ». Ainsi, ces commandos avaient instruction de tuer au hasard, sans s'enquérir préalablement de la religion de leurs victimes.

    Identiquement, il est absurde de prendre au premier degré le mobile évoqué par Daesh contre la France —même s'il n'y a pas de doute sur son implication dans cette attaque—. En effet, si l'organisation terroriste devait se « venger », c'est à Moscou qu'elle aurait frappé.

    La France est un État terroriste depuis au moins 2011

    La lecture de ces événements est brouillée parce que derrière des groupes non-étatiques se cachent toujours des États qui les sponsorisent. Dans les années 70, le Vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez dit « Carlos » ou « Le Chacal » s'était mis par conviction au service de la cause palestinienne et de la Révolution avec le discret soutient de l'Urss. Dans les années 80, l'exemple de Carlos a été repris par des mercenaires, travaillant pour le plus offrant, tel Sabri al Banna dit « Abou Nidal », qui effectua des attentats aussi bien pour le compte de la Libye et de la Syrie que d'Israël. Aujourd'hui, il existe une nébuleuse du terrorisme et de l'action secrète impliquant quantité d'États.

    En principe, les États dénient toujours leur participation à des groupes terroristes. Toutefois, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré en décembre 2012, lors de la conférence des « Amis de la Syrie » à Marrakech, qu'Al-Nosa, la branche syrienne d'Al-Qaïda, « fait du bon boulot » [10].

    Compte tenu de ses fonctions, M. Fabius savait qu'il ne serait pas traduit en justice pour son soutien à une organisation classée comme terroriste par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais il prenait un risque grave pour son pays qu'il plongeait ainsi dans le chaudron du terrorisme.

    En réalité, la France était impliquée depuis au moins le début 2011 aux côtés d'Al-Qaïda. À l'époque, le Royaume-Uni et la France s'étaient joints au projet US de « Printemps arabe ». Il s'agissait de renverser tous les régimes arabes laïques et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Alors que Londres et Paris avaient découvert cette opération en cours de réalisation en Tunisie et en Égypte, ils avaient été préalablement sollicités pour la Libye et la Syrie [11]. En Libye, ils organisèrent avec l'aide des Forces spéciales italiennes les massacres de Benghazi, puis avec l'aide d'Al-Qaïda la prise des arsenaux. Je peux attester qu'en août 2011, alors que j'étais protégé par Khamis el-Kadhafi lorsque l'Otan donnait l'assaut de la capitale, l'hôtel Rixos où nous nous trouvions fut assiégé par une unité d'Al-Qaïda, la Brigade de Tripoli, commandée par Mahdi al-Harati au cri d'« Allah Akbar ! » et encadrée par des officiers français en mission. Le même Mahdi al-Harati fut avec son chef, Abdelhakim Belhaj, le fondateur de la prétendue Armée syrienne libre, en réalité un groupe d'Al-Qaïda portant le drapeau de la colonisation française.

    En Syrie, la présence d'officiers français encadrant des groupes armés lorsqu'ils perpétraient des crimes contre l'humanité est largement attestée.

    La France a par la suite joué un jeu extrêmement complexe et dangereux. Ainsi, en janvier 2013, c'est-à-dire un mois après le soutien public de Laurent Fabius à Al-Qaïda en Syrie, elle se lançait dans une opération au Mali contre le même Al-Qaïda, provoquant un premier retour de bâton contre ses agents infiltrés en Syrie.

    De tout cela, vous n'avez jamais entendu parler. Parce que, bien que la France ait des institutions démocratiques, sa politique actuelle dans le monde arabe n'a jamais été discutée publiquement. Tout au plus s'est-on contenté —en violation de l'article 35 de la Constitution— d'entrer en guerre contre la Libye et contre la Syrie après quelques heures de débats parlementaires superficiels, sans vote. Les parlementaires français ont renoncé à exercer leur mandat de contrôle de l'Exécutif en matière de politique étrangère, pensant qu'il s'agit d'un domaine réservé du président, sans conséquence dans la vie quotidienne. Chacun peut constater au contraire aujourd'hui que la paix et la sécurité, un des quatre « Droits de l'homme et du citoyen » de 1789 (article 2), en dépendent directement. Le pire est à venir.

    Au début 2014, lorsque les faucons libéraux US mettaient au point leur plan de transformation de l'Émirat islamique en Irak et au Cham en ce qui allait devenir Daesh, la France et la Turquie acheminèrent des munitions à Al-Qaïda pour qu'il combatte l'ÉI —ce point est attesté par un document présenté au Conseil de sécurité le 14 juillet 2014 [12]—. Pourtant, la France se joignit ultérieurement à cette opération secrète et participa à la Coalition internationale anti-Daesh, dont chacun sait maintenant que contrairement à son nom elle ne bombarda pas Daesh, mais lui largua des armes durant un an [13]. Les choses évoluèrent encore après la signature de l'accord 5+1 avec l'Iran. Les États-Unis se retournèrent subitement sur le terrain contre l'organisation terroriste et la repoussa à Hassaké (Syrie) [14]. Mais ce n'est qu'à la mi-octobre 2015, il y a un mois, que la France recommença à combattre Daesh. Non pas pour stopper ses massacres, mais pour conquérir une partie du territoire qu'il occupe en Syrie et en Irak et y installer un nouvel État colonial qui serait appelé « Kurdistan » même si sa population kurde y sera au départ largement minoritaire [15].

    Dans cette perspective, la France a envoyé son porte-avions —qui n'est pas encore sur zone— pour soutenir les Marxistes-Léninistes du parti kurde YPG —mais que signifie cette référence politique lorsque l'on projette de créer un État colonial ?— contre son ancien allié Daesh.

    Nous assistons désormais au second retour de bâton. Non pas de la part d'al-Qaïda en Syrie, mais de la part de Daesh en France, sur instructions des alliés inavouables de la France.

    Qui dirige Daesh

    Daesh est une création artificielle. Ce n'est que l'instrument de la politique de plusieurs États et multinationales.

    Ses principales ressources financières sont le pétrole, les drogues afghanes —dont les Français n'ont toujours pas saisi les implications sur leur sol—, et les antiquités levantines. Tout le monde s'accorde à noter que le pétrole volé transite librement par la Turquie avant d'être vendu en Europe occidentale. Compte tenu des quantités, il n'y a pas de doute possible sur le soutien de l'État turc à Daesh [16].

    Il y a trois semaines, le porte-parole de l'Armée arabe syrienne révélait que 3 avions, respectivement affrétés par la Turquie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis venaient d'exfiltrer des combattants de Daesh hors de Syrie et de les transporter au Yémen. Là encore, il n'y a donc pas doute possible sur les liens de ces trois États avec Daesh en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

    J'ai longuement expliqué, depuis la première conférence de Genève en juin 2012, qu'une faction au sein de l'appareil d'État US menait sa propre politique contre celle de la Maison-Blanche. Au départ, ce complot était dirigé par le directeur de la CIA et co-fondateur de Daesh en 2007 (« The Surge ») [17], le général David Petraeus, jusqu'à son arrestation menottes au poignet le lendemain de la réélection de Barack Obama. Puis, ce fut au tour de la secrétaire d'État Hillary Clinton, empêchée de terminer son mandat durant la période de transition présidentielle par un fâcheux « accident ». Enfin, ce combat fut poursuivi par l'ambassadeur Jeffrey Feltman depuis les bureaux de l'Onu et par le général John Allen à la tête de la prétendue Coalition anti-Desh. Ce groupe, partie de l'« État profond » US, qui n'a cessé de s'opposer à l'accord 5+1 avec l'Iran et de combattre la République arabe syrienne, conserve des membres au sein de l'administration Obama. Surtout, il peut compter sur l'aide de sociétés multinationales, dont les budgets sont plus importants que ceux des États, et qui peuvent financer leurs opérations secrètes. C'est le cas notamment du pétrolier Exxon-Mobil (le véritable propriétaire du Qatar), du fonds de placement KKR, et de l'armée privée Academi (ex-Blackwater).

    C'est pour le compte de ces États et de ces multinationales que la France est devenue un pays mercenaire.

    La France objet de chantage

    Le 11 novembre 2015, le Premier ministre, Manuel Valls, assurait que la France était engagée contre le terrorisme [18].

    Le 12 novembre, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales —rattaché au ministère de l'Intérieur— publiait un rapport selon lequel le terrorisme était devenu la seconde préoccupation des Français après le chômage [19].

    Le matin même du 13 novembre, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, présentait à Nanterre un plan en vingt mesures pour lutter contre le trafic d'armes [20]. Peut-être faut-il ajouter l'annonce du rétablissement des contrôles d'identité aux frontières, même si cette décision peut s'expliquer par la crainte de manifestations durant la Cop21.

    À l'évidence, le gouvernement s'attendait au pire, ce qui implique qu'il était en négociation avec ceux qui l'ont attaqué. La France a pris des engagements qu'elle n'a pas tenus et est certainement victime d'un chantage de la part des maîtres qu'elle vient de trahir.

    Un exercice simulant des attentats a été conduit le matin même de l'attaque par les services d'urgence hospitaliers, sous le contrôle des ministères de l'Intérieur et de la Défense [21]. Une coïncidence que l'on avait déjà relevé lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington, de ceux du 11 mars 2004 à Madrid, ou encore de ceux du 7 juillet 2005 à Londres.

    Conclusion provisoire

    Les gouvernements français successifs ont noué des alliances avec des États dont les valeurs sont à l'opposé de celles de la République. Ils se sont progressivement engagés à livrer des guerres secrètes pour eux, avant de se rétracter. Le président Hollande, son chef d'état-major particulier le général Benoit Puga, son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et son prédécesseur Alain Juppé font aujourd'hui l'objet d'un chantage dont ils ne pourront sortir qu'en révélant dans quoi ils ont fourvoyé le pays, même si cela les expose à la Haute Cour de Justice.

    Le 28 septembre, à la tribune des Nations unies, le président Poutine s'adressant aux États-Unis et à la France s'exclamait : « J'aimerais demander aux responsables de cette situation : "Avez-vous au moins conscience de ce que vous avez fait ?" Mais je crains que cette question ne reste en suspens, parce que ces gens n'ont pas renoncé à leur politique basée sur une confiance exagérée en soi et la conviction de son exceptionnalité et de son impunité » [22]. Ni les États-uniens, ni les Français ne l'ont écouté. Il est maintenant trop tard.

    À retenir 
    - Le gouvernement français s'est progressivement éloigné de la légalité internationale. Il perpètre des assassinats politiques et encadre des actions terroristes depuis au moins 2011. 
    - Le gouvernement français a noué des alliances contre nature avec les dictatures pétrolières du Golfe persique. Il travaille avec un groupe de personnalités états-uniennes et de compagnies multinationales pour saboter la politique d'apaisement des présidents Obama et Poutine. 
    - Le gouvernement français est entré en conflit avec ces alliés peu recommandables. L'un d'entre eux a sponsorisé les attaques de Paris.

     


    [1] « Charlie Hebdo : les révélations de la dernière compagne de Charb », Thibault Raisse, Le Parisien, 18 octobre 2015.

     

    [2] « Selon McClatchy, Mohammed Mehra et les frères Kouachi seraient liés aux services secrets français », Réseau Voltaire, 9 janvier 2015.

    [3] « Les armes de Charlie-Hebdo couvertes par le Secret-Défense »,Réseau Voltaire, 17 septembre 2015.

    [4] « Qui a commandité l'attentat contre Charlie Hebdo ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 janvier 2015.

    [5] « Charlie Hebdo a bon dos », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 janvier 2015.

    [6] « De quoi ont peur les politiques et les journalistes français ? », par Réseau Voltaire, 25 janvier 2015.

    [7Qui est Charlie ? : Sociologie d'une crise religieuse, Emmanuel Todd, Seuil,‎ 5 mai 2015, 252 p.

    [8] « 11 mars 2004 à Madrid : était-ce vraiment un attentat islamiste ? », « Attentats de Madrid : l'hypothèse atlantiste », par Mathieu Miquel,Réseau Voltaire, 11 octobre et 6 novembre 2009.

    [9The Siege, Adrian Levy & Cathy Scott-Clark, Penguin, 2013.

    [10] « Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens », par Isabelle Maudraud, Le Monde, 13 décembre 2012.

    [11] Voir le témoignage de l'ancien président du Conseil constitutionnelRoland Dumas sur LCP.

    [12] Lire l'intervention du représentant syrien « Résolution 2165 et débats (aide humanitaire en Syrie) », Réseau Voltaire, 14 juillet 2014.

    [13] Ce point est ignoré de la presse occidentale, mais a été largement discuté un an durant par la presse arabe et perse. La vérité a éclaté au grand jour lorsque cinquante analystes du CentCom ont dénoncé les mensonges des rapports sur la Coalition, qu'une enquête interne a été déclenchée et que, finalement, le général John Allen a été contraint à la démission. Voir notamment : « Stewart, Brennan et Cardillo dénoncent les manipulations du Renseignement au Pentagone » et « Le général Allen présente sa démission (Bloomberg) », Réseau Voltaire, 12 et 23 septembre 2015.

    [14] « La France tente d'entraver le déploiement militaire russe en Syrie »,Réseau Voltaire, 6 septembre 2015.

    [15] « Les États-Unis et Israël débutent la colonisation du Nord de la Syrie », Réseau Voltaire, 1er novembre 2015.

    [16] Pour en savoir plus : « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015.

    [17] Daesh a été initialement constitué en Irak dans le cadre d'un plan visant à mettre fin à la Résistance à l'occupation états-unienne. Pour ce faire, les USA ont créé des milices anti-chiites —dont l'Émirat islamique en Irak, futur « Daesh »—, puis des milices anti-sunnites. En définitive, les deux groupes de population ont oublié l'armée d'occupation et se sont battus entre eux.

    [18] « Valls : la France engagée contre le terrorisme », AFP et Le Figaro, 11 novembre 2015.

    [19] « La grande peur du terrorisme », Timothée Boutry, Le Parisien-Aujourd'hui en France, 13 novembre 2015.

    [20] « Bernard Cazeneuve présente un plan contre le trafic d'armes », AFP, 13 novembre 2015.

    [21] Cf. Intervention du Dr Patrice Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, sur France Info à 10h26 et au journal du soir de France2, le 14 novembre 2015. « [Comment le Samu s'est préparé aux attentats simultanés de Paris-°http://www.challenges.fr/france/201...] », Kira Mitrofanoff, Challenges, 15 novembre 2015.

    [22] « Discours de Vladimir Poutine à la 70ème Assemblée générale de l'Onu », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 28 septembre 2015.

    Thierry Meyssan

     

     

    ATTENTATS DE PARIS : LES RAISONS DU CARNAGE

    2512734lpw-2512735-article-jpg_3160387_660x281Après l’émotion qui a saisi le pays suite aux terribles attentats de vendredi dernier, il est temps de nous poser les bonnes questions sur les causes et les responsables de ce drame.

    Pourquoi la France est-elle visée ?

    Quelle responsabilité porte notre gouvernement ?

    Qui a encouragé et soutenu ces groupes terroristes qui nous frappent aujourd’hui ?

    Ce n’est qu’en tentant de répondre objectivement à ces questionnements que nous pourrons tirer les leçons de ce drame et trouver les moyens de lutter contre cette violence qui frappe notre nation.

    La revendication par DAESCH de ces attentats démontre qu’ils ont un lien avec le rôle joué par notre pays dans la guerre qui ravage la Syrie depuis bientôt 5 ans et dans laquelle la France est partie prenante.

    En effet, dès le début de la guerre contre le peuple syrien, notre gouvernement a appelé à la chute du président Bachar Al Assad, appelant même à son élimination physique : on se souvient des propos de notre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, expliquant que « Bachar Al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » ou ceux de notre président, évoquant sa « neutralisation ».

    A l’époque, les djihadistes français partaient combattre en Syrie avec la bénédiction tacite de notre gouvernement qui ne se posait pas encore la question de leur retour dans l’Hexagone jusqu’au moment où, ayant compris le danger, la France a décidé de modifier sa stratégie en bombardant les positions de Daesh, entraînant la réaction sanglante de l’organisation terroriste.

    La France a donc décidé de suivre aveuglement la politique moyen orientale des américano-sionistes et de leurs alliés arabes et turques, en s’engageant dans cette croisade anti Bachar alors que notre pays n’a aucun intérêt, ni économique, ni politique, à cela. Nous avons bien vu que la destruction de la Syrie ne profitait qu’aux Israéliens et Américains, et nous payons aujourd’hui le prix de cet alignement aveugle sur les intérêts sionistes.

    L’Etat islamique (Daesh) et l’ASL sont composés de groupes islamistes qui ont recours à des attentats terroristes et des tueries de masse pour mener cette guerre civile en Syrie, qui a tué près de 200.000 personnes et fait des millions de réfugiés.

    Aujourd’hui, il est avéré que le développement de ces forces djihadistes est la conséquence directe de l’armement, de l’entraînement et du financement par la CIA, le Mossad, la France et les monarchies du Golfe, pour le renversement d’Assad. L’ASL, que le président Hollande a officiellement armé et qu’il qualifie de « démocratique », a vu de larges sections de ses milices rejoindre le Front Al-Nosra, filiale d’al-Qaïda, que notre ministre des Affaires Etrangères félicitait de « faire du bon travail » en Syrie !!!

    Pourtant, au sein de l’Hexagone, des voix se sont toujours élevées contre ce soutien aux groupes terroristes, comme celle du député Claude Goasguen qu’on ne peut taxer de complotiste et qui affirmait récemment que la France soutenait Al Qaeda en Syrie…Malheureusement, nos médias n’ont guère jugé utile de relayer ces paroles sensées.

    Ainsi, le gouvernement français a apporté un soutien indéfectible, à un certain nombre de groupes terroristes actifs en Syrie, dans l’espoir de pouvoir renverser le gouvernement légal de Bachar Assad et la France reçoit aujourd’hui un coup très dur de la part de ces mêmes groupes terroristes.

    Il est temps d’expliquer clairement aux français que ces réseaux djihadistes qui sont des ennemis mortels des peuples à travers le monde, sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds. Notre pays porte une responsabilité très grave dans l’utilisation et l’instrumentalisation des forces djihadistes comme agents locaux afin de déstabiliser la Syrie, et le peuple français en paye aujourd’hui les conséquences, comme l’avaient prédit les présidents Al Assad et Poutine, qui n’ont eu de cesse d’expliquer que le terrorisme ravageant la Syrie atteindrait inéluctablement la France et l’Europe.

    L’intervention militaire russe a changé la donne et prouvé qu’il était possible d’éradiquer les groupes djihadistes à condition d’en avoir la volonté politique ; Moscou est parvenu en un mois à faire ce que n’a pu réaliser la coalition internationale menée par les Etats-Unis en plus d’un an.

    Elle a aussi mis en lumière le jeu trouble de la France, qui a continué à appeler prioritairement à la fin du régime syrien et à s’enfermer dans une posture irresponsable, en frappant Daesh tout en préservant les autres groupes djihadistes.

    Ainsi, alors que la Maison-Blanche et le Kremlin négocient la manière de se débarrasser des djihadistes, la France est aujourd’hui la principale puissance qui appelle au renversement du régime syrien, publiquement soutenue en cela par la Turquie et l’Arabie saoudite, et, en sous-main, par Israël. Comment expliquer ce positionnement incompréhensible, autrement que par l’alignement sur les intérêts de Tel-Aviv ?

    Il est important de comprendre que les attaques terroristes contre la France ne cesseront pas sans l’éradication des groupes djihadistes en Syrie. Pour ce faire, la coopération avec la Russie est incontournable, et plutôt que de préconiser l’envoi de troupes au sol, comme on l’entend actuellement, ce qui aggraverait encore plus la menace terroriste dans notre pays, notre armée devrait plutôt apporter un soutien aérien aux troupes de l’armée syrienne chargées de combattre les terroristes sur le terrain.

    A la lumière de ces éléments, le Parti Anti Sioniste appelle notre gouvernement à réexaminer sa politique étrangère et à revoir ses alliances stratégiques en matière de lutte contre le terrorisme, en reconsidérant les propositions russes et autres pour une paix au Moyen-Orient.

     

    Considérant les soutiens de certains pays avec les mouvements terroristes, soit par leur création à des fins géostratégiques, soit par leur financement, soit par une complaisance à leur égard, la France doit absolument réviser ses relations avec les USA, le Qatar, l’Arabie-Saoudite, Israël et la Turquie.

    Le soutien de notre gouvernement aux groupes djihadistes à l’étranger et les relations de la France avec leurs principaux parrains étatiques sont graves, dangereux et inacceptables !

    Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tout le peuple français et nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse cette politique irresponsable, dont nous payons aujourd’hui le prix lourd.

    Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

    Yahia Gouasmi
    Président du Parti Anti Sioniste
    © http://www.partiantisioniste.com/?p=10093
    http://www.partiantisioniste.com/actualites/attentats-de-paris-les-raisons-du-carnage.html
     

    Un analyste politique ayant assisté aux attentats de Paris déclare à Russia Today que la « guerre à la terreur » est orchestrée de l’extérieur, par l’OTAN !



    Gearoid O Colmain, interrogé comme analyste politique ayant assisté aux événements de Paris, explique froidement que l’on assiste depuis plusieurs semaines à une intensification de la propagande des médias concernant les terroristes et les musulmans, laquelle a pour but et pour effet de déclencher la peur.

    Il dit que la « guerre à la terreur » est orchestrée de l’extérieur, par l’OTAN !

    Il poursuit en disant qu’il y a une guerre contre les populations civiles, une forme de néo-colonialisme pour les soumettre à un nouvel ordre mondial. Ce nouvel ordre mondial, ajoute-t-il, est constitué d’une élite dirigeante tyrannique qui ne se préoccupe que de ses intérêts. Il n’y aucune guerre contre le terrorisme selon lui. Il y a la guerre qui utilise des groupes de terroristes contre les Etats-nations qui résistent à l’hégémonie des États-Unis et d’Israël. Ces terroristes sont financés et formés par les agences occidentales de renseignement.

    Il enchaîne en disant que l’ISIS est une création des États-Unis. Nous le savons, dit-il, par des documents américains déclassifiés de la Defense Intelligence Agency (DIA). Le gouvernement français tente de rallier un soutien pour plus d’intervention militaire en Syrie. Il veut mettre la main sur le jeu. Le jeu est presque perdu puisque la Russie est en train de détruire l’ISIS.

    Selon Colmain, il y a des membres de l’ISIS entrés en Europe qui sont déguisés en réfugiés. Ils vont déstabiliser l’Europe centrale pense-t-il [c’est en fait l’unique raison de leur arrivée!].

    Le gouvernement français veut mettre la main sur le jeu en Syrie et soutenir ceux que l’on appelle les rebelles « modérés ». Il n’y a pas de « rebelles modérés » en Syrie. Le jeu en Syrie ne sert que les élites occidentales.

    Le gouvernement français est très inquiet à l’égard des médias alternatifs, ceux qu’il appelle les « théoriciens du complot », et il sévira contre eux. Il a déjà commencé. Un professeur a déjà été congédié pour avoir suggéré qu’il peut y avoir un lien entre l’impérialisme français et le terrorisme. Les élites françaises utilisent les musulmans comme des pions pour diviser et conquérir: pour diviser les gens et les monter les uns contre les autres.

    Si tout cela continue, nous serons bientôt sous la loi martiale, termine Colmain.

    source

    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/11/16/un-analyste-politique-ayant-assiste-aux-attentats-de-paris-declare-a-russia-today-que-la-guerre-a-la-terreur-est-orchestree-de-lexterieur-par-lotan/

    Nos gouvernants sont capables des pires atrocités. (Me Damien Viguier)

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    L’état d’urgence - Une législation coloniale et néocoloniale - Comaguer 296
     

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    Selon le Figaro, les Français seraient lassés de la démocratie

    Bruno Adrie

    okm

    Quelle coïncidence. Dans le Figaro du 3 novembre on lit ceci : « Les Français sont-ils lassés de la démocratie? Selon un sondage Ifop pour le site Atlantico publié lundi, 40 % d’entre eux se disent favorables à un régime autoritaire. Les deux tiers des personnes interrogées seraient également prêtes à confier les rênes du pays à des technocrates car, selon eux, des experts non élus pourraient réaliser les réformes nécessaires mais impopulaires. »

    Manifestement il y a des gens qui se posent la question d’un retour au 10 juillet 40.

    Ce que ne comprennent pas les sondés, c’est que le fait de placer des technocrates au pouvoir ne constituerait pas une rupture par rapport à la situation actuelle dans l’Europe Inc mais confirmerait et accélèrerait la tendance en cours, c’est-à-dire, la confiscation du pouvoir par une synarchie. Car c’est bien ce qui s’est passé le 10 juillet 40 comme l’a montré Annie Lacroix-Riz dans ses travaux et conférences. Cher lecteur, je te conseille d’écouter cette conférence intitulée Le choix de la défaite jusqu’au bout !

    Bruno Adrie


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    Attentats terroristes à Paris: «le 11 septembre à la française»

    Michel Chossudovsky

    13.11.2015

    Des attentats terroristes ont été perpétrés simultanément à divers endroits dans la région métropolitaine de Paris, selon des rapports préliminaires.

    D’après ces rapports (au moment d’écrire ces lignes), 100 personnes ont été tuées à la salle de spectacle Le Bataclan, où des terroristes ont ouvert le feu avec des armes automatiques. Quinze autres personnes ont été tuées au Stade de France, à l’extérieur de Paris.

    Les rapports officiels au moment d’écrire ces lignes (21 h HNE) faisaient état de plus de 140 morts. Nos pensées accompagnent les familles des victimes, qui ont toutes perdu des êtres chers. 

    Dans les minutes qui ont suivi les attentats, qui ont été lancés simultanément, et avant la sortie du rapport préliminaire de la police, les médias français se sont déchaînés. Les commentateurs de l’actualité et les spécialistes du renseignement des chaînes de télé françaises se sont permis d’affirmer que les attentats étaient commandés de la Syrie et de l’Irak.

    Dans la couverture médiatique de ces événements tragiques, on n’a pas manqué de faire le lien avec la guerre au Moyen-Orient, en soulignant l’engagement de la France, avec ses alliés, dans une guerre humanitaire contre les terroristes.

    État islamique (EI) a été identifié comme l’architecte des attentats.

    Sans la moindre preuve, on a qualifié les attentats de vengeance et de représailles contre la France pour avoir bombardé des bastions d’EI en Syrie et en Irak dans le cadre de la campagne aérienne antiterroriste d’Obama.

    Prescience? 

    Le 2 octobre, Paris Match avait prédit un 11 septembre à la française.

    La menace est bien réelle, a indiqué le juge Trévidic dans une interview accordée à Paris Match. L’attaque en France sera à une échelle comparable à celle du 11 septembre (voir ci-dessous).

    Aucun des premiers reportages entendus le 13 novembre n’a mentionné le fait qu’un attentat terroriste bien organisé et de grande ampleur avait été prédit. Le titre de l’article ci‑dessous est pourtant sans équivoque :

    Les services de renseignement redoutent un 11-Septembre français

    Le plus ironique, c’est que dans le reportage d’octobre, on disait que les attentats à venir seraient impossibles à déjouer, ce qui laisse entendre que les services secrets français sont ineptes et incapables de prévenir une catastrophe imminente.

    À quoi servait ce battage médiatique?

    À créer un climat de peur et d’intimidation?

    Le président français François Hollande a sans doute été mis au fait des avertissements d’octobre par ses agents du renseignement.

    Peu avant minuit (heure locale) le 13 novembre, le président François Hollande a annoncé des mesures draconiennes dignes d’un État policier contre un prétendu réseau terroriste actif à la grandeur du pays.

    Il est cependant fort peu probable que Hollande ait pris cette décision spontanément dans la soirée du 13 novembre, sur un coup de tête en réponse aux attentats et avant la tenue d’une réunion du Cabinet. La décision de décréter l’état d’urgence a sûrement été envisagée avant l’attentat en lien avec un scénario d’attaque terroriste potentiel.

    La dernière fois que l’état d’urgence a été décrété en France, c’était en mai 1961, en réponse au Putsch d’Alger, un coup d’État raté visant à faire tomber le gouvernement du président Charles de Gaulle.

    Son discours avait toutes les apparences d’être déjà prêt, du moins en ce qui concerne l’adoption de l’état d’urgence, une décision politique aux répercussions profondes : i

    Mes chers compatriotes,

    Au moment où je m’exprime, des attaques terroristes d’une ampleur sans précédent sont en cours dans l’agglomération parisienne. Il y a plusieurs dizaines de tués. Il y a beaucoup de blessés. C’est une horreur.

    Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu’il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés. J’ai également demandé qu’il y ait des renforts militaires. Ils sont en ce moment sur l’agglomération parisienne, pour être sûr qu’aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu.

    J’ai également convoqué le conseil des ministres. Il va se tenir dans quelques minutes. [Les mesures sont annoncées avant la consultation du Cabinet.]

    Deux décisions seront prises : l’état d’urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l’Île-de-France (le grand Paris). L’état d’urgence, lui, sera proclamé sur l’ensemble du territoire (français). 

    La seconde décision que j’ai prise, c’est la fermeture des frontières. Nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit, et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont, hélas constatés, puissent également être appréhendés s’ils devaient sortir du territoire.

    C’est une terrible épreuve, qui une nouvelle fois, nous assaille. Nous savons d’où elle vient, qui sont ces criminels, qui sont ces terroristes. 

    Nous devons, dans ces moments si difficiles, et j’ai une pensée pour les victimes, très nombreuses, pour leurs familles, pour les blessés, nous devons faire preuve de compassion et de solidarité. Mais nous devons également faire preuve d’unité et de sang-froid.

    Face à la terreur, la France doit être forte, elle doit être grande et les autorités de l’État fermes. Nous le serons.

    Nous devons aussi appeler chacun à la responsabilité.

    Ce que les terroristes veulent c’est nous faire peur, nous saisir d’effroi. Il y a effectivement de quoi avoir peur, il y a l’effroi, mais il y a, face à l’effroi, une nation qui sait se défendre, qui sait mobiliser ses forces et qui une fois encore, saura vaincre les terroristes.

    Françaises, Français, nous n’avons pas terminé les opérations. Il y en a encore qui sont extrêmement difficiles. C’est en ce moment même que les forces de sécurité font assaut, notamment dans un lieu à Paris.

    Je vous demande de garder ici toute votre confiance dans ce que nous pouvons faire avec les forces de sécurité pour préserver notre nation des actes terroristes.

    Vive la République et vive la France. (soulignement ajouté)

    La France est attaquée, nous devons nous défendre.

    Ce discours politique rappelle à certains égards le 11 septembre et les discours de George W. Bush et consorts.

    Les médias ont vite commencé à comparer les attentats du 13 novembre à Paris à ceux du 11 septembre.

    Mesures dignes d’un État policier

    Le président Hollande a ordonné par décret, sans débat et sans avoir consulté l’Assemblée nationale de la France, l’état d’urgence dans toute la France, ainsi que la fermeture de ses frontières, supposément pour empêcher les terroristes d’y entrer et pour empêcher les personnes soupçonnées de terrorisme de sortir du pays.

    Les mesures prévoient aussi des procédures permettant à la police de faire des arrestations arbitraires et des perquisitions domiciliaires sans mandat dans la zone métropolitaine de Paris, ce qui ouvre la porte à une campagne de haine dirigée contre la population musulmane en France.

    Ces mesures draconiennes dignes d’un État policier (dont la suspension de l’habeas corpus) ont été décidées en l’absence et avant le dépôt d’un rapport de police. Les rapports initiaux confirment la participation de moins de dix terroristes. Rien ne prouve l’existence d’un réseau d’envergure nationale.

    Mais comme nous l’avons mentionné précédemment, Hollande a sans doute été tenu informé par les services secrets français qui avaient prédit, d’après des reportages, la possibilité d’un attentat de l’ampleur du 11 septembre (reportages du 2 octobre).

    Dans son édition du 2 octobre 2015, Paris Match affirmait que la France était la cible numéro 1 du groupe État islamique, une armée de terroristes aux moyens illimités (…). Devant l’ampleur de la menace et la diversité des formes qu’elle peut prendre, notre dispositif de lutte antiterroriste (…) n’a plus l’efficacité qu’il avait auparavant.

    Le président Hollande a présumé que des djihadistes étaient responsables de l’attaque, mais lors de son discours, aucune source policière ne corroborait ses dires.

    Au Bataclan, où ils étaient plus de mille à assister à un spectacle de rock, les rapports ont confirmé la présence de quatre terroristes kamikazes, qui ont tous été tués. Ainsi, à l’instar de ce qui s’était passé dans les locaux de Charlie Hebdo et au magasin Hyper Cacher en janvier 2015, les terroristes ont été abattus au lieu d’être arrêtés et inculpés.

    La police a-t-elle tenté de les capturer vivants?

    Les médias ont aussi été tenus à l’écart, où il leur était interdit de rapporter ce qui se passait dans la salle de spectacle et de parler aux témoins de ce tragique événement.

    Dans l’intervalle, on a imposé un couvre-feu.

    Le président Obama a fait une déclaration tôt en soirée (HNE), qui portait essentiellement sur la guerre contre le terrorisme :

    LE PRÉSIDENT – Bonsoir tout le monde. Je veux juste faire quelques brefs commentaires sur les attaques contre Paris ce soir. Une fois de plus, nous avons vu une tentative atroce de terroriser des civils innocents. Ceci est une attaque pas seulement contre Paris, pas seulement contre les Français, mais c’est une attaque contre l’humanité toute entière et les valeurs universelles que nous partageons.

    Nous sommes préparés et prêts à fournir toute l’aide que le gouvernement et le peuple français a besoin. La France est notre allié le plus ancien. Les Français ont résisté coude à coude avec les États-Unis à maintes reprises. Et nous voulons leur dire très clairement que nous sommes ensemble avec eux dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.

    (…)

    Nous allons faire ce qu’il faut pour travailler avec les Français et avec les nations à travers le monde pour mener ces terroristes en justice, et nous attaquer à tous les réseaux terroristes qui s’en prennent contre notre population.

    Nous ne connaissons pas encore tous les détails de ce qui s’est passé. Nous avons été en contact avec les autorités françaises pour communiquer nos plus sincères condoléances aux familles de ceux qui ont été tués, et offrir nos prières et nos pensées à ceux qui ont été blessés. Nous leur avons offert tout notre soutien. La situation est toujours en cours.

    (…)

    Ceci est une situation déchirante. Et évidemment, ceux d’entre nous ici aux États-Unis savent de quoi il en retourne. Nous sommes nous même passés par ce genre d’épisodes. Et chaque fois que ces types d’attaques ont eu lieu, nous avons toujours pu compter sur les Français à se joindre à nous. Ils ont été des partenaires de lutte extraordinaire contre le terrorisme et nous avons l’intention d’être là avec eux.

    (…) (soulignement ajouté)

    Obama s’est engagé à aider les Français en s’attaquant aux terroristes. La France participe à la campagne de bombardement d’Obama lancée en août et septembre 2014 qui, en théorie, est dirigée contre le groupe État islamique.

    Obama décrit Hollande comme un partenaire de lutte extraordinaire contre le terrorisme. Pour sa part, lorsqu’il parle du groupe État islamique, Hollande dit que Nous savons d’où elle vient [l’épreuve, qui vient de la Syrie et de l’Irak], qui sont ces criminels, qui sont ces terroristes.

    Le choc des civilisations est implicite dans l’allocution d’Obama : C’est une attaque contre l’humanité tout entière et les valeurs universelles que nous partageons.

    Qui est derrière les terroristes? 

    Ce que les médias français omettent de mentionner dans leurs reportages sur ces tragiques événements, c’est que les USA et la France, tout comme la Grande-Bretagne, la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël, soutiennent secrètement des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda en Syrie et en Irak, dont le front al-Nosra et le groupe État islamique.

    La France est la victime du groupe État islamique, mais au même moment, les USA et ses alliés, y compris la France, accordent un soutien d’État à EI, qui est une entité affiliée à Al-Qaïda.

    Il ne faut pas oublier que les USA soutiennent Al-Qaïda et ses groupes affiliés depuis près d’un demi-siècle, lorsque la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan battait son plein. Des camps d’entraînement de la CIA avaient été mis en place au Pakistan. De 1982 à 1992, quelque 35 000 djihadistes de 43 États islamiques ont été recrutés par la CIA pour combattre le djihad afghan. Washington soutient le réseau de terreur islamiste depuis l’administration Reagan.

    L’évolution récente de la situation au Moyen-Orient nous apprend que les terroristes sont recrutés et entraînés par l’alliance militaire occidentale. Dès le début de l’insurrection syrienne en mars 2011, l’OTAN et le haut commandement turc ont commencé à recruter des mercenaires d’EI et du front al-Nosra. Selon des sources du renseignement israélien, il s’agissait :

    d’une campagne pour mobiliser des milliers de volontaires musulmans dans les pays du Moyen-Orient et dans le monde musulman pour combattre aux côtés des rebelles syriens. L’armée turque logerait ces volontaires, les entraînerait et assurerait leur passage en Syrie. (DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011)

    Il y a des forces spéciales et des agents secrets de l’Occident dans les rangs du groupe État islamique. Les forces spéciales britanniques et le M16 ont participé à l’entraînement de rebelles djihadistes en Syrie.

    Le groupe État islamique (EI), l’architecte prétendu des attentats de Paris, était au départ une entité affiliée à Al-Qaïda créée par les services secrets des USA avec le soutien du M16 britannique, du Mossad israélien, de la Direction pour le renseignement inter-services pakistanais et de l’agence de renseignements d’Arabie saoudite Ri’āsat Al-Istikhbārāt Al-’Āmah ( رئاسة الاستخبارات العامة‎).

    Les brigades d’EI ont participé à l’insurrection soutenue par les USA et l’OTAN en Syrie contre le gouvernement de Bachar al-Assad. Depuis août et septembre 2014, elles font l’objet d’une campagne de contre-terrorisme menée par Obama. Il est cependant amplement confirmé que EI est sous la protection de l’alliance militaire occidentale.

    Pour en revenir à la France, un article du Washington Post daté de 2011 intitulé France sent arms to Libyan rebels confirme le rôle du gouvernement français dans le soutien accordé au Groupe islamique combattant en Libye (LIFG), affilié à Al-Qaïda.

    Des responsables français ont annoncé mercredi qu’ils avaient armé des rebelles en Libye. C’était la première fois qu’un pays membre de l’OTAN révélait accorder une aide militaire directe à des opposants[LIFG] (…).

    D’après Tony Cartalucci (Global Research, 8 janvier 2015) :

    Pendant que le prédécesseur de Hollande, l’ancien président français Nicolas Sarkozy, voulait être le premier à fouler le sol décimé de la Libye à la suite de l’intervention de l’OTAN dans ce pays, qui comprenait la livraison d’armes françaises à des terroristes, des avions français ont servi de couverture aérienne à ces terroristes alors qu’ils commettaient des atrocités et un génocide. Hollande a poursuivi les politiques adoptées sous Sarkozy en Libye, puis aujourd’hui en Syrie.

    Au début de 2013, la France s’est jointe à ses partenaires de la coalition qui livraient des armes aux rebelles djihadistes en Syrie, dont ceux du front al-Nosra affilié à Al-Qaïda, que Le Monde a qualifié de modérés :

    Le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague, et son homologue français Laurent Fabius, font pression au sein de l’UE pour la levée d’un prétendu embargo sur les armes livrées à ceux qui se considèrent comme des rebelles et qui mettent la Syrie à feu et à sang depuis deux ans. Plusieurs facteurs sous-jacents doivent être abordés avant que ces manœuvres diplomatiques (certains diraient militaires) ne soient mises en contexte.

    Premièrement, la question la plus évidente liée à l’autorisation qui serait donnée à la G.-B. et à la France d’armer librement les rebelles de leur choix en Syrie est qu’une telle politique va à l’encontre du droit international. En outre, et nous le constatons déjà, elle aura pour effet d’augmenter sensiblement le bilan des victimes et les déplacements en Syrie. Comme la responsable du contrôle des armes d’Oxfam le notait : Transférer plus d’armes en Syrie ne fera qu’exacerber un scénario infernal pour les civils. Si la G.-B. et la France veulent tenir leurs propres engagements, y compris ceux établis dans le nouveau traité sur le commerce des armes, elles doivent tout simplement cesser de livrer des armes en Syrie.

    EI et le front al-Nosra ont récemment uni leurs forces. (Philip Greaves, Under the Disguise of The “Battle against Terrorism”: The U.S., Britain and France Support “Al Qaeda in Syria”, Global Research, 28 mai 2013)

    La preuve confirme amplement que pendant que la Russie cible les bastions d’EI en Syrie, l’alliance militaire occidentale soutient les terroristes d’État islamique.

    L’hypothèse selon laquelle les attentats de Paris ont été commis par vengeance et en représailles contre la France est douteuse et contradictoire, dans la mesure où la preuve confirme que la France livre des armes aux rebelles djihadistes en Syrie, y compris ceux d’EI et du front al-Nosra.

    Conclusion

    Le 13 novembre, la France a été victime d’un attentat terroriste soigneusement préparé à différents endroits dans la zone métropolitaine de Paris, qui a fait plus de 140 morts. État islamique a été qualifié d’architecte de cette attaque criminelle.

    Ce qui ressort des reportages sur ces événements tragiques dans les médias, c’est que les djihadistes attaquent la France.

    Mais au même moment, les pays qui se disent victimes du terrorisme, dont la France, soutiennent par l’entremise de leurs services secrets des organisations terroristes au Moyen-Orient. C’est ce qu’on qualifie de Guerre mondiale contre le terrorisme menée par les USA.

    Cette contradiction doit être soulevée sur le plan politique. La Guerre mondiale contre le terrorisme est un mensonge.

    L’état d’urgence donne le feu vert à la police pour procéder à des arrestations sur un simple soupçon à la grandeur de la France.

    On a ouvert une ligne téléphonique d’urgence. Les citoyens sont invités à téléphoner et à rapporter tout ce qu’ils considèrent comme suspect.

    Les droits civils sont suspendus.

    On procède à des arrestations arbitraires à Paris sans mandat.

    Les attaques pourraient contribuer à une nouvelle vague d’islamophobie.

    Michel Chossudovsky

    http://www.mondialisation.ca/attentats-terroristes-a-paris-le-11-septembre-a-la-francaise/5489063

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    Attentats de Paris : la responsabilité écrasante de l’exécutif français

     

    La vague d’attentats sans précédent qui a touché Paris hier soir et qui aurait fait, selon un premier bilan, au moins 127 morts, est la conséquence directe de la politique étrangère menée par la France en Syrie et qui vise moins la lutte contre le terrorisme salafiste que la destruction de ce pays et le renversement du président Bachar-al-Assad.

    Si plusieurs auteurs du carnage perpétré dans la salle de concert du Bataclan auraient déclaré, selon des témoins : « C’est la faute de Hollande, c’est la faute de votre président, il n’a pas à intervenir en Syrie », il faut ici rappeler quelle a été la réalité de la politique française dans ce pays depuis le début du conflit en 2011.

    La république française, comme le révèle le président François Hollande dans un entretien avec le journaliste Xavier Panon, a en effet fourni des armes aux « rebelles » syriens dés 2012. Par l’intermédiaire de la DGSE, ce sont des canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles anti-chars qui auraient été livrés aux rebelles dits « modérés », en violation de l’embargo mis en place l’été 2011 par l’Union Européenne.

    Un conseiller de l’Elysée admet également auprès de Xavier Panon :

    « Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. »

    La France aurait également envoyé des forces spéciales sur le terrain destinées à la formation et au soutien opérationnel des combattants.

    En mars 2012, treize officiers français ont ainsi été capturés par l’armée syrienne lors de la reprise du califat islamique instauré dans le quartier de Baba Amr à Homs par la brigade Al-Farsouq et Al-Waleed. Cette dernière a ensuite rejoint les rangs de l’Etat Islamique.

    Le président Hollande, cité par le journal Le Monde a encore confié en août 2014 :

    « Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique. »

    Alors que le président Syrien Bachar-al-Assad a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de rebelles « modérés » sur le terrain, on peut s’interroger sur la véritable nature des groupes rebelles soutenus et armés par l’état français depuis 2012. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré à ce propos en 2012 que le Front Al-nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, « faisait du bon boulot »… Une plainte de victimes syriennes des groupes rebelles a d’ailleurs été déposé à l’encontre du ministre français à ce sujet auprès du tribunal administratif de Paris pour « les fautes personnelles commises par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans ses fonctions. »

    Dans un rapport de 2012 l’agence de renseignement militaire américaine (DIA) avançait déjà que le soutien aux rebelles dits « modérés » profitait en réalité essentiellement à l’Etat Islamique. Selon le directeur de l’agence, le général Flynn le soutien indirect des USA et de la coalition occidentale à l’Etat Islamique  « était une décision intentionnelle ». Dans un précédent article sur le rôle trouble de la coalition occidentale en Irak et en Syrie, j’avais également pointé différents éléments factuels qui montraient le soutien et la collaboration opérationnelle de la Turquie, des états-unis et d’Israël avec différents groupes djihadistes.

    Ces différents éléments montrent assez clairement que la coalition occidentale, dont fait partie la France, a mené une politique de soutien à divers groupes djihadistes en Syrie dans l’objectif de renverser le président Bachar-al-Assad, sous couvert de la fiction de l’aide apportée à des groupes fictifs de rebelles « modérés ».

    La véritable nature de ces prétendus groupes rebelles a été récemment mise en lumière par l’intervention russe qui a entraîné un déchaînement de protestations de la part des chancelleries occidentales au motif que les frappes aériennes auraient visé les rebelles soutenus par l’Occident. Or, les groupes frappés par l’aviation russe appartenaient à l‘Armée de la Conquête, qui regroupe notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda et des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham.

    Il est malheureusement fort peu probable que le soutien de l’exécutif français aux groupes djihadistes en Syrie soit dénoncé à la lumière de cette vague d’attentats sans précédents, qui constitue pourtant son aboutissement logique et prévisible. Le chaos auquel a été réduite la Syrie et la prolifération des groupes djihadistes sont en effet le résultat direct de la politique étrangère française au Proche et Moyen-Orient.

    Alors que lors des précédents attentats de janvier dernier, l’exécutif avait érigé le réseau Internet, qui aurait favorisé« l’auto-radicalisation » des terroristes, présentés à l’époque de manière mensongère comme des « loups solitaires », en boucs émissaires censés masquer les lacunes et les incompétences des services de renseignement et de sécurité français, et instauré des dispositifs de surveillance de masse des citoyens, cette politique visant essentiellement les libertés individuelles, a montré aujourd’hui son inanité. Il est pour autant fort peu probable que les responsables des services de sécurité, dont le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve – qui ont une fois de plus failli à leur mission – aient à rendre des comptes. Le gouvernement et la classe politique, à quelques exceptions près, se retranchent une fois de plus derrière l’émotion et l’injonction à « l’unité nationale ». Pourtant, les mêmes qui aujourd’hui ont décrété l’état d’urgence et le rétablissement des contrôles aux frontières s’engageaient il y a quelques semaines à peine à participer à l’accueil des migrants syriens, au nom de principes humanitaires, et ce malgré les réserves de l’agence de coopération européenne Eurojust qui affirmait que le trafic clandestin entretenait des liens étroits avec les organisations terroristes en Syrie :

    « C’est une situation alarmante parce que nous voyons clairement que le trafic est destiné à financer le terrorisme et que les passeurs sont utilisés parfois pour mener des infiltrations par les membres de l’Etat Islamique. »

    Si comme le dit le président François Hollande, la France est « en guerre » aujourd’hui, elle le doit donc pour l’essentiel aux incompétences de l’exécutif et aux incohérences criminelles de la politique étrangère française qui a soutenu et armé les groupes djihadistes ayant plongé la Syrie dans le chaos …

    Guillaume Borel | 14 novembre 2015

    Source: http://arretsurinfo.ch/attentats-de-paris-la-responsabilite-ecrasante-de-lexecutif-francais/

     

    Comment lutter contre le terrorisme en France ?

    Attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Paris.
    par Alain CORVEZ

    dimanche 15 novembre 2015, par Comité Valmy

     

    (..) 

    La Syrie est le creuset du terrorisme qui a été soutenu depuis près de cinq ans par des états sunnites : Arabie Séoudite et ses alliés de la péninsule, Qatar et Turquie, dans le but obstiné jusqu’à l’absurde de renverser l’état laïc de Damas, but également poursuivi par les puissances occidentales qui ont participé au financement et à l’armement de ces barbares illuminés, parce qu’il n’était pas docile à leurs injonctions et pour des visées géopolitiques plus lointaines.

     

    Il faut cesser de se voiler la face si nous voulons lutter vraiment contre les terroristes dont l’action peut se renouveler chez nous, et s’associer à la Russie qui mène depuis peu une véritable lutte contre eux, en coordonnant notre action avec elle au lieu de la critiquer sans cesse. Il faut aussi soutenir ses propositions de règlement politique de la crise : aider au rétablissement de l’autorité légitime sur l’ensemble de son territoire, puis engager un dialogue national sous l’égide des grandes puissances et de l’ONU qui débouchera sur des élections où les Syriens décideront seuls de leur sort et de leurs dirigeants.

     

    Les terroristes en Syrie et en Irak ne seront « in fine » éradiqués que par des troupes au sol qui ne peuvent être que les forces armées irakiennes et syriennes, soutenues par la communauté internationale. Il est, en effet, impensable que des armées non arabes débarquent dans cette région en masse. Or il faudra beaucoup de soldats pour l’emporter.

     

    Il est également essentiel que nous reprenions des échanges avec les services de renseignement syriens qui sont les mieux informés du monde sur la mouvance terroriste, ce qui implique une reprise du dialogue avec les autorités politiques. Nos services de sécurité en ont un besoin vital.

     

    Cette guerre contre le terrorisme est une guerre mondiale : les faux-fuyants, les double-jeux sont désormais à proscrire. Que les états qui le peuvent exigent maintenant des états sunnites qui le soutiennent qu’ils choisissent leur camp clairement et ne s’abritent pas derrière des voiles hypocrites pour dire qu’ils ne savent pas ce que font leurs services secrets ou leurs compatriotes engagés. Il faut aussi cesser de faire des distinguos subtils mais mensongers entre les terroristes « modérés » et les autres, l’expérience américaine est là pour prouver le fiasco de cette distinction.

     

    C’est seulement à ce prix que la guerre peut être gagnée. Sinon le monde devra vivre avec cette menace pendant longtemps.

     

    Alain CORVEZ
    14 novembre 2015

     

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6528

     

    Aprés les attentats du fascisme takfiriste en France :
    Rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie !
    Coopérer avec Bachar Al Assad et Vladimir Poutine pour éradiquer DAESH !
    Ecarter L. Fabius du Gouvernement compradore !
    Comité Valmy

    dimanche 15 novembre 2015, par Comité Valmy

     

    Aprés les attentats du fascisme takfiriste en France :

    -  Rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie !
    - Coopérer avec Bachar Al Assad et Vladimir Poutine pour éradiquer DAESH !
    - Ecarter L. Fabius du Gouvernement compradore !

    Le Comité Valmy a entrepris une analyse collective des tueries takfiristes qui ont frappé la France, de leurs origines et de leurs conséquences, comme prétexte à l’aggravation annoncée des conditions concrètes du développement de l’euro dictature occidentaliste dans notre pays.
    Nous y reviendrons.

     

    Le Comité Valmy adresse dans un premier temps, ses condoléances aux familles endeuillées par les massacres du 13 novembre 2015 en Ile-de-France. La France officielle avait pour ennemi la Syrie souveraine présidée par Bachar al Assad, tout en faisant semblant de combattre l’État islamiste. Les actions terroristes nous montrent l’échec dramatique de cette politique ambiguë et criminelle, caractérisée notamment par le soutien de l’organisation terroriste Al Nosra à propos de laquelle, Laurent Fabius a affirmé qu’en Syrie ses adeptes « font du bon boulot ».

     

    Par les 128 assassinats qu’il a perpétrés, l’État islamiste nous démontre la fausseté de la politique étrangère menée par François Hollande et Laurent Fabius d’alliance avec la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar, fournisseurs d’armes des djihadistes.
    La France doit relever le défi terroriste et changer de camp. Elle doit :
    -  Rétablir les relations diplomatiques avec les autorités légales syriennes dont les troupes luttent au sol contre le terrorisme,
    -  établir une coopération policière avec les autorités de Damas pour prévenir de nouveaux attentats en France organisés par l’État islamique,
    -  participer à l’action militaire internationale contre l’État islamique proposée par Wladimir Poutine aux Nations Unies.

     

    La nouvelle politique étrangère qui s’impose ne pourra être menée par Laurent Fabius, aussi le Comité Valmy demande sa démission de ministre des Affaires Etrangères.
    Profitant de l’émotion suscitée par les massacres, le gouvernement a décrété l’état d’urgence. Cette mesure liberticide ne frappera pas les terroristes, mais comme d’habitude ceux qui luttent contre le terrorisme. Le Comité Valmy demande la levée de cette mesure.

     

    Comité Valmy
    Paris le 14 novembre 2015

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6527

     

    Sélection :

    Les attentats de Paris doivent être l’occasion d’une restauration de nos intérêts nationaux
    par Karine Bechet-Golovko

    Vingt-six vérités sur le groupe État islamique (EI) qu’Obama veut vous cacher

    Ce qui a précédé les attaques de l’Etat islamique en France.

    L’horreur à Paris : condamner ou combattre ?

    Assad : "La France a connu hier ce
    que nous vivons en Syrie depuis 5 ans" -

    Attentats. Récits officiels absurdes (passeport retrouvé etc). Quel but ?

     

    Grave accusation sur Hollande au sujet des attentats

     

    Attentats du vendredi 13, les dirigeants atlantistes ont le sang des Parisiens sur les mains

    Vendredi noir à Paris : premières récoltes d’une Grande Tempête?

    13-Novembre – Lorsque la violence frappe à nos portes, nous en ressentons toute la souffrance…

    Les attentats de Paris pouvaient-ils être évités ?

    Colonel Chamagne, Ce que révèle l'intervention russe en Syrie

    Paris, Beyrouth, Damas : au-delà de l'effroi, l'analyse de J-M. Vernochet et de Youssef Hindi

    https://www.youtube.com/watch?v=fhjmLrS9dvc

     

    Paris 13-Novembre – La troisième guerre mondiale bat son plein

    (..) Ces attentats étaient prévisibles. Depuis le 11 septembre 2001, la guerre contre le terrorisme a fait du monde un terrain de combat. Les États-Unis ont su créer un climat de terreur, aux États-Unis d’abord, puis à l’échelle de la planète. Bien sûr, ils allèguent agir au nom de la justice et de la démocratie. Pour le bien de tous les peuples. Pourtant, il a été démontré que le 11 septembre est un coup organisé par le gouvernement américain. Monstrueux? Oui. Les âmes sensibles préfèrent croire la version officielle. De méchants terroristes se sont attaqués à la Démocratie. Comment être si naïf? Comment pouvons-nous oublier Hiroshima et Nagasaki, la guerre du Vietnam, le rôle joué par les États-Unis en Amérique latine pour mettre en place des dictatures? Avec la chute du bloc de l’Est, les États-Unis n’avaient plus personne pour les arrêter. Ils pouvaient régner en seigneur et maître. Les attentats d’hier sont le résultat de cette omnipotence. Mais les chefs d’État ne sont que les vassaux du complexe militaro-industriel qui régit notre monde. Barack Obama parle d’« une attaque contre toute l’humanité et nos valeurs universelles ». Quelles valeurs Monsieur Obama? Votre gouvernement consacre des milliards à la guerre. Au nom de la défense de la démocratie, vous avez tué des milliers d’innocents et forcé des milliers de citoyens à fuir leur pays.

    (..) Dans cette guerre contre l’humanité, contre notre propre humanité, nous avons tout à perdre. Nous sommes des jouets entre les mains de la minorité dominante : les puissances industrielles et économiques œuvrant dans leurs seuls intérêts et appuyées par le consortium militaire mondial. La machine est en marche et elle ne s’arrêtera pas. Je suis contre toute forme de terrorisme. Les auteurs des attentats d’hier doivent payer pour leurs actes, mais ils ne sont qu’un rouage d’une machine machiavélique.(..)

    Claude Jacqueline Herdhuin

    Auteure, réalisatrice, chercheure

     

    Voir aussi :

    Le terrorisme pour porter atteinte à nos libertés

     

     

     


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  • Le but caché de la migration provoquée : la nazification de l’Europe ?

    Le but caché de la migration provoquée : la nazification de l’Europe ?

    http://reseauinternational.net/le-but-cache-de-la-migration-provoquee-la-nazification-de-leurope/

     

    Quelques mois après le début du phénomène migratoire, personne ne

    parle plus de ses origines, et ses causes restent toujours aussi floues.

    C’est maintenant un fait accompli, les migrants sont là, disséminés

    par milliers dans toute l’Europe. Et ils continuent à arriver.

    Qui parle encore de passeurs clandestins organisés en une sorte de mafia

    occulte ? On n’en parle plus parce que nous savons maintenant qu’il n’y avait

    pas besoin de passeurs, puisque le passage était officiel et qu’il était organisé.

    Ces passeurs mafieux dont on nous parlait au début, mais qui n’existent pas,

    ont tout de même réussi (ne riez pas) à mobiliser l’OTAN, après moult

    réunions au sommet. Ce n’était-il que de la fumée?

    Qui parle encore des Erythréens fuyant la misère, la dictature, la faim et je

    ne sais quoi encore, prêts à mourir en mer, au large des côtes du paradis,

    plutôt que chez eux, dépensant pour cela plus d’un an de salaire qu’ils n’ont

    pas (puisqu’ils sont miséreux) ? Les médias auraient pu nous expliquer comment

    ces pauvres diables arrivaient à faire ce qu’aucun européen lambda n’était

    capable de faire, c’est-à-dire réunir du jour au lendemain l’équivalent de plus

    de 20 000 euros rien que pour le billet de traversée, en plus d’un petit pécule

    pour survivre les premiers temps.

    Où sont les Syriens fuyant les bombardements, les couteaux, les roquettes

    qui ne les menaçaient plus puisqu’ils étaient déjà réfugiés dans des camps

    protégés en Turquie et ailleurs ? On ne parle plus de Syriens, d’ailleurs,

    mais d’Afghans, d’Irakiens, et autres, avec très peu de Syriens. Un million

    de réfugiés syriens n’ont pas choisi le chemin de l’Europe, mais sont rentrés

    chez eux après les premières frappes russes.

    Personne ne se préoccupe plus de savoir pourquoi des personnes jeunes,

    majoritairement de sexe mâle, qui ne sont sous le coup d’aucune menace

    immédiate, quittent brutalement en masse des camps pour se diriger vers

    l’Europe, en suivant un tracé qui ne doit rien au hasard, guidés et

    financés par des organismes ayant pignon sur rue comme l’ont révélé

    les services de renseignement autrichiens.

    Aujourd’hui, tous ces « détails », qui nous ont pourtant tenus en haleine pendant

    des mois, sont jetés aux oubliettes. Les bébés jetés sur les plages, les noyades

    dramatiques à déchirer le cœur, la fuite justifiée par les médias des migrants

    provenant majoritairement de pays jugés inamicaux, tout cela ne compte plus.

    Les diverses questions là-dessus n’ont plus de sens et sont même déplacées,

    puisque, maintenant, le problème des migrants est tout autre. Il serait pourtant

    intéressant, primordial même, de savoir pourquoi les mécènes qui ont financé

    et organisé la migration, ont agi ainsi, sachant qu’ils ne dépensent jamais leurs

    millions pour rien.

    De toutes les causes qui ont été avancées pour expliquer le phénomène

    migratoire, c’est-à-dire la fuite devant la guerre, la misère, la dictature,

    aucune ne tient la route. La seule cause qui reste est celle validée par les

    services autrichiens. Il reste à savoir pourquoi. Plusieurs hypothèses ont

    été fournies, et il y en a deux principalement.

    • Le besoin de main d’œuvre bon marché pour l’industrie allemande.
    • Rappelons tout de même qu’il s’agit de la première puissance
    • économique et industrielle de l’UE. Peut-on imaginer un seul instant
    • que des migrants ne parlant pas la langue, certains ne sachant ni lire
    • ni écrire, n’ayant en tout cas aucune formation dans les technologies
    • allemandes, vont pouvoir, du jour au lendemain, revêtir leur bleu de
    • travail pour aller faire fonctionner les usines du pays ? Et même
    • s’il est possible de former une main d’œuvre en quelques années, pour
    • adhérer à cette idée il faut supposer que les patrons allemands
    • font partie des organisateurs de la vague migratoire. Nous savons que
    • ce n’est pas le cas.
    • Une autre raison avancée fait appel à des théories anciennes,
    • dont celle de Coudenhove-Kalergi, par exemple. En gros, il s’agit ni
    • plus ni moins que de détruire la civilisation européenne par un métissage
    • culturel rampant. Force est de constater que c’est sur cette corde que les
    • médias sont en train de jouer. Cela a commencé modérato, mais nous
    • sommes déjà dans la phase crescendo. Pour bien assoir cette idée,
    • ils annoncent la future arrivée de millions de migrants nouveaux.
    • En attendant, à l’heure actuelle, il y a moins d’un million de réfugiés
    • en Europe. Mais cela a suffi pour enclencher la machine à faire peur.
    • La tâche risque pourtant d’être dure. Il faudra faire accepter que
    • 800 millions d’Européens vont être happés, submergés et balayés par
    • moins d’un million de migrants, alors que la France, avec ses 60 millions
    • d’habitants et ses millions d’immigrés, et ce depuis des décennies, n’a
    • toujours pas perdu sa civilisation et ses valeurs (en tout cas pas à
    • cause de ses immigrés), malgré les discours politiques démagogues
    • qui d’ailleurs, parlent surtout de catastrophes futures si… La différence
    • de couleur de peau des Français, selon qu’ils soient originaires
    • des îles ou du continent n’y fait rien non plus. La Russie aussi est un
    • bon exemple de pays multi tout.

    Il n’empêche que les migrants sont bien là, et ils ont été financés pour être là.

    Et si quelqu’un a mis la main à la poche pour les amener, c’est qu’ils sont

    venus pour faire quelque chose. Il suffisait donc juste d’attendre pour savoir quoi.

    Ils ont été massés en 3 points principaux : les Balkans, l’Allemagne, et le nord

    de la France. Nous avons vu comment ces points ont été comme des lieux

    de ralliement. Très vite, ils ont commencé à faire parler d’eux en terme de

    vandalisme, de rivalité, d’arrogance, et même d’affrontements surtout dans les

    Balkans, des termes utilisés habituellement pour décrire des voyous, alors que,

    dans les camps d’où ils viennent, rien de semblable n’avait été rapporté. Nous

    sommes loin des migrants, malheureux et apeurés par des guerres chez eux.

    Certains d’entre eux se comportent comme s’ils voulaient délibérément semer

    la pagaille, de la manière la plus ostentatoire, comme s’ils voulaient se donner

    une image inquiétante.

    Et ils y réussissent très bien. Les médias si gentils hier, faisant pleurer sur les

    noyades pour les faire accepter, font un virage à 180 degrés. L’heure est à

    la diabolisation de l’envahisseur. L’attention des mouvements nationalistes

    est mobilisée, et les mouvements extrémistes dans certains pays du nord

    de l’Europe sont déjà fins prêts. En Suède et en Norvège, une vague d’incendies

    volontaires ont ravagé les abris des réfugiés. Ce n’est probablement qu’un

    début.

    La vidéo ci-dessous, qui est un véritable appel au massacre, préfigure déjà de ce

    qui va se passer. Qui l’a produite ? D’où viennent toutes ces images de violence

    savamment montées, montrant des scènes jouées dans lesquelles les pauvres

    victimes européennes subissent, impuissantes et passives, la rage destructrice

    de migrants souvent noirs, les yeux injectés de sang, lèvres rougies en

    appelant à l’inconscient collectif de l’Européen sur le cannibale. Ces images

    feront leur chemin dans les têtes.

    Nous voyons aujourd’hui ce qu’est le peuple allemand. C’est un peuple comme

    tous les autres, ni plus ni moins belliqueux, plutôt moins que plus d’ailleurs. Et

    pourtant, dans les années 30, quelques personnes ont réussi à amener une

    partie de ce peuple à porter le nazisme au pouvoir. Cette capacité latente

    à porter le fascisme au pouvoir est encore très présente en Europe, peut-être

    même plus maintenant que par le passé. Ce genre de vidéos ne fera que

    réveiller les vieux démons.

     Avic – Réseau International

    http://reseauinternational.net/le-but-cache-de-la-migration-provoquee-la-nazification-de-leurope/

     


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  •  

    Macron va-t-il asphyxier les Républicains, l'Etat, les intérêts des salariés ?

    Macron peut-il asphyxier les Républicains ?

    jeudi 12 novembre 2015

     

    Mardi matin, le ministre de l’économie était l’invité d’Europe 1 pendant deux heures. Une auditrice avait du mal à voir des différences entre ce qu’il dit et François Fillon, dont elle notait pourtant qu’on le qualifier de tchatchérien. Un constat qui en dit long sur ce gouvernement.

     

    Toujours plus loin dans le néolibéralisme

     

    Cette matinée venait un jour à peine après l’annonce d’une deuxième « loi fourre-tout », selon Le Monde. Ce gouvernement adopte une dém arche originale, le quotidien notant « la seule chose qui manque encore, à un mois des premières propositions, c’est… le contenu du projet de loi (…) Il fut un temps où les projets de loi correspondaient à une réforme précisément définie au préalable, comme le passage aux 35 heures. Avec son projet, le ministre de l’économie teste un autre modèle, celui de la réforme participative ». Macron s’est même permis de dire « je ne sais pas quelles sont les bonnes réformes sur ce sujet. Peut-être que, même, il n’y en a pas. Peut-être que les choses se font seules ». Voilà qui en dit long sur la philosophie politique du ministre, décidément bien libéral-libertaire d’inspiration.

     

    Quand Thatcher et Reagan menaient une guerre idéologique, ce gouvernement est plus insidieux car plus diffus et moins frontal. D’ailleurs quand Macron dit qu’il ne sait pas ce que sont les réformes à faire, le menu semble pourtant copieux. Lundi, il évoquait la suppression de qualifications obligatoires pour des centaines d’activité, ce qui en dit long, encore une fois, sur sa philosophie. Et mardi, nous avons eu droit à un appel aux « capitaux-riskers », un soutien au travail du dimanche et la nouvelle économie, la libéralisation des emplois à faible capitalisation, le paiement des fonctionnaires au mérite, la flexibilité du temps de travail par la négociation. Le tout, en disant que : « C’est très important pour notre pays et pour nos régions de tout faire pour empêcher que le FN n’accède aux responsabilités ».

     

    Réduire l’espace politique de l’adversaire

     

    Il y a bien une logique dans tout ce que défend et fait avancer Emmanuel Macron : outre la libéralisation, on trouve un refus de l’Etat qui le mène à déconstruire toute logique de norme nationale unique pour permettre des négociations à la carte. Mais ceci pose bien des problèmes. D’abord, dans le contexte actuel, avec un fort chômage, cela est bien plus favorable aux entreprises qu’aux salariés ou chômeurs, qui négocient avec un pistolet sur la tempe. Ensuite, cela revient à libéraliser de manière diffuse et progressive, sans permettre de se rendre compte de l’ampleur des changements que cela permet, d’autant plus que ce sont les acteurs individuels qui le décident, et non un Etat, qui démissionne et en vient à laisser faire des rapports de force pourtant bien défavorables aux citoyens actuellement.

     

    Ce faisant, il construit une société de plus en plus atomisée, avec un Etat en retrait qui laisse faire tous les atomes de la société, en fermant les yeux sur le fait que cela favorise les plus forts. Mais, outre l’adhésion idéologique à cette vision du monde, on peut aussi voir des motifs plus politiciens à la politique que mène le ministre. En effet, Emmanuel Macron occupe le flan droit de Manuel Valls, le Premier Ministre étant déjà à la base très à droite de la majorité. Mais ce faisant, sur les questions économiques, le président ne laisse plus d’espace politique aux Républicains, le ministre titulaire tenant un discours similaire à François Fillon, alors même que celui-ci appelle son camp à être plus libéral qu’il ne l’a été pendant cinq ans. On peut y voir une tentative de suivre les leçons politiciennes de Tony Blair

     

     

    Bien sûr, il reste aux Républicains la possibilité de se démarquer sur les questions des migrants, de société ou de sécurité, ce qui explique sans doute que Nicolas Sarkozy ait choisi ce thème pour faire ses premières propositions. Rendez-vous en 2017 pour juger la pertinence de ces choix.

     

    http://www.gaullistelibre.com/2015/11/macron-peut-il-asphyxier-les.html#more

     

     


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