Le niveau inouï de violence démontré par la troïka envers le gouvernement grec atteint aujourd'hui des sommets exceptionnels.

En effet, l'Eurogroupe, une espèce d'institution informelle qui a encore moins de légitimité démocratique que ladite troïka a exclu manu militari les négociateurs grecs des négociations samedi dernier, la date du 27 juin 2015 sera une autre date à marquer du sceau de l'ignominie pour l'oligarchie au pouvoir.

La raison pour laquelle ils furent exclus est liée à la stratégie de Tsipras de demander au peuple grec de décider si oui ou non il accepte l'ultimatum de la troïka.

Rappelons la phrase maintenant célèbre de Junker The Drunker :
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

Tout est dit, il faut absolument aujourd'hui soutenir le peuple grec brillamment défendu par son gouvernement pour qui la démocratie n'est pas un mot vide de sens, lorsque d'autres l'utilisent pour justifier des frappes aériennes !

Comme le résume très bien Jacques Sapir, Tsipras se bat avec :
"Le courage d’Achille et la ruse d’Ulysse"

JE SUIS LA GRECE

Mise à jour du 07/07/2015
La victoire écrasante du non au référendum grec du 05 juillet renforce d'une manière drastique la position de Mr Tsipras.
Par une ironie du sort, ce référendum en Grèce a lieu lors du 10e anniversaire d'un autre référendum de triste mémoire ayant eu lien en France.
En effet, après que les français se furent prononcés négativement sur la ratification du traité de Lisbonne, Sarkozy dans un élan totalitaire était passé outre la démocratie française et avait ratifié ce traité 2 ans après.

Personne ne l'a oublié.

Aujourd'hui, la troïka pilotée par l'intransigeance des allemands durcit encore sa positions vis à vis de la Grèce. En effet, la BCE poursuit -d'une manière parfaitement illégale- sa politique de quasi coupure des liquidités d'urgence (ELA) à la banque centrale grecque.
Les traités indiquent que l'un des mandats de la BCE consiste à assurer la stabilité monétaire de la zone Euro, or cette dernière organise sciemment l'asphyxie de l'un de ses membres.

Cette situation est inacceptable, et il est proprement scandaleux que Mr Hollande qui se prétend président de la seconde économie de la zone Euro reste sans réagir, d'autant que ce sont ses prédécesseurs qui ont créé cette situation....

Le pire est très probablement à venir.

Mise à jour du 08/07/2015
La question des véritables motivations des acteurs d'une négociation est toujours fondamentale. En effet, ces dernières sont en général inavouables et on fournit toujours des explications politiquement correctes pour la galerie.
L'excellent Romaric Godin de la Tribune semble avoir percé celles d'Angela Merkel pour expliquer son intransigeance dans les négociations avec Tsipras.
Depuis 2010, cette dernière a vendu aux allemands la garantie que le dossier grec ne leur coutera pas un euro.

Rappelons que la dette privée des créanciers de la Grèce a très "habilement" été transférée en 2012 aux états de la zone euro afin de sauver les banques allemandes et françaises à l'époque gavées de cette dette pourrie.
Tout le monde savait déjà à l'époque que la Grèce ne pourrait jamais la rembourser, c'est bien pour cette raison qu'elle fut transférée aux con-tribuables.
Depuis lors, on impose des mesures de plus en plus dures à la Grèce sans autre résultat qu'une baisse de 25% de son PIB, et notons le tout de même, un excédent primaire.
Le volume de la dette devient donc le problème principal de la Grèce, ce qui explique l'insistance de Tsipras à négocier sur ce point.

Cependant, si Merkel rentre dans cette logique, alors les allemands verront qu'elle a menti en 2012, risquant alors son éjection du pouvoir !

C'est donc bien une raison de pure politique qui induit toutes ces souffrances sur le peuple grec, situation qui est en fait une véritable crise humanitaire au sein de l'UE.

Liens
L’οχι grec, par Jacques Sapir (Sur le blog les-crises.fr)

http://french-revolution-2.blog.fr/2015/06/30/je-suis-la-grece-20619060/