• L'effacement de l'histoire

    Mondialisation.ca, 12 mai 2015


    DSCN1960

     

    Le 70° anniversaire de la victoire sur le nazisme, le 9 mai à Moscou, a été boycotté sur la pression de Washington par tous les gouvernants de l’Ue, sauf le président grec, et mis sous le boisseau par les médias occidentaux, dans une tentative grotesque d’effacer l’Histoire. Non sans résultats : en Allemagne, France et Grande-Bretagne il s’avère que 87% des jeunes ignorent le rôle de l’URSS dans la libération de l’Europe du nazisme. Rôle qui fut déterminant pour la victoire de la coalition antinazie. Après l’attaque de l’Urss le 22 juin 1941 par 5,5 millions de soldats, 3500 chars et 5000 avions, l’Allemagne nazie concentra en territoire soviétique 201 divisions, c’est-à-dire 75% de toutes ses troupes, auxquelles s’ajoutaient 37 divisions de ses satellites (parmi lesquels l’Italie). L’URSS demanda sans relâche aux alliés d’ouvrir un second front en Europe, mais les Etats-Unis et la Grande-Bretagne le retardèrent, aux fins de décharger la puissance nazie sur l’URSS pour l’affaiblir et avoir ainsi une position dominante au terme de la guerre. Le second front fut ouvert avec le débarquement anglo-étasunien en Normandie en juin 1944, quand désormais l’Armée rouge et les partisans soviétiques avaient défait les troupes allemandes en assénant le coup décisif à l’Allemagne nazie.

    Le prix payé par l’Union Soviétique fut très haut : environ 27 millions de morts, civils pour plus de la moitié, correspondants à 15% de la population (par rapport aux 0,3% des USA dans toute la Seconde guerre mondiale) ; environ 5 millions de déportés en Allemagne ; plus de 1700 villes et bourgs, 70 mille petits villages, 30 mille usines détruites.

    On tente aujourd’hui d’effacer cette page fondamentale de l’histoire européenne et mondiale, en mystifiant aussi les événements successifs. La guerre froide, qui divisa à nouveau l’Europe immédiatement après la Seconde guerre mondiale, ne fut pas provoquée par une attitude agressive de l’URSS, mais par le plan de Washington d’imposer la domination étasunienne sur une Europe en grande partie détruite. Ici aussi les faits historiques parlent. Un mois à peine après le bombardement de Hiroshima et Nagasaki, en septembre 1945, on calculait déjà au Pentagone qu’il fallait plus de 200 bombes nucléaires pour attaquer l’URSS. En 1946, quand le discours de Churchill sur le « rideau de fer » ouvrait officiellement la guerre froide, les USA avaient 11 bombes nucléaires, qui en 1949 grimpaient à 235, alors que l’URSS n’en possédait pas encore. Mais en cette année-là l’Urss effectua la première explosion expérimentale, en commençant à construire son propre arsenal nucléaire.

    Dans cette même année l’Otan fut fondée à Washington, en fonction anti-soviétique, six ans avant le Pacte de Varsovie constitué en 1955. La guerre froide terminée, à la suite de la dissolution en 1991 du Pacte de Varsovie et de l’Union Soviétique elle-même, l’Otan s’est étendue sur pression de Washington jusqu’à l’intérieur du territoire de l’ex URSS. Et quand la Russie, s’étant reprise de la crise, a reconquis son rôle international en liant des rapports économiques croissants avec l’Ue, le putsch en Ukraine, sous gestion Usa/Otan, a ramené l’Europe dans un climat de guerre froide.

    En boycottant dans le sillage des USA le 70° anniversaire de la victoire sur le nazisme, l’Europe occidentale (celle des gouvernements) efface l’histoire de sa propre Résistance, qu’elle trahit en soutenant les nazis arrivés au gouvernement à Kiev. Elle sous-évalue la capacité de la Russie à réagir, quand elle est envoyée dans les cordes. Elle a l’illusion de pouvoir continuer à dicter sa loi, quand la présence à Moscou des plus grands représentants des BRICS, à commencer par la Chine, et de nombreux autres pays confirme que la domination impériale de l’Occident est sur la voie du déclin.

    Manlio Dinucci 

    Edition de mardi 12 mai 2015 de il manifesto

    http://ilmanifesto.info/la-cancellazione-della-storia/

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

    Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres:  Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.

    http://www.mondialisation.ca/leffacement-de-lhistoire/5448912

     

    Quand le boycott occidental de la Russie devient une consécration des « EurAsies » et des BRICS

    9 mai 2015 : Moscou capitale du monde libre

    Être ou ne pas être Russe

    Le sens du sacré russe face au matérialisme de l'Occident


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  • 11 mai 2015

     

    Cuba. Petit rappel sur l'état de siège économique le plus long de l'histoire

    Cuba. Petit rappel sur l'état de siège économique le plus long de l'histoire

    Alors que François Hollande entame lundi une visite historique à Cuba, Salim Lamrani, docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines et spécialiste des relations entre Cuba et les États-U...

    http://www.humanite.fr/cuba-petit-rappel-sur-letat-de-siege-economi

     

    Sur ce site,

    15 avril 2015

    LES AGENCES DE WASHINGTON AU VENEZUELA : une menace inhabituelle et extraordinaire

     

    MERCREDI 13 MAI PRESENTATION DU LIVRE DE MAURICE LEMOINE

    Les enfants cachés du général Pinochet Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation L’Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela et le collectif POLEX vous invitent à la présentation du dernier livre du journalist...

    Cliquez ici pour lire la suite

     


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  • Commémoration du 9 mai: Poutine tout seul ?

    Nos dirigeants oublient le rôle historique de l’Armée rouge

    Publié le 09 mai 2015 à 9:00 dans Histoire Monde

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    poutine 9 mai russie

    « Poutine tout seul ». Le Journal du Dimanche titrait ainsi un article sur la préparation des cérémonies du soixante-dixième anniversaire de la capitulation allemande. Présentation assez effarante quand on y réfléchit. Sans compter une impressionnante collection de chefs d’État asiatiques, latino-américains ou africains, il y aura la Chine et l’Inde. Dont les troupes défileront. Deux milliards six cents millions d’habitants (plus de 35 % de la population mondiale), il est vrai que ce n’est pas grand-chose. Pour l’Europe, il y aura la Grèce aussi, et la Hongrie. Mais non, ce qui compte ce sont les absences de Merkel et Obama, et surtout celle de François Hollande. Si François Hollande n’est pas là, il n’y a personne.

    On ne reviendra pas en détail sur l’incroyable bévue européenne à l’origine de la catastrophe ukrainienne. Dont aujourd’hui les dirigeants de l’Union ne savent trop comment sortir. Finalement cadeau royal fait à Poutine qui a pu jouer à fond la carte du patriotisme et isoler durablement son opposition, si tant est qu’il y en ait eu de sérieuse. Aller ou ne pas aller à Moscou pour les cérémonies était, pour François Hollande, une question difficile à trancher. États-Unis et Allemagne boycottant, peut-être aurait-il été astucieux de jouer une musique différente. Mais il est vrai que lorsque l’on est à la remorque, plutôt dans le wagon de queue, il est difficile de changer de voie. Surtout quand on est empêtré dans la grotesque pantalonnade des Mistral, dont on ne sait plus que faire et qui vont nous coûter un bras. Et puis notre Président est occupé. Nouveau voyage officiel en Arabie Saoudite, grand pays démocratique, où l’on décapite au sabre et à tour de bras dans les rues, les coupables d’apostasie, d’adultère ou de « sorcellerie »… Ce qui n’a pas empêché François Hollande de plastronner tout sourire, le même sabre à la main.

    Donc, il n’ira pas Moscou, pour assister à ce que les médias français dénoncent déjà comme une « démonstration de force ». Comme chacun sait, lorsque l’on organise une parade militaire à l’occasion d’un événement considérable pour les russes, la moindre des choses aurait été de faire une « démonstration de faiblesse ».

    C’est dommage. Malheureusement la médiocrité politique française et les rodomontades des médias se nourrissent aussi d’une inculture historique qui confine parfois au révisionnisme. C’est Christophe Cambadélis qui nous dit sur Twitter : « Hollande est un bouclier pour les Français et Valls un glaive dans les réformes » recyclant ainsi la vieille métaphore pétainiste. C’est Esther Benbassa, sénatrice verte élue sur une liste socialiste qui n’hésite pas : « c’est ainsi quand la République avait clairement rompu son contrat avec les juifs en les déportant que la confiance de ces derniers comment ça à faiblir ». Ignorant que la République fut assassinée le 10 juillet 1940 (avec certes le vote de la majorité des groupes socialistes au Parlement), et que les déportations, c’est quand même l’Allemagne même si « l’État français » donna un petit coup de main.

    Alors, il ne faut pas trop en demander au Président de la République. Par exemple de savoir que la « Grande Guerre Patriotique » est un énorme traumatisme dans la mémoire russe, bien au-delà de ce que représente la première guerre mondiale pour la France. De savoir aussi qu’en Russie on aime la France et qu’un des symboles forts de cette amitié est l’aventure de l’escadrille « Normandie Niemen ». Participation voulue par De Gaulle et acceptée par Staline pour que des Français combattent aux côtés des soldats soviétiques. Américains et britanniques ont équipé l’URSS en matériel et en vivre « mais la France, terrassée, n’avait rien d’autre à donner que ses hommes».

    Et tous les écoliers russes connaissent l’histoire de Maurice de Seynes et de son mécano le sergent Bélozoube (dit le philosophe). Le 15 juillet 1944, leur unité devait rejoindre un terrain afin de rester au plus près du front. Lors de ces déplacements, il était d’usage que le mécanicien voyage dans le monoplace avec son pilote. Dans une petite niche très étroite qui empêchait le port du parachute. Le capitaine Maurice de Seynes s’envole donc avec son mécanicien soviétique. Peu après le décollage, le pilote victime d’une fuite d’essence dans la cabine revint au terrain. Aveuglé puis intoxiqué, il tenta d’atterrir à plusieurs reprises, en vain. Il reçut l’ordre du commandant russe du régiment de reprendre de l’altitude et de sauter en parachute. À la guerre, un pilote est plus précieux qu’un mécano. Refus du capitaine de Seynes qui fit une ultime tentative pour poser son avion. Qui s’écrasa tuant ses deux passagers. Ils furent enterrés dans la même tombe.

    Le général Zakharov, qui commandait l’aviation soviétique pendant la guerre, vint saluer la mère de Maurice de Seynes, quelques années plus tard à Paris. Il trouva deux portraits accrochés au mur : un de son fils Maurice et l’autre de Vladimir Bélozoube. «Mon général, j’avais un seul fils, et il a eu la possibilité de se sauver… Mais alors notre honneur aurait été entaché. »

    Dans le quartier de Lefortovo à Moscou, se trouve le cimetière de Wedensk qui comprend le carré des pilotes Français de  Normandie Niémen tués en opération. Régulièrement fleuri, Il n’aura pourtant pas la visite de François Hollande le 9 mai prochain. Qui s’en moque. Lors des obsèques aux invalides d’un des plus illustres d’entre eux, le Compagnon de la Libération Roland de la Poype en octobre 2013, le gouvernement français ne s’était pas fait représenter. Le gouvernement Russe si, accompagné des Chœurs de l’Armée Rouge. Il faut croire que ces moujiks, ont le sens des convenances.

    L’absence de François Hollande, il est probable que Vladimir Poutine s’en moque. Pire, cela doit l’arranger et le conforter que celui-ci, se dispense de venir rendre hommage à des soldats français. Et à travers eux à tous ces soldats soviétiques, les «frontovikis », les guerriers du froid dont les énormes sacrifices ont permis, qu’on le veuille ou non, de sauver la civilisation.

    Accomplir ce geste, tout en maintenant l’expression de ses désaccords, aurait eu une belle portée politique.

    L’historien Yves Donjon venu à Moscou en mai 2011 à l’occasion des célébrations consacrées au Jour de la Victoire avait pris un taxi. Quand le chauffeur appris pour quelle raison il était là, il refusa d’accepter de l’argent du trajet, disant simplement : « Merci de vous souvenir ».

    Encore faut-il avoir de la mémoire.

    *Photo : Ivan Sekretarev/AP/SIPA. AP21564943_000032.

    http://www.causeur.fr/9mai-poutine-russie-ukraine-32753.html#

    Vladimir Poutine : Discours à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire de 1945 (VOSTFR)

     

    Discours de Vladimir Poutine durant la parade militaire sur la Place Rouge à Moscou, à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique de 1941 à 1945. 

    Source : http://en.kremlin.ru/events/president/transcripts/49438

    Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr 

     

    Vidéo sous-titrée : https://www.youtube.com/watch?v=93RPm7oaCko

     

    Transcription :

    Mes chers concitoyens russes,

    Chers vétérans,

    Honorables invités,

    Camarades soldats de l’armée de terre et de la marine, sergents et officiers mariniers, aspirants et adjudants,

    Camarades officiers, généraux et amiraux,

    Je vous adresse à tous mes félicitations en ce 70e Anniversaire de la Victoire de la Grande Guerre Patriotique !

    Aujourd’hui, alors que nous célébrons cet anniversaire sacré, nous nous rendons compte à nouveau de l’ampleur de la Victoire sur le nazisme. Nous sommes fiers que ce soient nos pères et grands-pères qui aient réussi à surmonter, écraser et détruire cette force obscure.

    Le projet inconscient d’Hitler est devenu une dure leçon pour la communauté internationale tout entière. A l’époque, dans les années 1930, l’Europe éclairée n’a pas été capable de voir la menace mortelle qui résidait dans l’idéologie nazie.

    Aujourd’hui, soixante-dix ans plus tard, l’histoire nous appelle encore à la sagesse et à la vigilance. Nous ne devons pas oublier que les idées de suprématie raciale et d’exclusivisme ont provoqué la guerre la plus sanglante de l’Histoire. Cette guerre a affecté près de 80% de la population mondiale. Beaucoup de pays européens ont été réduits en esclavage et occupés.

    L’Union soviétique a subi les attaques les plus cruelles de l’ennemi. Les forces d’élite nazies ont été lancées sur elle. Toute leur puissance militaire a été concentrée contre elle. Et toutes les grandes batailles décisives de la Seconde Guerre mondiale, en termes de troupes, de puissance militaire et d’équipements impliqués, ont eu lieu en URSS.

    Et sans surprise, c’est l’Armée Rouge qui, en prenant Berlin dans une campagne fulgurante, a porté le coup final à l’Allemagne d’Hitler et a mis fin à la guerre.

    Toute notre nation multi-ethnique s’est dressée pour lutter pour la liberté de notre Patrie. Tout le monde a porté le lourd fardeau de la guerre. Et d’un même élan, tout notre peuple a réalisé un exploit immortel pour le Salut de la Patrie. Il a déterminé l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Il a libéré les nations européennes des nazis.

    Tous les Vétérans de cette guerre, où qu’ils vivent aujourd’hui, devraient savoir qu’ici, en Russie, nous apprécions hautement leur courage, leur force et leur dévouement à la fraternité de la première ligne.

    Chers amis,

    La Grande Victoire restera toujours une apogée héroïque dans l’histoire de notre pays. Mais nous rendons également hommage à nos alliés dans la coalition antihitlérienne. 

    Nous sommes reconnaissants envers les peuples de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis d’Amérique pour leur contribution à la victoire. Nous sommes reconnaissants envers les antifascistes de tous les pays qui ont généreusement combattu l’ennemi en tant que partisans et membres de la résistance clandestine, y compris en Allemagne même. 

    Nous nous souvenons de la rencontre historique sur l’Elbe [entre forces soviétiques et américaines], et de la confiance et de l’unité qui devinrent notre patrimoine commun et un exemple de l’unification des peuples pour la paix et la stabilité. 

    Ce sont précisément ces valeurs qui sont devenues le fondement de l’ordre mondial d’après-guerre. L’Organisation des Nations Unies a été créée et le système du droit international moderne a émergé.

    Ces institutions ont concrètement prouvé leur efficacité pour résoudre les différends et les conflits.

    Cependant, dans les dernières décennies, les principes de base de la coopération internationale en sont venus à être de plus en plus ignorés. Ce sont les principes qui ont été durement gagnés par l’humanité à la suite des épreuves de la guerre mondiale.

    Nous avons vu des tentatives visant à établir un monde unipolaire. Nous voyons le bloc de la force brute prendre de l’ampleur. Tout cela porte atteinte à un développement mondial durable.

    La création d’un système de sécurité égal pour tous les Etats devrait devenir notre tâche commune. Un tel système constituerait une réponse adéquate aux menaces modernes, et il devrait reposer sur une base régionale et mondiale sans blocs opposés. C’est la seule voie qui puisse nous permettre d’être en mesure d’assurer la paix et la tranquillité sur la planète.

    Chers amis,

    Nous saluons aujourd’hui tous nos invités étrangers et exprimons notre gratitude aux représentants des pays qui se sont battus contre le nazisme et le militarisme japonais.

    Outre les militaires de Russie, des unités de parade de dix autres Etats vont également défiler à travers la Place Rouge. Elles comprennent des soldats de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan. Leurs ancêtres ont combattu coude à coude, à la fois en première ligne et à l’arrière.

    Il y a également des soldats de la Chine, qui, tout comme l’Union soviétique, a perdu des millions de vies dans cette guerre. La Chine a également été le principal front dans la lutte contre le militarisme en Asie.

    Les soldats indiens se sont eux aussi battus courageusement contre les nazis. Les troupes serbes ont également offert une résistance forte et implacable face aux fascistes. Tout au long de la guerre, notre pays a reçu un fort soutien de la Mongolie. Et maintenant, dans une formation de parade unique, sont réunis les petits-fils et arrière-petits-fils de la génération de la guerre. Le Jour de la Victoire est notre fête commune. 

    La Grande Guerre Patriotique fut en fait la bataille pour l’avenir de l’humanité tout entière. 

    Nos pères et nos grands-pères ont subi des souffrances, des privations et des pertes indescriptibles. Ils ont œuvré jusqu’à l’épuisement, jusqu’aux limites de la capacité humaine. Ils se sont battus jusqu’à la mort. Ils ont montré un exemple d’honneur et de véritable patriotisme.

    Nous rendons hommage à tous ceux qui ont combattu jusqu’à la mort pour chaque rue, chaque maison et chaque frontière de notre Patrie. Nous nous inclinons devant ceux qui ont péri dans les combats acharnés près de Moscou et à Stalingrad, à Koursk et sur le Dniepr.

    Nous nous inclinons devant ceux qui sont morts de la famine et du froid à Leningrad l’invaincue, à ceux qui ont été torturés à mort dans les camps de concentration, en captivité et sous l’occupation.

    Nous nous inclinons avec affection à la mémoire des fils, filles, pères, mères, grands-parents, maris, épouses, frères, sœurs, compagnons d’armes, parents et amis, à la mémoire de tous ceux qui ne sont jamais revenus de la guerre, tous ceux qui ne sont plus parmi nous.

    Nous faisons une minute de silence à leur mémoire.

    [Minute de silence]

    Nos chers anciens combattants,

    Vous êtes les principaux protagonistes de la Grande Fête de la Victoire. Votre exploit héroïque a permis d’instaurer une vie digne et paisible pour de nombreuses générations. Elle leur a permis de construire leur existence et d’avancer sans crainte.

    Et aujourd’hui, vos enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants se montrent à la hauteur des hautes exigences que vous avez établies. Ils œuvrent pour le bien du présent et de l’avenir de leur pays. Ils servent leur patrie avec dévouement. Ils répondent aux défis complexes de notre temps avec honneur. Ils garantissent le succès, la prospérité et la puissance de notre patrie, notre Russie !

    Gloire au peuple victorieux ! 

    Bonne fête à tous ! 

    Félicitations pour le Jour de la Victoire ! 

    Hourra !

    [Soldats : Hourra ! Hourra ! Hourra !]

    [Hymne national de la Fédération de Russie.]


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  • Les mères d’Odessa :

    « Dites la vérité, car sinon les fascistes vont vous rattraper aussi. Vous n’échapperez pas, ne le pensez pas que vous leur échapperez ! ».

     

    Bonjour.


    Voici le témoignage très important de Monika Karbowska  à propos de l’anniversaire du massacre de la maison des syndicats le 2 mai 2014 à Odessa. Ce document est à lire et à diffuser le plus largement possible.


    Une délégation des mères d’Odessa est venu à Nice le 29 janvier 2014 invitée par l’association « Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR ».

     

    Voici un extrait de ce rapport, éloquent ! :

     

    « Je sens le poids de tous ceux qui ne sont pas là, des 400 millions de citoyens européens, de l’Est et de l’Ouest, du Portugal comme de Bulgarie, de l’Allemagne comme de la Finlande ou de la France, de tous ces citoyens européens qui s’en foutent. Je sens le poids de l’absence de ceux qui ne veulent pas savoir, et qui pourtant sont des militants de gauche, des gens responsables, engagés dans tant de causes humanistes. Ces militant/es, ces ami/es même ne veulent pas trop savoir non plus, ou en tout cas ils et elles ne veulent pas se déplacer ici pour entendre les pleurs des femmes qui ont perdu leur fils, leur frère, leur mari, leur sœur, leur tante, leur mère (car il y a eu des femmes aussi parmi les brûlés vifs et battus à mort à la Maison des Syndicats). Je me sens responsable à la place de ces centaines de milliers d’Européens, curieusement, alors que moi je suis là. Et j’entends parfaitement dans le cri et les pleurs des victimes les bruits de bottes du fascisme monter. Je me dis et redis encore que je comprends enfin pourquoi la guerre de destruction de la Yougoslavie a été possible. C’est parce que oui, tant de gens, tant de militants, de responsables de structures associatives, d’organisations politiques en Occident n’ont pas voulu savoir ni voulu bouger. A l’Est de l’Europe on est en Europe mais on se sent seul et abandonné par les Européens.

    Je prends la parole pour dire ses sentiments. Les mères des enfants d’Odessa tués par les fascistes nous crient alors en face : « Dites la vérité, dites surtout la vérité, toute la vérité ! Nos enfants étaient des gens bien ! Pas des clochards et des déclassés ! C’est tout le contraire, ils étaient ingénieurs en informatique, enseignant, poète, journaliste, designer étudiant… Dites la vérité, car sinon les fascistes vont vous rattraper aussi. Vous n’échapperez pas, ne le pensez pas que vous leur échapperez ! ».

    […]


    Le fascisme s'étend peu à peu sur toute l'Europe, voire sur toute la planète. Il faut se mobiliser davantage !

    Cordialement.

    Lucien Pons

     


    Envoyé le : Dimanche 3 mai 2015 0h55
    Objet : Fwd: article sur la commémoration du massacre du 2 mai à Odessa

    Chèr/es Ami/es

    Je suis à Odessa apres la commémoration du massacre du 2 mai.Je vous ai écrit un article comme rapport.
    Demain j'espère avoir les photos.
    S'il vous plait diffusez le c'est pour ma sécurité aussi et celle de nos amis.
    Ici la situation est très tendue.

    Je vous tiens au courant.

    Amicalement

    Monika


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  • ALERTE ! Le Nouvel Ordre Mondial, plan d'un Père de l'UE. Comme je l'avais écrit en 2009, l'UE est le tremplin du NWO !

    Une Europe sans Européens selon la recette Coudenhove-Kalergi

    Une Europe sans Européens selon la recette Coudenhove-Kalergi

    On s’accorde à dire que les Pères Fondateurs de l’Europe d’aujourd’hui, celle de Maastricht, sont Robert Schumann et Jean Monet. Ce n’est pas faux mais c’est inexact. Bien qu’il ait donné son nom à un Prix extrêmement prestigieux dont Herman Van Rompuy est entre autres le détenteur, Richard Coudenhove-Kalergi est curieusement resté dans l’ombre. Or, ce dernier conçut l’idée même du paneuropéisme en décrivant avec une précision troublante ses principes civilisationnels.

    Lorsque Kalergi est cité, il est surtout cité comme l’auteur d’un essai monumental intitulé « Pan Europe » et paru en 1923. Il y décrit le continent européen comme un ensemble sans frontières appelé à s’affranchir de ses limites culturelles et à communier dans un esprit mondialiste et notamment anti-nationiste (enfin, il emploie le terme nationaliste pour sous-entendre nationiste). Le continent eurasiatique, la Russie en premier lieu, a vocation à être absorbée par les Etats-Unis d’Europe en s’adaptant au modèle étatique qui les unit et à leur conception des mœurs. La Grande-Bretagne est appelée à faire partie intégrante de cette structure homogène mais en tant qu’Etat-observateur doué d’une plus grande autonomie politique que les autres Etats de la Pan Europa. Jusqu’ici, rien de nouveau. On croirait lire un bref descriptif de ce qu’est l’Europe sous l’égide bruxelloise.

    Ce qui en revanche mériterait qu’on s’y attarde, c’est la conception assez particulière qu’à Kalergi du nationisme. Selon lui, Erasme de Rotterdam, Goethe, Dante, Giordano Bruno et les Lumières étaient des antinationistes convaincus dans la mesure où ils étaient instruits. L’attachement à la nation est le propre de la plèbe obscurantiste obsédée par son sentiment d’exclusivité culturelle. Ce raisonnement, irréprochable à la surface, ne tient aucunement la route. De un, bien qu’universaliste, Dante était un poète parfaitement ancré dans la civilisation romano-chrétienne dont il chantait l’excellence. De deux, la question du nationisme en tant que tel (ou nationalisme, par extension) n’était pas d’actualité à l’époque. Enfin, s’il faut un contrexemple, pensons à Machiavel, un nationiste assumé, aussi instruit que les personnalités précitées.

    La critique que fait Kalergi du sentiment national à son tour connectée à la question identitaire et à la notion, bien plus récente, de préférence nationale, introduit un autre essai faisant véritablement office de mode d’emploi. Très peu connu ou du moins très peu cité, il s’intitule Praktisher Idealismus, littéralement, idéalisme pratique. Paru en 1925, ce livre au titre aussi charmeur qu’abstrait renverrait presque l’image d’une utopie sociale semblable à celle d’un Thomas More.

    Or, si arrière-goût d’utopie il y a, celui-ci ne s’adresse qu’à une seule caste. Celle de la « noble race » ou des élites supranationales appelées à régir un monde homogénéisé, abêti et métissé. Selon Kalergi, s’il est une « race » susceptible de faire concurrence aux USA, c’est bien la race européenne ou … « Blanche ». Le politiquement correct n’était pas encore de mise à l’époque, surtout de la part d’un philosophe revendiquant une approche purement et durement raciste. Raciste, pas raciale, puisque le système hiérarchique qu’elle préconise sous-entend la supériorité fort aberrante de la race blanche (européenne) sur les « Noirs » pour ne citer qu’un exemple.

    S’il faut donc neutraliser la puissance européenne en fracturant son identité et ses valeurs, le métissage forcé est une solution efficace et radicale. Il sera à ce moment-là question d’un génocide ethnique et civilisationnel progressif, indolore et surtout définitif. Dans un premier temps, Kalergi appelle à la destruction de la famille en tant qu’institut caduc et donc bon à croupir dans les oubliettes de l’Histoire. Les déviations sexuelles les plus osées seront banalisées. D’une manière générale, le strict contrôle des naissances devra devenir une priorité pour l’ensemble des pays membres de la Pan Europe, cela dans une optique purement malthusienne mettant en garde contre les effets catastrophiques de la surpopulation. Faudrait-il préciser que ce problème n’a jamais été celui de l’Europe ?

    La deuxième partie du Plan Kalergi prévoie la suppression tout aussi progressive du principe de démocratie et d’égalité devant la loi. On continuera bien entendu à sacraliser ces deux notions mais dans le seul but d’en faire des instruments de pression sur les masses. La démocratie sans le peuple et l’égalité de type orwellien, si l’on veut une analogie plus moderne, seront complétés par la suppression du principe d’autodétermination des peuples. N’est-ce pas ce que l’on constate aujourd’hui ?

    Pour ce qui est du métissage, on s’aperçoit que cette idée obsessionnelle s’appuie sur une thèse aussi raciste qu’infondée. S’appuyant sur des observations dont nul ne semble connaitre l’origine, Kalergi affirme que la cruauté des métisses n’a d’égal que leur servilité. Par conséquent, cette nouvelle « race » serait facile à manipuler. Elle ne se révoltera jamais, en tout cas tant que les mangeoires seront pleines.

    Les bizarreries de la politique immigrationniste que l’on relève ces dernières décennies, les atteintes portées à la famille, notamment à la famille nombreuse, l’introduction absurde de la théorie du genre, l’allègement sélectif des programmes d’Histoire et la diabolisation systématique de tout ce qui a trait au sentiment patriotique sont autant de faits démontrant la réalisation, point par point, de l’alpha à l’omega, d’un Plan vieux de 90 ans. Alors avant de crier au racisme comme les Inquisiteurs aimaient en leur temps crier au diable, les technocrates de Bruxelles devraient d’abord relire le Praktisher Idealismus du Père de l’UE. Un peu de cohérence, voyons ! 


    Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/radio_broadcast/no_program/279173069/

     

     


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